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Voyage nocturne

Najati Al-Bukhari

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La nuit était venue. Le ciel était clair et décoré des étoiles brillantes et étincelantes. Tout était calme à l’extérieur dans la Ville Sainte. De temps en temps, les cloches des églises sonnaient harmonieusement et les appels à la prière venaient hautement et clairement de mosquées de la Ville. Je m’imaginais que le monde devant moi n’était que le cœur d’un lieu divin, sacrée et sublime. Tout soudain je me rappelais des cris que j’avais entendus hier au milieu de la nuit et j’espérais qu’un tel phénomène ne se répétera pas. Le calme qui dominait la Ville était interrompu par l’aboiement d’un chien qui ne se trouvait pas très loin de l’hôpital. Il continuait à aboyer sans relâche ni fatigue. Je me demandais si le chien avait vu ou témoigné un phénomène, un événement anormal et extraordinaire. Après peu de temps l’aboiement du chien s’arrêtait. Peut-être le garde de l’hôpital lui avait-il donné l’ordre de se taire. Je m’asseyais dans une chaise près de la fenêtre et continuais à prêter mes oreilles pour entendre n’importe quel bruit.

Ma mère était venue à mon esprit. Dans les ténèbres de la nuit je m’imaginais qu’elle se mit debout au milieu de la chambre vêtue d’une robe bleue mauve et elle s’esquissait un sourire simple mais énigmatique sur son visage. Apparemment, ma mère n’était pas malade, au contraire, elle se jouissait d’une très bonne santé. En effet elle me semblait plus jeune que son âge actuel. Je fixais de mon siège mes regards sur elle pour m’assurer que ce fantôme était vraiment celui de ma mère. Rien ne se déroulait entre nous les deux, la mère et le fils. Pourtant, ma mère me regardait tendrement et avec compassion et elle essayait de faire peu de pas vers moi mais elle avait échoué de bouger de son lieu dans la pièce.

Abruptement, ma mère se montrait le sentiment de peur et son visage était devenu pâle et blême. Elle essayait désespérément à s’enfuir pour se sauver mais elle a échoué car elle restait où elle était sans bouger. La voix de ma mère venait de loin et me disait. ‘Ils me pourchassent depuis longtemps, la voisine sorcière et ton demi-frère. Ils ont l’intention de me tuer. Sauve moi mon fils, suave-moi vite.’ Actuellement à ce moment-là j’ai vu avec surprise et plus ou moins loin derrière ma mère les deux démons, la voisine méchante et mon demi-frère. Les deux vêtus des vêtements de couleur rouge, s’étendaient avec détermination les mains droites qui portaient des couteaux tranchants et essayaient à poignarder ma mère. En voyant ce qui se passait devant moi j’était vraiment paralysé et figé ne pouvant offrir aucun secours à ma mère sauvagement agressée par les deux diables. Je restais, malgré moi, assis dans le siège en regardant ma mère poignardée par les deux assassins. L’agressée poussait des cris d’angoisse et de tourment quand elle s’effondrait et tombait sur le parquet de la chambre. J’étais certain que ma mère donnait le dernier souffle de sa vie. A ce temps-là, les deux criminels ont disparu au fond de l’obscurité de la nuit. Probablement, étaient-ils sortis par la voie de la seule fenêtre de la chambre. Je tentais de me libérer de mon siège. Heureusement, et enfin, je me mis debout et avais l’intention de me jeter sur les deux assassins. Dès que je me précipitais vers le lieu du crime, je ne trouvais rien.

La chambre était vide et submergée dans l’obscurité. Je réalisais que ce qui je témoignais peu de moments avant n’était que la création de mon imagination. Néanmoins et malgré la disparition des fantômes je suis devenu troubler en ce qui concernait la vie de ma mère. Je m’imaginais qu’elle était déjà morte et que je devais aller à sa chambre pour vérifier la situation actuelle. Des forces mystérieuses et inexplicables m’obligeaient à rester où j’étais dans la chambre. Pour quelque temps je tentais de me bouger mais sans succès. Je me dis que quelqu’un viendra me chercher si ma mère était en danger. Tout était calme dans la chambre et je pensais que le temps avait déjà dépassé le minuit.

