Ombres
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Le poussin
Un autre petit, un de mes amis, était un vrai poussin doré comme n'importe quel autre poussin de n'importe quelle poule. Cependant, ce poussin n'était pas exactement comme tous les autres poussins. Il était différent dans un aspect très particulier de la vie d'un poussin. L'histoire de sa vie est unique et représente un phénomène sans précédent et un événement particulièrement étrange. Jamais dans l'histoire de l'espèce humaine on n'avait raconté un tel événement car la mère de ce poussin n'était pas une poule, comme il le fallait, mais un être humain, la femme du seul fermier de notre quartier.
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Le fermier du quartier était un homme bien connu par les habitants, respectable et un homme de dignité. Il était robuste, de taille moyenne et d'une personnalité amicale et impressionnante. Une moustache noire et plus longue que normale décorait son visage brun. Il avait un visage souriant pour la plupart de temps et des sourcils épais qui se joignent au milieu de son front. Le fermier portait une robe blanche et était chaussé d'une sandale de cuir fabriquée spécialement pour lui par le cordonnier.
Le fermier élevait plusieurs sortes d'animaux et de volailles. De plus, il avait une pièce de terrain où il cultivait plusieurs sortes de graines surtout le blé, l'orge et le mais. Il vendait le produit agricole dans notre quartier. Dans les années de bonne récolte il vendait le produit agricole aux quartiers voisins ou même aux villes et villages des pays voisins.
Bien que le fermier ait réalisé du succès considérable dans le domaine agricole, il manquait ce succès dans l'élevage des volailles. Car depuis longtemps les poules de la ferme n'avaient donné aucun œuf pendant toute leur vie dans la ferme. On a raconté que ces femelles ne souffraient pas de la stérilité. Auparavant elles habitaient dans une autre ferme d'un autre quartier de notre communauté, et là-bas chacune a pondu régulièrement soit un soit deux ou plus d'œufs tous les jours. Par conséquent, la cause de ne pas être capable de donner des œufs devait être cherchée ailleurs.
Comme une règle générale parmi les familles des volailles ces vingt poules avaient un seul mari, c'est-à-dire un seul coq, qui habitait dans la ferme depuis longtemps. Les poules avaient des couleurs variées, le blanc, le noir, le brun et la blonde. On peut dire que ces épouses étaient toutes jolies et charmantes.
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Le coq de la ferme, l'époux des vingt poules, souffrait d'une impuissance de semence incurable. En effet, il sautait régulièrement sur toutes ses épouses sans exception. Cependant, pas une seule poule n'était fécondée par lui. Chaque poule avait le désir de donner la naissance à un œuf, mais malheureusement, à cause de la stérilité du coq, le souhait de chaque poule n'était pas réalisable.
Avec le passage du temps, le coq se désintéressait à faire l'amour avec ses épouses. Aucune poule ne lui donnait l'enfant espéré. L'héritier tant attendu ne sera jamais arrivé. Au lieu de s'occuper de besoins sentimentaux de ses épouses, les vingt poules, il s'intéressait à une autre activité qu'il considérait comme le plus important devoir de sa vie. Le coq adorait le combat, le combat des coqs. Afin de surpasser tous les autres coqs des quartiers de notre communauté dans les combats qu'ils menaient contre ses adversaires, le coq se tenait à' être dans une bonne santé et d'avoir des serres tranchantes, des pattes fortes et des ailes aux plumes longues et épaisses. Pour lui, la plus importante partie du corps était son bec courbé et long. Néanmoins, on ne peut pas oublier de mentionner avec admiration la crête rouge et gonflée du coq de la ferme et ses yeux ronds toujours ouverts.
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Chaque matin le coq, l'époux des vingt poules, l'orgueilleux, se mettait debout sur la plus haute partie de la muraille de la ferme pour surveiller soigneusement les alentours de peur que d'autres coqs, surtout les jeunes, ne viennent des quartiers lointains pour séduire les jolies poules. Chaque jour, des jeunes coqs venaient de loin pour essayer de pénétrer dans la ferme.
Le coq courageux et combattant s'apprêtait sans cesse pour défendre et protéger ses chères femmes, le vingt poules. C'est pourquoi les combats des coqs avaient lieu tous les jours au matin dans la place de la ferme. Le coq de la ferme était le vainqueur dans toutes les batailles qu'il menait contre les intrus et les soupirants qui venaient pour faire la promenade matinale chaque jour. Dans la plupart des combats de jeunes coqs étaient soit blessés sévèrement soit massacrés brutalement par le coq de la ferme. Les habitants du quartier surtout les hommes aimaient à assister les combats de coqs. Ils avaient l'habitude de venir à la place de la ferme depuis tôt de matin en attendant que le combat commençât.
