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Ombres

Najati Al-Bukhari

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Le moineau

Un autre petit, un de mes amis, n'était que la réalisation du rêve de son père. Quand il était né son père l'imaginait d'avoir, comme un petit oiseau, deux ailes des plumes au lieu les deux mains et un bec courbé et pointu au lieu d'une bouche.

Pendant plusieurs mois de l'amour avec son mari, la mère de mon ami n'espérait que d'avoir un enfant oiseau selon les rêves de son mari. C'était son premier enfant car elle était dans les premiers mois de sa vie conjugale. Pendant tout le temps dans la maison ainsi que dans son magasin, l'époux songeur de cette femme ne parlait que des oiseaux de toutes tailles et de toutes couleurs. Surtout il était fasciné par le grand aigle et le petit moineau. Au matin il se réveillait tôt avant le lever du soleil et il avait l'habitude de raconter à sa femme des rêves étranges et insolites. Tout le temps, chaque rêve était l'histoire d'un oiseau qui s'envolait vers le soleil derrière l'horizon au soir avec l'arrivée du crépuscule. Dans peu de rêves, le mari lui-même était l'oiseau qui volait d'un sommet à l'autre ou d'une vallée à une autre.

Après plusieurs semaines de l'amour, la femme cadette de l'homme qui aimait les oiseaux était devenue enceinte. La joie et le bonheur envahissaient le mari car il était presque sûr que son enfant viendra à ce monde comme un oiseau et ne pas comme un être humain. Pendant la grossesse de sa femme le mari avait des rêves fascinants. Une fois il rêvait que son enfant était actuellement un aigle, fort et puissant qui volait seulement dans le ciel près du soleil ou au milieu des étoiles. Une autre fois il rêvait que son enfant était un petit moineau, faible et impuissant qui volait au dessus des arbres et les toits des maisons de notre quartier. Encore une autre fois il rêvait qu'il, lui-même, était un aigle s'envolant d'une étoile à l'autre et poursuivi par son fils qui était un petit aigle.

De temps en temps le mari songeur posait des questions embarrassantes à sa femme à propos de l'enfant qui se trouvait dans son ventre. "Est-ce que tu peux sentir le mouvement des ailes de notre enfant?" "As-tu entendu la gazouillement de notre bébé venant de ton ventre?" "Je me demande si le bébé est un aigle ou un moineau?" La femme, l'épouse cadette qui à ce temps-là était dans le deuxième mois de sa grossesse, ne donnait pas à son mari des réponses satisfaisantes. Chaque fois son mari lui posait une question elle lui donnait un sourire simple et plusieurs hochements de la tête. "Est-ce qu'il bouge?" Lui demandait le mari. Mais la femme seulement haussait les épaules avec un simple sourire sur le visage. Le temps se passait plus au moins vite, des semaines et des mois. A la fin du quatrième mois la femme enceinte s'approchait de son mari dans leur grand lit et lui dit.

-Mets ta main sur mon ventre. N'hésite pas, ici, à gauche, un peu en bas. C'est lui, notre enfant. Je suis très excité parce que je serai la mère de l'oiseau, notre enfant et ton rêve.

-Quelle joie, quel bonheur!! Je suis le père de l'oiseau. C'est mon rêve qui se réalisera, le rêve de mon enfance. Sans doute, l'oiseau était un œuf, comme il est le cas de tous les oiseaux. Ton ventre n'est que le nid de mon enfant. Dis le père qui était encore excité et ne pouvait pas croire qu'il était vraiment le père d'un oiseau.

-Mais comment être sûr que ce qui se bouge dans mon ventre est un oiseau ou une autre chose... un monstre, un lapin, ou un bébé normal. Il est très difficile de connaître exactement ce que se trouve dans mon ventre. Répliqua la mère.

-Ne t'inquiète pas. Bientôt arrivera le neuvième mois de ta grossesse et la sage-femme nous dira si le nouveau né est un oiseau ou un bébé, un être humain. Répondit l'époux qui ne cessait pas de mettre la main sur le ventre de son épouse.