Je commençais à m’apprêter pour dormir après un jour très mouvementé. Dès que j’étais en train de monter le lit de l’hôpital d’entendais de bruit, de vacarme, intense et retentissant venant de l’extérieur. Sans retard j’identifiais le bruit comme des cris bizarres et énigmatiques que j’entendais hier soir. Des femmes et des enfants poussaient des cris d’angoisse et de souffrance. J’estimais que toutes les femmes et tous les enfants de la Sainteté, la Ville Sainte, étaient attrapés quelque part dans la ville et qu’ils étaient abattus, un à un, comme dans un abattoir abominable et barbare. Les cris n’avaient pas une fin. Je continuais à les entendre avec stupeur et embarras.

Je ressentais que j’étais actuellement un témoin unique et important de ce qui se passait à cette nuit et dans la nuit dernière. Avec hésitation j’ouvris la porte de la chambre pour voir si des autres que moi étaient conscients des changements qui avaient lieu dans la Sainteté. A mon étonnement les couloirs et les corridors étaient vides, calmes et faiblement illuminés. Même pas une seule infirmière ne se montrait. Les cris de l’angoisse et de la souffrance étaient entendus dans les couloirs. Pourtant, je découvris que probablement étais-je la seule personne qui entendais le bruit apocalyptique qui dominait la Ville Sainte. Je voulais dire quelques mots dans le couloir cependant ma bouche restait mystérieusement fermée et elle résistait toutes tentatives de l’ouvrir. Je me dépêchais précipitamment à l’étage où se trouvait la section de soin intensif. Comme dans l’étage d’en haut cet étage se plongeait dans un silence absolu. Les cris que j‘entendais dans ma chambre n’étaient pas entendus ici.

Je me suis réveillé tôt au matin. Je prenais le petit déjeuner apporté par un infirmier dans la chambre. A huit heures j’étais prêt à descendre à l’étage où se trouve la salle d’attente de la section de soin intensif. Comme d’habitude les visiteurs et les visiteuses ont commencé à faire leur entrée dans la salle en groupe ou individuellement. Quelques-uns, je les avais vus hier tandis qu’on constatait de gens qui fréquentaient la salle pour la première fois. Beaucoup de sièges libres étaient disponibles. Heureusement, mon siège d’hier était encore libre. Je me dépêchais excité pour m’asseoir. Quand j’étais déjà assis et bien à l’aise et confortablement installé, j’ai vu venant de loin la dame d’hier qui m’informait qu’elle vanait tous les jours ici et qu’elle trouvait le plaisir et la satisfaction en surveillant et en observant tout le monde dans la salle. Dès qu’elle m’a vu elle s’esquissait un sourire qui me semblait plus diabolique que innocent. Elle se hâtait vers moi et sans hésitation elle s’asseyait dans un siège près de moi mais pas nécessairement d’hier.

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-Bonjour monsieur. Est-ce que le spectacle a commencé ou pas encore. J’ai découvert que les événements se déroulent ici sans aucun principe ou règle. Il y a toujours de surprises étonnantes et des histoires choquantes. Chaque histoire a sa fin tragique. La plupart des histoires n’ont pas de fin heureuse. Les acteurs et les actrices sont de personnes réelles et chacune joue son rôle dans une manière naturelle. M’expliqua la dame voisine avec enthousiasme.

-Je ne comprends pas ce que vous dites. Je suis ici pour peu de jours jusqu’àu transfert de ma mère au troisième étage. J’étais informé que ce transfert peut avoir lieu aujourd’hui dans l'apré midi. Rétorquai-je.

-C’est très facile à dire ça mais actuellement les événements se déroulent dans une marinière étrange et surprenante. Les gens dans cette salle d’attente attendent que leur malade sorte de soin intensif sain et sauf mais malheureusement quelqu’un vient ici et annonce la mort de ce malade. Chaque jour je témoigne ici des événements dont la plupart sont tragiques.

