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Voyage nocturne

Najati Al-Bukhari

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Au total ma mère restait dans la salle de l’opération pour à peu près de six heures. Pour moi, c’était une très longue période pour une telle opération. Pour les premières deux heures de son arrivée je n’étais pas permis d’entrer dans la nouvelle chambre. Dans la salle d’attente spécialement désignée pour les proches et les amis des patients qui se subissaient à un type de soin intensif, j’ai entré et je jetais de coup d’oeil circulaire pour scruter la nature de l’espace dans laquelle je me trouvais. Rien extraordinaire. Des chaises, des fauteuils et des canapés étaient disponibles partout dans la salle. Par ici et par là on voyait plusieurs tables basses avec des anciens magazines et journaux. Deux corbeilles étaient placées dans des coins de la salle. Des gens de deux sexes, des femmes et des hommes avec peu d’enfants s’asseyaient dans les sièges disponibles. Je comptais les gens dans la salle: huit femmes, dix hommes et six enfants.

La salle d’attente de la section de soin intensif était un endroit étrange ainsi que bizarre comme j’avais constaté plus tard. Je m’asseyais dans un fauteuil dans un coin près de la grande fenêtre. Malgré moi, je m’occupais entièrement de regarder et de surveiller les visiteurs et les visiteuses dans la salle. Les membres d’un groupe se parlaient et de temps à l’autre ils poussaient des rires que j’entendais de loin. Les membres d’un autre groupe se tenaient en silence affreusement absolu car personne ne parlait mais ils fixaient leurs regards en haut dans le vide. Des enfants s’activaient dans la salle et se déplaçaient librement en courant dans cette pièce qui était considérée comme une cour d’amusement. Personne n’osait à les arrêter ou même à dire un mot de réprimande ou de reproche. Pendant que je restais dans la salle les enfants ne s’arrêtaient pas leur jeu et leur amusement. Quant à moi, en tant qu’une personne en tristesse et en détresse, j’étais surpris par ce comportement inhabituel manifesté par tout le monde.

Tandis que les gens dans la salle s’occupaient de quelque chose, une jeune femme de trente ans ou un peu plus fut son entrée accompagnée d’une infirmière et elle poussait des cris très hauts et pleins de chagrin et elle versait des pleurs en abondance. Elle essayait de parler dans une voix étouffée. Elle avait sur la tête une écharpe de couleur blanche et vêtue d’une robe longue. Cinq des ses proches qui étaient dans la salle, quatre femmes et un homme, se dépêchaient vers elle pour l’apaiser et pour la consoler. L’homme, le vieillard, l’avait embrassée et l’avait serrée contre lui en disant des mots que je ne comprenais pas. Ensuite, trois enfants de l’âge de quatre jusqu’à dix ans entraient précipitamment dans la salle et ils s’en allaient vers leurs mères sans réaliser ce qui se passait dans la salle d’attente. Bien entendu, tous les visiteurs et les visiteuses jetaient de coups d’oeil sur la jeune femme sinistrée et malheureuse.

Dans peu d’instants tout le monde dans la salle venait à savoir l’histoire complète de la calamité qui avait lieu à cette jeune femme.

-Il est là-bas dans la section du soin intensif, il est là-bas mort, un corps sans vie. Dit la femme en deuil et en douleur.

-Comment ça peut se passer. Mort d’une simple opération de l’appendicite, c’est une chose incroyable et inacceptable. Dit le vieillard.

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-Hier soir, il était dans une bonne santé. Il ne se plaignit de rien et il s’amusait avec les enfants joyeusement. Dit la femme sinistrée en pleurant.

-Et après, qu’est-ce qui se passait? Racontez nous. Demanda une de ses proches.