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-Quelquefois je souhaite que le nouveau né soit un être humain, un bébé normal comme tous les autres bébés. Je ne comprends pas comment cet oiseau vivra parmi nous dans la maison. Les enfants de tes autres femmes ne comprendront pas comment une femme donne la naissance à un oiseau. Demanda la femme enceinte.

-C'est un rêve et avec toi il deviendra une réalité. N'oublie jamais que quand j'engendrais cet enfant j'étais vraiment un aigle, l'aigle de mon rêve. Ne t'enquête pas. J'ai déjà des idées concernant la chambre de l'enfant oiseau. Il y aura dans cette chambre une cage assez grande pour accommoder confortablement un oiseau aussi grand qu'un enfant et même un petit garçon. J'ai déjà demandé d'un des commerçants de quartier à me procurer une jolie cage faite d'or et d'ivoire. La porte de la cage sera décorée et encristée de toutes sortes des pierreries. Chaque matin j'ouvrirai la cage pour permettre à mon enfant oiseau de s'envoler dans le ciel et vers l'horizon. Quelquefois mon enfant sera permit de s'absenter de la maison pour plusieurs jours quand il visitera des autres quartiers et des autres communautés. Mon enfant oiseau me racontera des histoires fascinantes de ses voyages à l'étranger. J'apprendrai la langue des oiseaux pour me préparer de me communiquer avec lui quand il regagnera son foyer. S'expliqua le père.

Le mari de la femme enceinte ne sentait pas qu'il aurait dû s'arrêter de parler de ses rêves. Son épouse se montrait des signes de fatigue mentale et physique mais elle ne voulait pas interrompre le discours de son mari. Enfin la femme enceinte parla ainsi:

-C'est intéressant à raconter des rêves mais il est très dangereux et même embarrassant de mélanger la vie imaginaire des rêves avec la vie réelle. Si tu avais raconté ces histoires aux autres ils n'auraient pas pu croire ces rêves. J'ai peur que ces rêves ne se transforment dans des cauchemars. Dis la femme enceinte.

Au matin de cette nuit le mari et sa femme se sont réveillés de leur sommeil. Tous les deux ne se rappelaient pas qu'ils se parlaient au cours de la nuit précédente. Pour eux rien ne se passait à l'exception de quelques rêves qui n'avaient aucune importance pour être racontés. Le mari se baignait, s'habillait et puis prenait le petit déjeuner. Ensuite, il a sorti de chez lui sans parler à personne.

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Dans son magasin des textiles importés de l'étranger, il se tenait en silence, sans parler à personne. Quant à sa femme enceinte, elle marchait un peu difficilement, mais quand même, il faisait le ménage dans la maison. Les deux autres femmes de son mari jetaient de temps en temps des coups d'œil... rien d'autre. Ne trouvant aucun désir de la part de l'épouse enceinte de parler avec elles, les autres femmes du maître de la famille s'éloignaient.

Etant la plus jeune, la femme enceinte se sentait un peu anxieuse, inquiète et même en danger. Tous les membres de la famille, enfants et adultes, étaient au courant de l'état mental du maître de la maison. Quand il a commencé à parler de l'enfant oiseau, ses femmes et ses enfants ne croyaient pas ce qu'il a dit. Comment un oiseau peut être né d'une femme, un être humain. On devait coucher avec un oiseau masculin pour être capable de donner la naissance à un enfant oiseau. Quoi qu'il en soit, les enfants de la famille, étant petits et manquant la capacité de raisonnement comme les adultes, étaient vraiment anxieux et désireux de voir leur frère oiseau. Ils l'attendaient patiemment pour jouer avec lui. Sans doute, il sera un privilège, et un événement unique, d'avoir un frère qui volait comme n'importe quel oiseau.