Nous, les petits garçons du quartier, innocents et aimants de nous amuser et de partager avec les adultes leurs activités de récréation et d'amusement, avions l'habitude d'assister aux combats dans lesquels le coq de la ferme était toujours le vainqueur.
A la fin de chaque combat, le coq devint visiblement tellement fatigué qu'il ne pouvait pas coucher avec les poules de la ferme. Les poules se demandaient pourquoi le coq était devenu désintéressé à sauter sur elles quotidiennement comme avant. Elles se demandaient aussi si le coq avait l'intention de se marier avec des autres poules plus jeunes qu'elles. Quand nous, les petits garçons, regardions le coq nous le trouvions dans une condition pitoyable: la tête jetée en avant presque touchant la poitrine, les yeux fermés pour la plupart de temps et les plumes des ailes en confusion totale. Il y avait beaucoup de spectateurs, des hommes et peu d'enfants. Le coq ne se dirigeait à la fin de chaque combat chez lui sans avoir aucune inclination de visiter les poules.
Le fermier, comme le coq de la ferme, était stérile et souffrait de la faiblesse de sa semence. Par conséquent, il était, comme le coq, sans postérité et sans héritier. Néanmoins, il avait envie intense d'avoir un petit poussin dans la ferme comme une compensation pour le manque des enfants. C'était un désir sincère et un souhait simple mais néanmoins irréalisable à cause de la stérilité du coq. Le fermier se trouvait dans une situation extrêmement difficile. Comment on peut faire n'importe quelle poule pondre un œuf sans être fécondée par le coq qui était lui-même comme le fermier stérile et condamné à jamais de rester sans postérité.
Le fermier contemplait la possibilité de vendre le coq pour acheter un autre qui avait démontré sa puissance et fécondité dans une autre ferme. Toutefois, après tant de réflexion et de considération aussi bien que de consultation avec les poules, le fermier a décidé de retenir son coq actuel et d'attendre patiemment n'importe quelle solution qui pouvait être portée par le temps et le hasard.
Il faut mentionner que la réponse des épouses du coq pour avoir un autre coq comme mari, était définitive. Elles ne voulaient pas échanger leur coq, malgré sa stérilité, par un autre coq qui pourrait être infidèle et chercher l'amour chez des poules dans des autres enclos des volailles.
Un jour estival chaud et fortement ensoleillé, le fermier rentrait fatiguer chez lui de son travail, désespéré et presque triste. L'idée d'avoir n'importe quel enfant, même de l'espèce des volailles, l'avait chassé depuis le matin. Il contemplait l'idée d'adopter un poussin d'une autre ferme. Mais cette solution était aussi irréalisable à cause de l'interdiction de l'adoption des poussins par les autorités locales.
En rentrant chez lui, le fermier ne parlait pas avec personne, ni avec ses quatre épouses qui l'attendaient pour avoir le dîner ensemble, ni avec les quatre domestiques qui attendaient, comme d'habitude ses ordres. Il n'a pas demandé aux domestiques pour préparer le dîner. Après le coucher du soleil et l'arrivée de la nuit, le fermier était allé vers sa chambre à coucher.
-C'est très tôt pour se réfugier dans la chambre pour dormir. Tu es déjà arrivé et il faut prendre le dîner avec nous. Nous t'attendons patiemment, et voilà que tu nous négliges et tu es en train de dormir sans même échanger un mot avec les membres de la famille. Pourquoi ne nous racontes-tu pas, comme d'habitude, ce qui se passait dans la ferme aujourd'hui? S'adressa les paroles l'épouse cadette à son époux, le fermier.
-Chéri, c'est très tôt de dormir, nous toutes t'attendons pour parler avec toi sur la vie quotidienne dans la ferme. Dit une autre épouse.
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-Vraiment, je suis tellement fatigué que je me trouve incapable de vous parler ou d'écouter à vous en me racontant des histoires sur la vie des volailles ailleurs dans les quartiers de la communauté. Il faut que je me repose immédiatement. Répliqua le fermier à ses épouses.
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-Je suis au courant de ce que t'inquiète. Les enfants, la postérité et l'héritier, n'est-ce pas? C'est un problème qui ne peut pas être résolu sauf par Dieu. Il faut attendre, peut-être, un jour une de nous, tes épouses, portera pour toi le fruit tant attendu et espéré, un enfant, et probablement un garçon qui sera ton héritier. Dit l'épouse cadette dans une voix calme et convaincante en essayant d'apaiser et de pacifier son époux désespéré.