Il me semblait que je n’étais pas très intéressé à écouter au discours de cette dame mystérieuse. Car tout soudain je me souvenais de ma mère malade qui était dans une chambre de soin intensif. Mon interlocutrice a découvert que je n’étais plus intéressé à dialoguer avec elle. Pour quelque temps je me tenais à mon siège ne montrant aucun désir à ouvrir ma bouche ou à prêter mes oreilles à ce qui ma voisine dit. Pourtant, j’étais obligé de laisser me yeux ouverts et je témoignais involontairement les allées et les venues des gens dans la salle d’attente. J’attendais pour presque deux heures l’arrivée de n’importe quelle nouvelle à propos de ma mère. Le temps était midi et la salle était devenue à peu près vide. Naturellement, mon interlocutrice ne quittait pas la salle, au contraire elle me semblait plus attentive qu’avant et toujours prête à parler et à surveiller. Je voulais laisser mon siège pour sortir de la salle et pour aller aux toilettes. J’étais surpris quand mon interlocutrice voisine m’interdisait à me mettre debout. Ahuri de ce geste anormal de la part de la dame, je me réagissais violemment pour me libérer de la main de cette dame qui se comportait dans une manière bizarre.

-Attendez, vous êtes fou. Ne quittez pas la salle car j’ai le sentiment qu’il y aura bientôt des surprises et des spectacles. M’expliqua la dame.

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-Vous êtes vraiment folle. Laissez-moi sortir de cette salle, et immédiatement. Répondis-je.

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-Asseyez-vous, s’il vous plaît. Restez où vous êtes. Riposta l’interlocutrice.

-Ecoutez-moi, et n’essayez pas de me considérer votre esclave. Madame, je veux aller aux toilettes et je reviendrai sans retard. Répondis-je.

- Peut-être allez-vous manquer le grand spectacle à cause des toilettes. Pouvez-vous aller après cinq ou dix minutes. Demanda l’interlocutrice.

-Je ne comprends pas tout ce que vous me dites. Du quel spectacle parlez vous. Demandai-je.

-Asseyez nous dans le siège et calmez-vous car vous verrez sous peu le spectacle extraordinaire. Dit l’interlocutrice.

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Calme et serein mais aussi bien un peu troublé je me suis assis malgré moi en attendant un miracle ou un événement spectaculaire. Au même temps je ne pouvais pas attendre longtemps sans aller aux toilettes. Tandis que je contemplais quelle option à choisir, le spectacle ou les toilettes, J’ai remarqué une jeune infirmière qui venait précipitamment.

-S’il vous plaît monsieur, suivez-moi immédiatement. Votre mère n’a plus besoin du soin intensif. Elle sera transférée aussitôt que possible au troisième étage. La chambre qu’elle avait occupée avant l’opération est par chance libre pour la recevoir. Dit l’infirmière tandis qu’elle se dirigeait vers le soin intensif.

-C’est une bonne nouvelle. Je pensais qu’elle resterait plus de jours sous la surveillance des spécialistes et des appareils médicaux sophistiqués. Est-ce qu’elle est consciente et peut communiquer avec les autres? C’est-a-dire est-ce qu’elle peut parler avec moi? Demandai-je.

-Bien sûr, pourquoi pas. Répondit l’infirmière.

A ce temps-là, presque devant la chambre de ma mère j’ai oublié la dame de la salle d’attente, l’interlocutrice, et le grand spectacle qu’il a attendu. Je me dis qu’elle avait déjà pris dans ses pièges un autre visiteur, candide comme moi. A vrai dire, je n’avais pas cru qu’il y aura des spectacles extraordinaires et dramatiques dans la salle d’attente, comme elle m’informait. Bien sûr, l’interlocutrice exagérait et dramatisait tous les événements tragiques et tristes qui se passaient fréquemment dans la salle d’attente.