-Ce matin, il s’est réveillé souffrant du mal insupportable dans le ventre surtout à côté droite. J’étais certaine qu’il fallait l’emmener à un médecin, ou à l’hôpital. Avec difficulté nous avons trouvé une voiture pour aller à l’hôpital. Nous n'habitons pas très loin de La Sainteté. A neuf heures mon mari était amené à la salle de l’opération. A dix heures il était dans la chambre de soin intensif. Quand je l’ai visité il parla peu de mots avec moi surtout de nos enfants. Tout à coup, et tandis que j’étais à son côté dans la chambre, son coeur s’arrêtait à battre. Des infirmières et un médecin se dépêchaient pour sauver mon mari. Malheureusement, il était très tard. Mon mari était mort. Dit la femme sinistrée.

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-Il faut être patiente et accepter la volonté de Dieu. Dit une des quatre femmes de ses proches.

En voyant cette tragédie devant moi, où la mère de cinq petits enfants avait perdu son jeune mari de trente deux ans et pour rien, je pensais immédiatement à ma mère qui était dans la chambre de soin intensif. Je me demandais si elle était vivante ou morte. En essayant d’entrer où se trouvait ma mère, je n’étais pas encore permis de la visiter. Le garde avait l’ordre de ne permettre à personne d’entrer dans la chambre. Je m’obligeais de me patienter bien qu’il était difficile d’attendre la permission plus de temps.

La salle d’attente à ce temps-là était presque pleine de gens de tout âge. Tous les sièges étaient occupés. Quelques-uns ont parti et des autres ont fait leur entrée. Toujours on pouvait constater plusieurs nouveaux visiteurs s’embrassant des amis et des proches. Toujours on racontait aux autres de même groupe de rumeurs et de commérages à propos de la vie privée dans le quartier et la ville. La plupart des femmes qui n’étaient pas d’origine rurale s’étaient vêtu de jolis vêtements. Toutes les visiteuses avaient visité le coiffeur avant venir à l’hôpital.

Involontairement, je commençais à regarder les visiteurs en cherchant quelqu’un que je connaissais. Il n’y avait personne. Pourtant, plusieurs visiteurs me regardaient avec curiosité et indiscrétion. Peu parmi eux montraient leur volonté et leur désir de parler avec moi et de me poser des questions à propos de ma présence dans la salle d’attente. Probablement, étaient-ils étonnés de me trouver seul dans la salle.

A côté de moi une femme de quarante ans s’asseyait dans un fauteuil qui me semblait être d’un groupe de trois femmes. Elle me regardait discrètement maintes fois et elle a ouvert la bouche pour causer avec moi mais elle changeait son avis au dernier instant. Donc elle se tenait en silence jusqu’au manent où elle pensait avec peu de certitude qu’il était possible pour elle de parler avec moi. En face de cette situation étrange et puisque je m’étais entièrement occupé de l’opération et la maladie de ma mère je n’avais montré aucune inclination de ma volonté de parler à qui que ce soit. Malgré tout, ma voisine n’avait pas perdu l’espoir d’entamer un dialogue quelconque. Elle éclaircissait sa gorge dans une façon répétitive mais répulsive pour attirer mon attention. Je prétendais que je n’avais entendu rien. J’étais sûr que la voisine était sous l’impression que j’étais à la fois muet et sourd.

Le moment j’étais en train d’établir une sorte de rapport et une liaison chaleureuse avec elle, nous étions, moi et elle, surprit de voir une femme très âgée qui pleurait et se lamentait et qui criait et tenait continuellement de s’arracher les cheveux à la couleur de la neige. Le garde et deux infirmières l’avaient accompagnée jusqu’à l’intérieur de la salle d’attente où une petite tribu familiale d’onze personnes l’attendaient avec peu d’anxiété. Quant à moi, je regardais longuement et avec intérêt la vieille dame sanglotant entourée de ses proches et les membres de sa famille. La dame près de moi, la voisine, trouvait cet incident une occasion convenable pour parler avec moi. La dame était étonnée de découvrir que j’étais en effet tout des oreilles prêtes à écouter à sa conversation.