La femme cadette s'approchait de son rendez-vous de l'accouchement et avec le destin. Au début du neuvième mois de la grossesse, la femme enceinte a commencé à être prise par des crises d'hallucination. A plusieurs reprises elle s'imaginait qu'elle était en vol dans le ciel bleu et ensoleillé. A plusieurs reprises elle s'imaginait qu'elle se perchait sur un œuf. Face à cette situation extraordinaire et bizarre tous les membres de la famille s'éloignaient de cette femme. Quant à son mari, il était aussi frappé par des crises d'hallucination.

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Dans la maison aussi bien que dans les rues et dans les marchés, l'homme s'imaginait qu'il était devenu lui même un oiseau. Il marchait à l'instar des aigles. Quand il voulait montrer qu'il était en vol il se bougeait les mains exactement comme deux ailes.

La fin du neuvième mois de la grossesse de la femme était presque venue. Dans une semaine le mari verra la naissance de son enfant oiseau. Il avait la conviction que son enfant viendra à ce monde dans n'importe quel instant. Il ne sortait pas de la maison. Il s'incarcérait dans la chambre de l'accouchement. De temps en temps, il se rendait dans la chambre de son futur nouveau né pour lancer des regards sur la cage d'or et de marbre qui pouvait accommoder un enfant de six à sept ans.

Quand le mari était presque sûr que la naissance aurait lieu il invitait la sage-femme pour être disponible pour l'accouchement de sa femme et la délivrance du bébé oiseau. Cette sage-femme venait chez la femme enceinte dès qu'elle était appelée par le mari. Bien entendue, elle était au courant des toutes les histoires qui se circulaient à propos de l'enfant oiseau.

Un jour dans l'après-midi la femme enceinte se subissait à la douleur des contractions dans son ventre. Personne ne se trouvait dans la chambre à l'exception du mari et de la sage-femme. Pourtant au dehors de la chambre quelques membres de la famille se rassemblaient devant la porte en attendant d'entendre les premiers cris du nouveau né. En effet, après une longue attente, presque deux heures, au cours desquelles la femme poussait beaucoup des cris de la douleur, une voix étrange venait de l'intérieur de la chambre de l'accouchement. Etait-elle la voix d'un être humain ou la voix d'une autre chose? Personne de ceux qui attendaient la nouvelle n'était dans une position qui lui permettait de deviner la nature exacte du nouveau né.

A l'intérieur de la chambre la situation n'était plus inconnue et indéterminée. Actuellement, la sage-femme, qui était hautement expérimentée et respectée par tous les habitants du quartier, avait trouvé tant de difficulté pour aider la mère à accoucher le bébé. Pour une longue durée de temps rien ne sortait du ventre de la mère qui souffrait de la douleur d'accouchement. Au même temps, le mari se fixait les regards sur les mains de la sage-femme en attendant de voir bientôt le bébé dans ses mains. De temps en temps, le mari était en train de donner de coup de main à la sage-femme.

-Qu'est-ce qui se passe maintenant? C'est déjà une heure depuis la première douleur de l'accouchement. Est-ce qu'il y a de difficulté, d'obstacles? Dis-moi, s'il te plaît. Dit le mari avec les yeux fixés sur la sage-femme.

-Il n'y a aucune difficulté. L'accouchement se passe dans une façon normale. Ne t'inquiète pas. Tout va bien. Bientôt tu verras ton bébé. Mais il faut que tu te patientes toujours. Il viendra, ton bébé, au monde dans le temps fixé depuis l'éternité. Répliqua la sage-femme.

-C'est déjà plus qu'une heure depuis le commencement de la douleur. Penses-tu que l'enfant dans le ventre de ma femme s'en sortira? J'ai peur que mon enfant ne sort à ce monde qu'après il tuera sa mère. Je ne veux jamais un tel enfant. Répondit le mari dans un peu d'excitation et de colère.

-Ne t'inquiète pas. Bientôt il sortira à ce monde. Se réitéra la sage-femme.