La porte de la chambre était déjà bien ouverte et ma mère était menée sur le chariot à son lit. On m’a conseillé d’attendre peu de temps au dehors jusqu’à la fin de mettre la malade dans son lit et la fin de branchement de plusieurs types des tuyaux au corps de ma mère. Dans peu de temps j’étais permis d’entrer pour voir ma mère pour quelques minutes. J’ai fait mon entrée en marchant prudemment et sans faire de bruit de mes pas. Voilà, enfin, nous les deux, les fils et la mère, ensemble encore une fois. Evidemment elle me regardait seulement et m’a dit. ‘Dieu te bénit, mon fils.’ J’embrassais sa main longuement et je ne dis rien. L’infirmière m’a demandé de quitter la chambre. Naturellement, je sortais de la chambre sans hésitation et laissais ma mère avec les deux infirmières.

Pour une semaine encore nous étions dans l’hôpital. Au total, nous aurions resté là-bas pour onze jours. Ma mère s’est, plus au moins, rétabli dans une façon incroyable et dramatique. Chaque jour était marqué de progrès discernable en ce qui concernait sa santé. J’ai remercié plusieurs fois le jeune chirurgien. C’était grâce à lui que ma mère était guérie. Lui-même, il était étonné du bon état de la santé de sa patiente. Sans doute, il pensait et était convaincu qu’il y avait de facteurs outre que ceux de la médecine et de la technologie moderne qui étaient la raison réelle pour la guérison et le rétablissement de la santé de ma mère. Peut-être était-elle la Sainteté et son pouvoir sacrer sur tous les êtres humains surtout ceux qui ont besoin de son aide miraculeuse.

Dans peu de jours ma mère était capable de prendre des repas légers avec l’aide des infirmières. Aux derniers jours de son séjour dans l’hôpital elle était capable de se mettre debout et de faire peu de pas à l’intérieur de la chambre avec l’aide d’une infirmière. Peu à peu, elle regagnait sa capacité de parler avec moi pour de temps suffisant. Fréquemment, elle me posait des questions à propos des membres de la famille surtout mon père. Mais elle évitait de mentionner le nom de mon demi-frère ou le nom de notre voisine méchante. Aux derniers jours de notre séjour dans l’hôpital je passais la plupart de temps avant le coucher du soleil dans la chambre de ma mère. Je notais de proche les venues et les allées des membres du corps médical. Je connaissais avec maîtrise et intérêt tous les besoins de ma mère au domaine médical et surtout les médicaments prescrits par les médecins et le chirurgien. Je sortais de la chambre quand ma mère prenait le bain dans son lit. Je connaissais les bonnes et les mauvaises infirmières. Ma mère a commencé de préférer certaines infirmières aux autres. Dans le domaine de la nourriture elle avait la préférence à certains types de plats.

Quant à moi j’ai entendu le même type de vacarme et de bruit qu’avant venant de la Sainteté. Les cris des femmes angoissées et des enfants tourmentés venaient à mes oreilles de partout et sans cesse. J’ai décidé de garder l’histoire des cris des femmes et des enfants au cours de la nuit comme un secret à moi-même seulement. Je ne voulais pas mentionner ce phénomène des cris qui se répétaient tous les jours à ma mère malade parce qu’elle n’était pas encore prête mentalement et physiquement d’écouter à quelqu’un qui parlait des mystères et des énigmes. J’avais la tentation de discuter l’histoire des cris nocturnes avec qui que ce soit dans l’hôpital, à une infirmière, par exemple. A la veille du jour de notre départ de l’hôpital j’avais le courage à demander d’une infirmière si elle acceptera de parler avec moi à propos d’un problème personnel. Elle hésitait pour quelque temps puis elle m’a donné son consentement par hochant la tête. Nous sommes allés à une chambre voisine à celle de ma mère qui était probablement utilisée comme un petit bureau pour les infirmières de l’étage entier.

-Comme vous savez, c’est le dernier jour pour nous, ma mère et moi, dans l’hôpital. Demain à midi nous allons quitter cet établissement médical magnifique et nous regagnerons La Cité de l’Amitié Fraternelle. Je pense que notre séjour ici était énormément utile parce que ma mère est pour le moment guérie de sa maladie maligne et fatale. C’est un miracle et rien d’autre. Dis-je à l’infirmière.

-Où se trouve le problème, celui que vous confrontez et dont vous voulez me parler. Répondit l’infirmière.

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-C’est une chose, un événement qui se passait dans la nuit dans l’hôpital. Rétorquai-je avec réticence pour dire la vérité à l’infirmière.