-C’est un vieillard, plus âgé que sa femme, la veuve, qui a donné le dernier souffle de sa vie. Il était un malade cardiaque pour les derniers dix ans. Il souffrait d’une sorte d’insuffisance cardiaque. C’est un très riche homme. Il a beaucoup d’orangeries dans la vallée de la rivière sinuant et il était considéré comme le roi dans cette activité agricole. Comme vous pouvez le témoigner tous les membres de sa tribu surtout ses enfants ne cachent pas leur satisfaction et leur bonheur de savoir qu’il est mort. Tous les membres de la famille attendent le partage du patrimoine du défunt. Dit ma voisine qui ne cachait pas sa satisfaction parce que je prêtais les oreilles volontairement à ce qu’elle vienne à me dire.

-Bien sûr, son âge très avancé ne donnait aucun espoir qu’il sortira de la chambre de soin intensif sain et sauf. Dis-je à ma voisine.

- Dites-moi jeune homme. C’est votre première fois d’être dans la salle d’attente de soin intensif. Vous êtes seul ... solitaire ou quoi? Est-ce que c’est votre femme la malade, ou quoi, ou une autre personne plus importante et plus chère que tout le monde? Demanda la voisine.

-C’est la plus chère, c’est ma mère le malade. Elle était opérée ce matin et maintenant elle est dans une chambre de soin intensif. J’étais défendu d’entrer. On m’a dit qu’il faut attendre quelque temps. Dis-je à ma voisine.

-Malade de quoi. Demanda la voisine.

-Probablement le cancer ... ... ou il est sûr, le cancer. J’espère que le chirurgien a totalement extirpé, excisé, ce monstre du corps de ma mère. Répondis-je.

Tandis que je dialoguais longuement avec la voisine dans la salle d’attente j’étais surpris et même ahuri de témoigner entrer le couple diabolique, le demi-frère et la voisine méchante du quartier où j’habitais. Les sièges de la salle étaient presque occupés. Peut-être y avait-il un ou deux sièges libres. Les deux attendaient peu de temps quand cinq sièges étaient libres et les deux s’asseyaient avec confort et satisfaction dans deux chaises. Les deux avaient un sourire sournois et malin s’esquissant sur le visage. J’étais sûr que les deux connaissaient bien que j’étais avec eux dans la salle. Malgré ça, il se comportait comme si je n’étais pas dans la salle. Ils se parlaient en chuchotant. Ils jetaient des coups d’oeil partout à l’exception l’endroit où se trouvait mon siège. Dans mon cas je n’avais pas cessé à les regarder tout le temps en essayant d’attirer leur attention ou au minimum de leur dire de ma présence dans la salle.

Le temps se passait lentement. Beaucoup d’événements avaient lieu dans la salle. Je n’avais jamais imaginé que le monde est plein de malheur et que cette vie, la nôtre, se cache derrière un voile noir et épais derrière lequel il y a d’innombrables tragédies qui frappent l’homme chaque instant. La salle d’attente de la section du soin intensif m’a révélé beaucoup de secrets de notre vie humaine. Toujours on attend dans la salle des mauvaises nouvelles ... celles de la mort de quelqu’un dans une façon inattendue. Si l’on cherche l’histoire de la souffrance réelle de l’humanité c’est dans cette salle d’attente que l’on la trouvera.

-Pourquoi êtes-vous pour les dernières cinq minutes plus ou moins dans une disposition bizarre? J’ai remarqué que vous fixiez vos regards sur le coin d’en face de la salle. En effet, vous faisiez des grimaces sur le visage et puis vous dessiniez un sourire mystérieux. J’ai remarqué aussi que vous parliez avec de gens devant vous. M’adressa la parole la voisine.

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-Là-bas, devant moi, il y avait deux personnes qui me poursuivent partout et où je me déplace depuis mon départ de la Cité de l’Amitié Fraternelle. Mais maintenant les deux ont disparu. Il n’y a personne là-bas. Répondis-je.