Tout à coup, la sage-femme poussait un cri en disant."Ce sont ses pieds, comme ceux de n'importe quels autres pieds." Après peu d'attente le bébé était encore dans le ventre de sa mère à l'exception des pieds. Il fallait au moins attendre une demi-heure avant la sortie totale du bébé. Bien entendu, le père s'imaginait qu'au lieu des mains son enfant devait avoir deux ailes comme celles de n'importe quel oiseau dans ce monde. "Sans doute," le père se disait, "ces sont les ailes d'un aigle, un grand aigle, puissant et beau." Après la sortie totale du bébé le père s'imaginait que les deux ailes avaient de plumes d'un oiseau et que l'enfant était déjà prêt à s'envoler dans le ciel et au delà de l'horizon.

Le père était actuellement fasciné par les couleurs des plumes dont la plupart avaient la couleur verte aussi bien que le bleu et le rouge. Le père était plus fasciné par la tête de son bébé. Certainement, le père ne le voyait pas d'être comme n'importe quel autre bébé normal. Au contraire, il s'imaginait que la bouche de son bébé n'était qu'un bec d'un aigle. En générale le nouveau né, comme l'imaginait le père, était moitie un oiseau et moitie un bébé humain.

Le père s'agrippait tout brusquement l'enfant des mains de la sage-femme. Il regardait l'enfant longuement et puis il jetait un coup d'œil sur sa femme qui avait envie de voir son fils oiseau de près. L'enfant poussait des cris qui semblaient au père comme le ramage d'un petit oiseau. La mère prenait le bébé de mains de son mari et commençait à allaiter son fils. Le père était étonné de témoigner son fils-oiseau téter le sein de sa femme. Il croyait que son fils, étant à moitie oiseau, ne pouvait pas être nourri comme un bébé humain.

Le père, sans aucune hésitation, arrachait son bébé du sein de sa femme. Le bébé était enveloppé dans une épaisse couverture et le père l'avait emmené prudemment à une autre chambre voisine, celle du bébé, où se trouvait la cage en or. Les membres de la famille qui attendaient la naissance du nouveau né au dehors de la chambre n'avaient vu rien de l'enfant oiseau. Pourtant, ils entendaient des cris effrayants du bébé. A l'intérieur de la chambre spécialement préparée pour le bébé, le père avait précipitamment mis l'enfant dans la cage dont la porte était ouverte. Depuis cet instant décisif personne n'entrait dans la chambre à l'exception du père, la mère et la sage-femme qui visitait de temps en temps l'enfant.

Au matin du jour suivant tout était calme et on n'osait pas parler de l'enfant oiseau qui était incarcéré dans la chambre. Le père menait sa vie dans une façon normale. Il fréquentait son magasin régulièrement et parlait très souvent avec ses amis et ses clients. Mais chaque jour il avait l'habitude de faire visiter son fils oiseau deux ou trois fois tandis que la mère visitait son fils quand il était nécessaire.

De l'autre côté, le père au commencement de la vie de son fils oiseau avait procuré un petit moineau qui se perchait chaque jour la plupart de temps dans la fenêtre du salon de la maison. Le moineau était libre de s'envoler quand et où il voulait. Le père a dit aux membres de sa famille que cet oiseau était son fils. Personne ne le croyait. Tout le monde se taisait et gardait le silence. Les cris de l'enfant oiseau séquestré dans la chambre continuaient à être entendus sans difficulté par les enfants et les adultes de la famille. Le moineau continuait à se percher dans la fenêtre et le père ne cessait pas de prétendre que le petit moineau était son fils oiseau.

Les années se passaient très vite et la situation dans la maison de l'enfant ne subissait aucun changement concernant le moineau et l'enfant oiseau qui était incarcéré dans la grande cage de la chambre. Il me semble que j'étais né approximativement dans le même temps que l'enfant oiseau. A l'âge de quatre ans ma mère me racontait des histoires sur l'enfant oiseau qui ne sortait pas de sa chambre depuis sa naissance. Elle me racontait des histoires sur le père qui prétendait que son enfant n'était qu'un oiseau, un petit moineau. Egalement je venais d'entendre l'histoire bizarre de l'enfant oiseau de mes amis les petits garçons du quartier.