-Je suis prête à écouter à votre histoire. Racontez-la s’il vous plaît. Me dit l’infirmière tandis qu’elle regardait sa montre avec peu de nervosité.

-J’avais entendu au milieu de la nuit, tous les jours, les cris retentissants des femmes et des enfants, de milliers de femmes angoissées venant sans cesse à mes oreilles. Chaque jour les cris s’arrêtaient avec le lever du soleil. Tout devenait calme et tranquille dans la Sainteté. Répondis-je en regardant mon interlocutrice pour découvrir l’effet de mon discours sur elle.

-Est-ce que vous êtes sûr que vous aviez entendu de milliers et ne pas peu de femmes poussant sans cesse leurs cris d’angoisse et de douleur. Demanda l’infirmière en me regardant fixement.

-J’en suis sûr, car les cris se répétaient chaque nuit. J’étais bien éveillé et très attentif. Mais je n’en parlais à personne. Répondis-je.

-Ecoutez-moi très bien. Il y a dans l’hôpital deux femmes ou plus qui ont été frappées par la même maladie que celle de votre mère, le cancer. Pourtant, les deux sont jeunes, dans leurs années trente. Les deux souffrent de la peine et du mal avant et après l’opération qu’elles se sont subies. Depuis quinze jours elles n’ont pas cessé de pousser des cris de chagrin et de souffrance. Bien qu’elles prennent régulièrement des calmants elles continuent de crier pour s’exprimer leur tourment et leur douleur. Les deux sont mariées avec des enfants, quatre à chacune. C’est seulement leurs maris qui font les visites quotidiennes à l’hôpital. Les deux malades ressentent le mal et la douleur plus dans la nuit que dans le jour. Les deux reçoivent la dose maximum de calmants. Actuellement, les médecins et le chirurgien disent catégoriquement que les deux malades, patientes, ont arrivés à une phase de leur maladie où le calmant n’a plus aucun effet sédatif. Il est rapporté que les cris de deux patientes sont entendus partout dans la Sainteté. Cependant, cette situation ne continuera pas comme ça pour un long temps. La situation critique et dangereuse dans laquelle se trouvent les deux aura une fin très prochainement et dans n’importe quel moment. Aujourd’hui, je viens de savoir que les médecins chargés des victimes du cancer ont appelé les époux de deux patientes pour leur dire que leurs femmes malades peuvent faire face la mort dans n’importe quel temps. S’arrêta soudain l’infirmière à parler.

Quand l’infirmière ne parlait plus de deux patientes cancéreuses j’avais le sentiment qu’elle voulait sortir parce qu’elle a donné beaucoup d’information. En effet, quand nous avons sorti de petit bureau je me suis arrêté dans le couloir pour réfléchir à ce que l’infirmière venait à me dire. Je me posais beaucoup de questions concernant les cris que j’entendais au cours de la nuit et que je croyais d’être ceux de milliers des femmes sinistrées et affligées et les cris de deux malades du cancer qui étaient des patientes de l’hôpital.

Il me semblait que les nuits apocalyptiques que je témoignais au cours de deux semaines dernières n’étaient que la création de mon imagination. Probablement, ce que j’entendais était-ils les cris des deux femmes victimes du cancer. Si je n’avais pas posé le problème des cris à l’infirmière, les cris des milliers de femmes angoissées au cours de la nuit auraient resté des énigmes et des mystères jusqu’à aujourd’hui.

Avant notre dernier jour dans l’hôpital moi et ma mère étions pour la plupart de temps ensemble. J’ai quitté la chambre deux ou trois fois pour me promener dans le couloir et pour de temps court. Elle ne parlait beaucoup et je ne parlais rien. Je regardais son visage et j’étais étonné avec joie et contentement de la trouver dans un bon état. Bien sûr, elle n’était pas complètement guérie mais je jugeais sa santé comme satisfaisante.