-Qui sont-ils, les deux personnes? Demanda la visiteuse, ma voisine.

-Ce sont mon demi-frère et la voisine méchante du quartier. Ils me poursuivent comme des fantômes. Ils font leur apparition et leur disparition dans une façon soudaine. Expliquai-je.

- Ecoutez-moi, jeune homme. Ces deux figures ne sont pas réelles. Ce sont la création de votre imagination. Répliqua la voisine.

-Peut-être. Mais je les vois comme des deux personnes réelles. Leur apparition et disparition abruptes me semblent être des phénomènes inexplicables, plus précisément des énigmes. Expliquai-je.

Tandis que je parlais avec la visiteuse à ma gauche une infirmière fut son entrée dans la salle et elle se dirigeait vers moi avec un simple sourire sur le visage. Dès que je la voyais venant vers moi mon coeur a commencé à battre plus ou moins violemment et je l’avais regardée en désespoir et en détresse malgré le sourire qui s’esquissait sur son visage. Je pensais qu’elle me portait un message venant des responsables chargés de la chambre de ma mère. Malheureusement, j’étais surpris de réaliser qu’elle voulait parler avec la personne à ma droite, un jeune homme qui se tenait en silence depuis son arrivée à la salle d’attente avec sa famille. C’était une déception grave pour moi. La visiteuse assise près de moi avait certainement remarqué l’incident qui avait lieu peu d’instants avant et elle voulait m’apaiser et au même temps m’assurer.

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-Votre voisin, le jeune homme, est le chef de sa famille, il est le fils aîné du père qui était mort à cause d’une crise cardiaque sévère l’année dernière. Sa soeur de vingt ans est dans une chambre du soin intensif. Elle a tenté de se suicider par le moyen d’un poison. Le sourire sur le visage de l’infirmière indique que la jeune fille est maintenant saine et sauve. Parla la visiteuse.

-Pourquoi la jeune fille a-t-elle tenté de se tuer? Demandai-je.

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-C’est une histoire simple et commune aujourd’hui dans notre communauté. La jeune fille est amoureuse d’un jeune homme de vingt quatre ans et elle est déterminée de se marier avec lui. Mais la famille ne donnait pas son consentement. L’on dit que la jeune fille a couché plusieurs fois avec son amant et par conséquent elle à peur qu’elle ne soit enceinte. C’est pourquoi la jeune fille voulait se marier avec le jeune homme le plus vite que possible pour éviter n’importe quelle conséquence grave si elle devient enceinte. Confrontée par le refus de la famille la seule solution pour la fille était de mettre fin à sa vie, de se suicider. Raconta la visiteuse.

-Il me semble que vous êtes bien informée à propos de ce qui se passe ici dans la salle d’attente. Vous connaissez toutes les nouvelles et les rumeurs. N’est-ce pas? Répondis-je.

-Bien sûr que oui. Je suis bien informée parce que je suis ici dans cette salle tous les jours de la semaine sans prendre un seul jour de congé. Je viens ici à huit heures et je finis ma visite à huit heures au soir. Je me consacre seulement à cette activité intéressante. C’est ici dans cette salle que je rassemble toutes les nouvelles et les histoires tragiques. Ici dans cette salle, rien ne m’échappe. Parla la visiteuse.

Sans aucun avertissement j’ai constaté que le chirurgien se mit debout au milieu de la salle. C’était une surprise pour moi et pour tous les visiteurs de témoigner sa présence. Pour peu de temps il scrutait la salle par des coups d’oeil circulaires en cherchant quelqu’un ou quelque chose. Il m’a vu assis dans mon siège en m’occupant d’écouter aux questions et aux explications de la visiteuse.

-Oh! Vous êtes ici. Il faut que vous m’accompagner pour aller à la chambre de votre mère dans la section de soin intensif. Me dit le chirurgien.