Enfin, j'ai pris la décision de savoir moi-même l'histoire de l'enfant oiseau et d'être impliqué dans la vie quotidienne de cette créature miraculeuse. J'avais l'avantage, à mes autres petits amis, de maîtriser la langue des oiseaux que j'ai appris de ma mère depuis les premières années de mon enfance. Il était absolument impossible d'essayer d'entrer la chambre, où l'enfant oiseau était incarcéré. J'étais satisfait de développer l'amitié avec le moineau qui, selon les prétentions du père, était le même oiseau incarcéré dans la chambre. Le moineau, en effet, représentait la moitie oiseau de l'enfant qui se trouvait dans la chambre de la cage.

Le petit moineau était excité et devenu heureux de trouver quelqu'un avec lequel il parlera et s'entendra. Du premier jour de notre amitié, le moineau acceptait de m'accompagner à la Grand-Place. Les autres petits amis ne parlaient pas la langue des oiseaux. Donc il était nécessaire pour moi d'interpréter et de traduire la conversation et le dialogue entre le moineau et les autres amis qui étaient vraiment enchantés par la connaissance de ce petit oiseau. Ils aussi s'excitaient en écoutant à quelqu'un qui parlait la langue des oiseaux.

Le moineau volait au-dessus de nous, les petits du quartier, quand nous nous amusions. Au soir, chacun d'entre nous regagnait chez soi. Quant au moineau, il s'envolait dans une façon rapide vers chez lui. A l'intérieur de la maison c'était le père de l'enfant oiseau qui s'occupait d'offrir la nourriture nécessaire pour le moineau qui se nourrissait pendant le jour de ce qu'il trouvait dans la Grand-Place ou dans les champs voisins. De temps en temps il chantait et tout le monde adorait son chant.

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Les événements dans la maison elle même se déroulait dans une manière inexplicable. Les deux autres femmes, leurs enfants et les domestiques ne comprenaient pas le comportement de leur chef et celui de la femme cadette. Déjà pour cinq ans, depuis l'accouchement mystérieux et énigmatique de la femme cadette, les membres de la famille entendaient, de temps en temps, des cris venant de la chambre de la cage, d'un enfant qui semblait être en angoisse et douleur.

En dépit de tout cela le père insistait à prétendre que l'enfant était vraiment le moineau qui se perchait toujours dans la fenêtre du salon pendant toute la nuit. Naturellement, personne n'osait contredire le chef de la famille. Quelquefois les deux autres femmes se causaient en chuchotant sur le secret que leur mari cachait dans la chambre de la cage.

On disait que c'était soit un monstre soit un fou que le chef cachait des yeux de tout le monde. La mère de l'enfant oiseau s'occupait tout le temps de son fils dans la chambre de la cage. Au dehors de la chambre elle ne parlait avec personne à l'exception de deux domestiques qui l'aidaient dans la préparation de trois repas de l'enfant oiseau. Quoi qu'il en soit, les plus étranges aspects de cette histoire étaient les habits de l'enfant. Jamais les domestiques n'avaient lavé des vêtements appartenant à cet enfant. "Est-il nu tout le temps?" Se demandaient les domestiques et les autres femmes.

Le moineau qui se montrait dans la fenêtre continuait régulièrement à se percher dans un coin et à chanter ou à s'endormir. Toutefois, personne ne croyait qu'il y avait un rapport entre les deux, le moineau et l'enfant oiseau incarcéré dans la chambre de la cage. "Est-ce que le moineau représente l'esprit de l'enfant oiseau?" Se demandaient les habitants de la maison.