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Le chirurgien a fait deux visites à la chambre de ma mère accompagnée d’une infirmière un peu avancée en âge. Après la première visite il m’a informé que ma mère pouvait quitter l’hôpital le jour suivant à midi. Quand il était en train de sortir et franchir la porte je bloquais son chemin pour lui exprimer mes remerciements. Je lui dis qu’il a réalisé un miracle et que je n’avais pas attendu ma mère de regagner sa bonne santé dans peu de jours. Le chirurgien ne dit rien, il seulement regardait mon visage pâle avec un sourire de fierté et de victoire.

Les ténèbres étaient venues et la clarté a fait rapidement sa disparition. L’arrivée rapide de la nuit m’a surpris. J’étais à ce temps-là dans ma chambre et j’étais dans un état de nervosité et d’exaspération. Cette dernière nuit dans l’hôpital de la Sainteté n’était pas comme les autres. Au début de l’arrivée de l’obscurité j’attendais que les cris de milliers de femmes seraient entendus et que ces cris continueraient à se retentir jusqu’au lever du soleil. Néanmoins, rien de vacarme, de bruit, n’était entendu. Tout était calme et serein dans le monde infini de la Sainteté. J’essayais de prêter les oreilles très attentivement à n’importe quel bruit, même le plus bas. Il n’y avait rien. Le silence s’installait comme le seul souverain incontestable dans les cieux de la Sainteté. Naturellement, j’étais stupéfié de découvrir cette situation inattendue.

Tous soudain je me rappelais le discours de l’infirmière dans le petit bureau du couloir du troisième étage à propos de deux malades de cancer et leurs cris chaque nuit. Je me demandais pourquoi les cris de ces deux femmes n’étaient pas entendus à ce moment-là. L’idée de la mort de ces deux patientes passait dans mon esprit. Je me raisonnais qu’il n’y avait pas de cris parce que les deux étaient déjà mortes, probablement dans l’après midi ou plus tard au soir. Je ne dormais pas. Je m’essayais dans la seule chaise de la chambre et je réfléchissais. Tandis que je me plongeais dans une réflexion profonde, j’entendais dans le couloir de bruit très faible des chariots roulant dans le couloir vers l’ascenseur et puis, peut-être, vers la morgue de l’hôpital au sous-sol. Vraisemblablement, les chariots portaient-ils les corps des deux patientes qui ont été finalement étranglées par le monstre, le cancer. Après cela je m’habillais le pyjama et très vite je me jetais dans mon lit. Cette dernière nuit dans l’hôpital passait sans rêves ni cauchemars. Avant dormir j’avais entendu le faible bruit fait par les pas de l’infirmière de la nuit. Au matin je me suis réveillé très tôt et je me rappelais que c’étais pour nous le dernier jour dans l’hôpital.

Le temps passait incroyablement vite. Pendant les dernières heures je me déplaçais plusieurs fois entre ma chambre et celle de ma mère. Miraculeusement, elle pouvait marcher mais lentement et avec peu de difficulté. En générale, le progrès qu’elle a fait après l’opération était impensable et remarquable. Peu avant l’arrivée de midi ma mère était prête à sortir de l’hôpital. Au même temps je m’absentais pour une demi-heure pour faire le règlement des comptes et pour faire quelques mesures administratives nécessaires pour notre séjour dans l’hôpital. Ma mère et moi avons pris notre déjeuner dans la cafétéria. Son repas n’était que peu de potage avec un petit morceau de pain. Elle a exprimé, mais avec difficulté, son désir de se rendre le plus vite possible chez-elle pour reprendre ce qu’elle croyait sa vie normale.

Je portais notre ballot qui nous avions trouvé miraculeusement à la fin de notre voyage nocturne et dans lequel étaient le peu d’affaires dont nous avions besoin pour notre séjour dans l’hôpital. Lentement, je marchais à côté de ma mère en sortant de l’entrée du bâtiment principal et en se dirigeant vers la grille pour sortir au dehors aux rues et chemins de la Ville Sainte. Le soleil à ce moment-là était à son zénith. La chaleur de la Sainteté, même à midi, était plus au moins tolérable et rafraîchissante. Peu de passants de tout âge traversaient l’endroit où nous nous mettions debout en attendant l’inconnu pour nous dire ce que nous devrions faire. Tandis que je réfléchissais pour prendre une décision à propos du pas suivant, ma mère avec sa voix tremblante, basse et étouffante me posait la question suivante.