Je ne savais pas quoi faire ou quoi dire. Je ne pouvais pas aussi me comporter dans une façon acceptable dans telle situation. J’avais l’intention à dire quelque chose au chirurgien mais les mots appropriés et convenables m’échappaient. Cependant, je me mis debout enfin et je serrais chaleureusement la main du chirurgien. Il m’a demandé de lui suivre immédiatement.

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-Est-ce que tout va bien? Lui adressai-je la parole tandis que nous marchions vers la porte de la section du soin intensif.

-Pourquoi pas? Vous allez témoigner ça vous-même. Répondit le chirurgien.

-Est-il possible de parler avec elle, même peu de mots? Demandai-je.

-Bien sûr, il est possible, seulement peu de mots, sinon elle sera fatiguée. Dit le chirurgien.

Ce n’était pas possible de continuer dialoguer avec le médecin car nous sommes arrivés enfin à la porte de la chambre de ma mère. Dès que j’étais à l’intérieur de la chambre j’étais surpris parce que ma mère était branchée partout de son corps à toutes sortes des tuyaux et des appareils médicaux sophistiqués. Par chance les yeux de ma mère étaient fermés, mais il était évident que son coeur battait dans une façon irrégulière et qu’elle était vivante. J’étais informé par l’infirmière que ma mère a commencé à dormir juste peu de temps avant. Pourtant, son visage était évidemment pâle. L’infirmière me demandait de quitter la chambre et d’aller encore une fois à la salle d’attente. Elle me dit que la visite sera possible dans une heure ou plus.

Naturellement, je sortais de la chambre et me dirigeais vers la salle d’attente. En arrivant là-bas j’ai découvert que l’endroit était plein de visiteurs et de visiteuses, des adultes et des enfants. Le siège que j’occupais avant était encore libre et la visiteuse qui était près de moi était encore là-bas très attentive et elle jetait des coups d’oeil circulaires sans cesse dans la salle. Elle m’a vu et elle était devenue exciter et elle m’invitait à occuper le même siège qu’avant. Quoi qu’il en soit, il n’y avait pas une autre option à choisir. Instantanément je me suis assis dans l’ancien siège.

-Vous êtes le bien venu. Vous n’avez manqué rien. Pendant le peu de temps quand vous étiez au dehors rien ne se passait. Comme vous le constatez tout le monde est dans une disposition bizarre. Chaque fois qu’un nouveau arrivé entre dans la salle tout le monde immédiatement jetait un regard sur lui. Peut-être dans peu de temps un événement tragique aura lieu. C’est mon sentiment qui me dit ça. Parla la visiteuse dans un ton d’excitation immense.

-Ma mère est dans un sommeil profond. Je ne pouvais pas lui parler. J’espère bientôt je serai appelé pour aller à sa chambre. Dis-je.

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-Bien sûr ça sera possible. Pourquoi pas. Mais plus tard. Je suis certaine que votre mère restera dans la section du soin intensif pour quelques jours. Vous auriez la chance de la voir et de parler avec elle. Mais maintenant regardez autour de vous. C’est le silence avant la tempête. Parla la visiteuse.

-Quel silence voulez-vous dire? Est-ce que quelqu’un va mourir ou quoi? Cette salle d’attente est vraiment une source intarissable des histoires incroyables et tragiques. Dis-je.

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-C’est votre premier jour ici dans la salle, n’est-ce pas? Si vous aviez fréquenté cette salle pour plusieurs jours, comme mon cas, vous auriez devenu pour le monde extérieur une source des histoires incroyables mais vraies. Rétorqua la visiteuse.

-Ce sera impossible. Je suis ici seulement à cause de la maladie de ma mère. J’ai la conviction que cette ville sacrée, la Sainteté, va guérir, ou plus précisément, sauver ma mère. Sa maladie est fatale et horrible mais j’ai le pressentiment qu’un miracle aura lieu et ma mère sera sauvée. Je dois attendre pour témoigner la survenance de ce miracle. Expliquai-je en regardant fixement mon interlocutrice.