Un jour froid au matin quand j'étais allé avec le moineau qui s'envolait au-dessus de moi, vers la Grand-Place, nous nous parlions de sa vie et de la vie des petits garçons du quartier.

-Il fait très froid bien que nous sommes encore au début de l'hiver. Je trouve de difficulté de bouger mes ailes suffisamment pour me tenir en vol près de toi. Hier dans mon coin de la fenêtre je restais réveillé toute la nuit. Les cris de l'enfant oiseau étaient la cause principale pour mon réveil. J'avais une nuit blanche. Me dit le moineau en essayant de voler lentement autour de ma tête.

-S'il te plaît, mon ami. Ne vole pas comme ça très proche de ma tête. Nous allons bientôt arriver dans la Grand-Place et tu vas te percher sur une branche de l'arbre de la place. N'est-ce pas? Demandai-je du moineau qui ne cessait pas de s'envoler sur ma tête.

-Oui, oui, mon ami le petit. Comme toi, j'ai envie d'arriver à la place pour me reposer sur une branche. En effet, j'ai récemment commencé à être fatigué très vite. C'est ma cinquième année. Depuis ma naissance j'ai été en vol chaque jour. Je me sens que mon dernier jour est presque venu et que je dois quitter cette vie pour retourner à la vie des rêves. S'expliqua le petit moineau.

-Qu'est-ce que tu veux dire? Desquels rêves parles tu? Je ne comprends pas ce que tu viens à dire. Rétorquai-je en essayant de regarder le moineau qui frappait ses ailes intensément.

-J'ai le sentiment que j'ai peu de jours à rester dans ce quartier. Bientôt je regagnerai mon monde réel. Écoute-moi: Je ne suis qu'un rêve et je retournerai à mon monde de rêves. Quand? Je ne sais pas. Mais ça s'arrivera bientôt. C'est rare pour un moineau et un rêve de vivre pour six ou sept ans. Dans peu de jours je mourrai... Peut-être serais-je écrasé par quelqu'un, un monstre. M'informa le moineau timidement.

-Donc, ce sont les derniers jours de notre amitié. Je te manquerai beaucoup et peut-être sera-t-il difficile de continuer à vivre dans ce monde sans toi. Répondis-je avec de tristesse et de détresse. "Qu'est-ce c'est monstre qui va écraser le petit moineau?" Me demandai-je.

Chez moi, tout le monde remarquait mon inquiétude et mes soucis. Ma mère m'offrit quelque chose à manger avant de dormir. Je n'ai rien mangé. Je préférais de dormir tout de suite sans parler à personne. Comme le petit moineau, je commençais à ressentir que des événements graves et dramatiques auront lieu dans le quartier. Dans mon cas, j'ai déjà confronté des situations aussi émouvantes et tragiques que l'histoire racontée par le moineau. Je me préparais pour demain qui aurait pu porter de nouveaux événements... désastreux. Je passais une nuit normale, sans aucun rêve. Mais je me disais que c'était comme le calme qui normalement précède la tempête.

Dès que les rayons timides du soleil de l'hiver illuminaient notre petit monde, je m'apprêtais à sortir de chez moi pour la rencontre quotidienne avec le moineau. La distance qui séparait ma maison de celle du moineau n'était pas longue. Avec une marche plus au moins rapide je suis arrivé au foyer où se trouvaient le moineau et l'enfant oiseau.

Dans les jours précédents j'avais l'habitude d'entendre le chant du moineau peu de loin. Cette fois j'étais étonné de n'entendre pas le chant du moineau. En découvrant l'absence du chant de ce petit oiseau je marchais plus vite. Il était une surprise et même un choc pour moi de n'entendre pas la voix mélodieuse du moineau. De loin je regardais l'encadrement de la fenêtre. Malheureusement, il était vide. Le petit oiseau n'était là. En arrivant à ma destination j'ai frappé à la porte et immédiatement quelqu'un l'ouvrit.