-Pense-tu, mon fils, que c’est la fin de la maladie et de la peur après l’opération et le séjour dans l’hôpital au sein de la Ville Sainte pour deux semaines? Me dis ma mère dans un ton plein d’espérance.

-J’espère que c’est la fin des troubles de votre santé. Je souhaite que vous alliez mener une vie plus ou moins normale. Laissez-nous être optimistes. N’oubliez pas que nous sommes au sein de la Sainteté. Il est plus probable d’être guéri ici dans ce lieu saint qu’ailleurs. C’est une ville sacrée. Dis-je à ma mère qui fermait les yeux pour me comprendre mieux.

-Bien sûr c’est Dieu, le miséricordieux et le compatissant qui me donne le salut. Ici j’ai le sentiment que une main invisible nous guide et nous montre le chemin droit. Répliqua ma mère en fermant les yeux.

-Bien sûr, ma mère, bien sûr. Tout le monde sera heureux de savoir que vous êtes dans une bonne santé. Il faut toujours croire dans le Tout Puissant. On nous a raconté beaucoup d’histoires et de contes de temps jadis à propos des miracles. On nous affirme que des malades étaient guéris et que les morts se ressuscitaient de leurs tombeaux. Votre guérison, en ce qui me concerne, est un miracle. Les gens chez nous seront surpris de savoir que vous êtes dans une bonne santé. Rétorquai-je.

-N’oublie pas, mon fils, le chirurgien, l’homme des miracles. Sans lui, sans sa connaissance médicale superbe et sans sa bonne formation dans le domaine de la chirurgie à l’étranger, ma guérison n’aurait pas pu être possible. Je pense qu’il est un homme béni. J’ai la bonne chance d’être opérée par lui. Mon fils je te propose de nous promener dans les lieux saints de la Ville Sainte. Répondit ma mère.

-Ce n’est pas possible pour vous de faire une tour de la Sainteté. Vous êtes incapable de marcher, même lentement et avec mon aide, pour un longtemps. Dans l’avenir j’espère de vous amener ici pour visiter les lieux saints. Maintenant, nous devons nous préparer pour le retour à la Cité de l’Amitié Fraternelle. Répondis-je.

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A ce temps-là il faisait beau dans la Sainteté. Le soleil se dirigeait vers l’ouest pour se préparer de coucher bientôt dans l’horizon derrière les collines de la Ville Sainte. Les oiseaux faisaient leur vol dans le ciel. Le crépuscule n’était pas encore visible. La clarté se montrait dominante et je pensais que c’était le temps convenable pour le voyage, pour descendre vers la rivière sinuant et ensuite pour monter les collines et les montagnes qui nous séparent de la Cité.

Mon voyage nocturne de retour de la Ville Sainte vers la Cité de l’Amitié Fraternelle se terminait avant l’éclosion de l’aube dorée. Je portais ma mère sur mon dos et je marchais tout le temps sans arrêt ou interruption. Comme mon voyage nocturne à la Sainteté j’avais de temps en temps le sentiment que j’étais un cheval ailé et la mère sur mon dos. Mais c’était comme un rêve. Nous sommes arrivés à la banlieue de la Cité et j’observais que rien n’était anormal et il était facile de se rendre à chez nous avec la lever du soleil.

Pour à peu près de sept à huit mois ma mère était dans une bonne santé et je pensais que le miracle s’était réalisé. Mais après cela elle se plaignait encore une fois de la douleur et du mal à cause du cancer qui tout soudain s’activait dans le corps de ma mère. A ce temps-là je me suis souvenu le discours du chirurgien de la Sainteté dans lequel il m’a dit que ma mère mourra au cours de quelques jours, de quelques semaines ou de quelques mois. Sa vie était plus ou moins normal pour sept mois. Mais enfin elle a succombé à son destin tout soudain et pendant dix jours rien ne restait de ma mère à l’exception du squelette. Au jour de sa mort elle m’a dit. ‘Dieu te bénit, mon fils.’

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