-Vous êtes un jeune homme étrange. Vous avez les dispositions et la nature de gens âgés. Vous croyez aux miracles et vous êtes convainque qu’une ville a des effets miraculeux et surnaturels. De votre type, il y a beaucoup qui croient à la divinité de cette ville et à sa puissance divine et céleste. Ils viennent ici pour être bénis et pour être absous de leurs péchés.

Tandis que nous nous parlions, moi et la voisine, une jeune fille accompagnée de deux infirmières firent leur entrée dans la salle d’attente. La jeune fille s’était presque évanouie et elle ne dit rien. De son entrée plusieurs membres de sa famille, les adultes, se dirigeaient vers elle. Ils la regardaient mais la jeune fille n’avait fait aucune réaction ou donné des réponses aux questions posées par la famille.

Je venais de savoir plus tard que cette jeune femme était actuellement la mère de cinq enfants de l’âge de cinq jusqu’à dix ans. Trois de ses enfants, deux filles et un garçon étaient dans la section de soin intensif après avoir subi à de brûlure de troisième degré à cause de l’incendie qui avait ravagé la chambre à coucher des trois enfants ce matin après le départ de leur père à son travail. Après avoir reçu les soins d’urgence, ils ont été amenés à la section de soin intensif. Quand la jeune mère venait à la salle d’attente quasiment évanouie, il était confirmé que deux de ses trois enfants étaient morts et que le troisième était dans une condition très précaire. Le père des victimes s’est rendu enfin à l’hôpital venant directement de son travail comme restaurateur. Il venait à savoir de la mort de ses deux enfants. Son visage était pâle et taciturne. Tous les gens dans la salle d’attente se fixaient leurs regards sur la mère sinistrée et accablée et sur le père.

Le garde de la section de soin intensif entrait dans la salle et il m’indiquait que je devais le poursuivre. Je me dis que ma mère s’était enfin réveillée de son insomnie profonde. En marchant derrière le garde solennellement j’avais la sensation étrange d’être dans une condition de tranquillité sereine et de quiétude placide. Avant d’arriver à la porte de la chambre j’hésitais pour peu de temps de l’ouvrir de peur que ma mère ne soit réveillée.

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A l’intérieur je témoignais la surprise étonnante. Ma mère s’était réveillée. Quand elle m’a vu elle m’a donné un sourire de satisfaction et elle était heureuse de me voir. Je me hâtais vers son lit et je l’embrassais. Ma mère ne dit qu’une phrase courte. ‘Dieu te bénit mon fils.’

Je restais près d’elle pour peu de temps puis je sortais pour aller à ma chambre au troisième étage. L’obscurité à ce temps-là n’était pas encore venue. Cependant, le crépuscule fit son apparition partout dans la Sainteté et les rayons rouges jaunes s’éparpillaient miraculeusement sur la Ville Sainte. Je me mis debout près de la fenêtre pour quelque temps en essayant d’apprécier la beauté de la Sainteté, son charme fascinant et sa séduction spirituelle. En regardant la scène devant moi, j’étais vraiment enchanté par ce qui j’avais vu devant moi de lumière éblouissante qui couvrait brillamment toute l’ambiance magnifique. J’étais dans un ébahissement mystérieux. Je sentais que je pouvais sortir joyeusement de la fenêtre comme un oiseau pour voler librement dans le ciel immense de la Ville Sainte. Une puissance énorme et immense me poussait vers l’extérieur mais je résistais obstinément toute tentation de me jeter dans le vide. Dans mon enfance j’étais obsédé dans mes rêves d’être un petit oiseau qui était tout le temps en vol au milieu des étoiles étincelantes et quelquefois je volais dans le ciel profond et souvent au milieu de la Voie Lactée.

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