-Qu'est-ce que tu veux, petit garçon. Demanda une vieille domestique en me regardant avec un sourire simple sur son visage.

Le sourire de la bonne me donnait la confiance que j'ai perdu peu de moments avant à cause de l'absence du moineau de la fenêtre du salon. Bien que j'aie regagné la confiance je ne savais pas quoi répondre.

-Le moineau de la fenêtre, où se trouve-t-il maintenant? Etait-il dans la fenêtre au cours de la nuit dernière? As-tu entendu son chant, son ramage? Réponds-moi, s'il te plaît. Demandai-je.

La vieille bonne se tenait en silence mais elle continuait à me regarder. Peut-être était elle surprise de ma question. Pour elle, la présence ou l'absence du moineau n'avait pas d'importance.

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-Je ne sais pas car je dors dans l'autre côté de la maison. Probablement s'envolait-il très tôt ce matin. Répondit la bonne.

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A ce moment là un garçon de neuf ou dix ans fit son apparition au seuil de la maison. Il frottait les yeux et essayait de parler tandis qu'il baillait plusieurs fois.

-Qu'est-ce que tu veux, garçon, à ce temps tôt de la journée? M'adressait le garçon qui était un peu fâché et même offensé.

-Rien, rien. Je me demande seulement où se trouve le moineau. Etait-il dans la fenêtre au cours de la nuit précédente? Répliquai-je.

-Vraiment, je ne sais pas où se trouve-t-il maintenant. Dit le garçon.

-Merci à vous, tous les deux. Je vous ai ennoyés. Peut-être est-il maintenant dans le ciel en volant vers l'horizon. Dis-je comme j'étais en rêve.

-Regarde le ciel. A ce temps de la journée, il est plein d'oiseaux qui s'envolent vers l'horizon. Me dit le garçon.

Ce que je venais d'entendre ne répondit pas à mes soucis et mon inquiétude à propos de mon ami le moineau. La bonne et le garçon parlaient comme s'ils n'étaient pas concernés de la disparition du moineau. Je me décidais de partir tout de suite à la recherche de mon petit oiseau. Ma destination aurait dû être la Grand-Place du quartier. Car là-bas le moineau avait l'habitude de venir chaque jour. Dans mon chemin à la place je regardais partout en cherchant mon ami le petit moineau. Malheureusement, il n'y avait pas de trace de l'oiseau disparu. Tout au long du chemin à la place je jetais de coups d'œil partout, sur le toit des maisons, sur les branches de petits arbres. Mais hélas, je ne le trouvais pas. Quelque petits garçons s'amusaient là-bas. Je leur demandais s'ils l'avaient vu. Tout le monde se tenait en silence.

Le soleil a quitté déjà l'horizon dont la présence dans notre monde envoyait de la chaleur. Ici et là il y avait de la boue qui était encore molle et visqueuse et qui indiquait que la pluie tombait pendant la nuit. Plus tard je me mis à chercher dans tous les coins cachés de la place et au-dessous des grosses pierres. Même, mes amis les petits s'arrêtaient leurs jeux et cherchaient avec moi.

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Pour faciliter ma tâche je me mis à parler en utilisant la langue des oiseaux. J'appelais à haute voix et pour plusieurs reprises le petit moineau. Je lui adressais des appels en espérant qu'il se cachait quelque part dans la place et qu'il m'entendra. La pluie a repris de tomber intensément dans la Grand-Place aussi bien qu'ailleurs. A cause de la pluie la boue se mit à être enlevée d'au-dessus de beaucoup de lieux dans la place. Le plus petit garçon parmi nous poussait un cri haut et perçant. Puis il dit "Venez ici, venez ici, mes amis et regardez. "Nous nous arrêtions où nous étions et nous lancions nos regards vers le petit garçon. Quelle horreur! Quelle horreur! Le petit garçon portait à sa main un oiseau mort qui était presque écrasé. Je m'approchais de l'endroit où se tenait debout le petit garçon.

En constatant ce que le garçon portait, j'étais ahuri, terrifié et frappé par l'horreur du crime. Certainement, c'était mon ami le petit moineau dont le cadavre était porté par le garçon. Bien entendu, tous les autres petits l'identifiaient parce qu'ils le connaissaient depuis plusieurs années. Pour quelques instants nous nous regardions fixement comme si nous ne savions pas quoi faire. Le moineau était encore porté par le petit garçon qui l'avait trouvé. A ce moment-là je me suis souvenu de la prétention du père de l'enfant oiseau incarcéré dans la chambre de la cage que le moineau de la fenêtre n'était que l'esprit de l'enfant oiseau.

Tout à coup, j'ai entendu quelqu'un qui me disait, "c'est vrai, ce que tu te souviens est rien que la vérité. Dépêche-toi à la maison, dépêche-toi vite pour découvrir la vérité." Cet appel était entendu seulement par moi. Le corps du moineau était jeté quelque part dans un coin cache de la Grand-Place. Nous nous rassemblions pour se causer de cet événement tragique car nous ressentions comme si un de nous était écrase par un monstre. Vraiment nous avions perdu un ami spécial... un petit moineau.

Le ciel tout soudain était devenu nuageux. Bien que nous fussions encore au matin les éclairs s'éclataient et les tonnerres foudroyaient. Des averses tombaient sur nous et nous avons essaye de nous cacher quelque part. Dans notre cachette nous avons témoigne un phénomène miraculeux. Le corps du moineau mort et écrase n'était plus dans le lieu o∙ il était pose par le petit garçon. Il avait disparu sans laisser aucune trace dans le lieu. Simultanément, nous avons constate qu'un petit oiseau dont se jaillissait de la lumière s'envolait en haut vers la profondeur du ciel.

Je me dépêchais chez l'enfant oiseau. A mon arrivée là-bas j'entendais des cris des femmes et des enfants venant de l'intérieur de la maison. Devant la porte plusieurs enfants du voisinage de tout âge poussaient des cris et disaient dans une façon claire. "Il est mort, l'enfant monstre. Il est mort, le petit garçon de la cage." Je ne croyais pas ce que je venais d'entendre. Surtout le mot monstre utilise par les garçons m'étonnait. Pour savoir la vérité et découvrir la réalité j'ai pénétré dans la maison sans laisser personne me voir. A l'intérieur tout était pêle-mêle. La plupart des gens ne faisaient rien. Ils seulement se mirent debout en se regardant. Le père et la mère de l'enfant oiseau n'étaient pas parmi ceux qui se trouvaient dans le salon. Néanmoins, tout le monde poussait des cris. Un petit enfant de l'âge de quatre ans m'indiquait par sa main que je devais entrer dans la chambre de la cage.

Apres beaucoup d'hésitation je me hâtais vers la porte de la chambre maudite qui n'était pas fermée α clef comme toujours au passe. Au contraire, elle était un peu entrouverte. A l'intérieur je voyais sans aucune difficulté le père et la mère mais il était difficile de voir la cage de l'enfant oiseau.

Enfin, je décidais d'ouvrir la porte pour faciliter mon entrée. Dés que j'étais dedans j'étais horrifie de trouver devant moi dans la cage un petit garçon de presque six ans qui me semblait être un monstre. Son visage était complètement déforme, ses mains poilues, comme celles d'un singe. De plus, le petit garçon était nu. Le corps de cette créature horrible s'étendait dans la cage. En me trouvant confronte avec la vérité horrible et monstrueuse je me disais. "Quelle surprise, l'enfant, mon ami, le rêve de son père était née déforme." Depuis les premiers instants de sa vie son père avait pris la décision de cacher son rêve dans la chambre incarcère dans la cage. Son rΩve d'un enfant oiseau s'était réalisé mais dans une façon inattendue et horrible.

La sage femme de notre quartier gardait l'événement, celui de la naissance d'un monstre, comme un secret à elle-même.

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