-Non, non, je suis vraiment fatigué et j'ai besoin de me reposer. Laissez-moi entrer dans ma chambre. J'ai besoin d'être seul. Peut-être, plus tard, t'appellerais je de venir pour partager avec moi mon lit jusqu'à demain matin. Déclarait le fermier qui a déjà ouvert la porte et était en train d'entrer précipitamment.
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-Je suis toujours, comme d'habitude, prête de venir quand et où tu veux. Répliqua la femme cadette du fermier.
-Bonne nuit, j'espère que je vais dormir sans retard. Dit le fermier en fermant la porte derrière lui.
Dans le salon faiblement illuminé, les trois autres femmes, toutes souriantes, surveillaient avec prudence, et peut-être furtivement, ce qui se passait entre leur époux et la femme préférée. La femme cadette rejoignit les autres. Les quatre femmes décidaient de se retirer du salon chacune à sa chambre sans prendre le dîner. Elles avaient le sentiment de partager avec leur époux ses soucis et ses ennuis. Dans peu de temps, le silence s'installait dans le foyer du fermier. Même les domestiques n'étaient allées à leurs chambres dans l'annexe sans faire aucun bruit.
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La seule créature qui se tenait réveillée et extrêmement alerte était la chouette de la ferme qui se reposait paisiblement sur une branche de l'arbre près de la chambre du fermier. Cette chouette de la ferme avait l'habitude de surveiller régulièrement et quotidiennement la chambre à coucher du fermier depuis l'arrivée de ténèbres de la nuit jusqu'à peu avant le lever du soleil. De temps en temps l'ululement de la chouette se retentissait dans la nuit.
A cette nuit le fermier avait un rêve étrange qui a bouleversé sa vie. Une très grande poule blonde de queue très longue et des yeux ronds et rouges lui apparut et lui dit qu'il aura prochainement un poussin comme un enfant et que celui-ci aura une mère de l'espèce humaine. Une de ses quatre femmes lui donnera, pas un enfant de genre humain, mais vraiment un œuf dont sortira un poussin.
Le fermier se réveilla à minuit. Il se transpirait abondamment, même il tremblait comme un enfant à cause de ce cauchemar. Il a ouvert les yeux au milieu des ténèbres de la chambre. Mais, il n'avait constaté rien extraordinaire... à l'exception des yeux de la chouette qui se scintillaient brillamment dans l'obscurité qui l'avait enveloppé. Le fermier ne pouvait pas repris son sommeil sans difficulté car au milieu de l'obscurité de la chambre il s'imaginait qu'un poussin sautait devant lui et qui sa femme cadette portait de temps en temps le poussin pour lui offrir la nourriture nécessaire. Après minuit, le fermier reprit son sommeil profond. Jusqu'au matin, il dormait sans rêver et sans être tourmenté et agacé par des cauchemars. Les quatre épouses dormaient bien à l'exception de la femme cadette qui avait des rêves et quelquefois des cauchemars.
Les jours se déroulaient paisiblement dans la ferme. Chaque membre de la famille faisait son devoir: les épouses, les bonnes, les ouvriers agricoles et le fermier lui-même. Rien extraordinaire ne se passait dans la ferme. Les jours se déroulaient, et les quatre saisons de l'année se succédaient régulièrement apportant avec elles la chaleur du soleil, de la pluie et des plantes poussant de la terre.
Le fermier, toutefois, garda le rêve de l'œuf merveilleux un secret à lui-même seulement. Il ne pensait pas que le temps était propice pour partager le rêve avec qui que ce soit. Par conséquent, personne n'était informé de l'événement. Avec le passage du temps, il n'était pas passible de garder le rêve un secret à lui-même seulement et à jamais. Le rêve pesait lourdement sur lui. N'importe où il se trouvait un poussin comme une boule de soie se présentait à lui. Le fermier ne tolérait pas cette situation énervant. Le secret, le rêve, a commencé à être une source de torture et de souci. Tout le temps, le fermier ne pouvait pas se libérer du fardeau du rêve. Il travaillait, il se reposait, et il se promenait avec la compagnie du rêve du poussin merveilleux, le poussin de sa femme cadette.
Plus tard, et après tant de réticence et beaucoup de hésitation, le fermier, un jour, décidait de parler du rêve à quelqu'un. Il ne pouvait plus garder le secret à lui-même seulement. Il m'a choisi, en tant que le petit le plus simple et le plus candide, pour partager avec lui le secret de son rêve.
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Un jour, au matin, quand je me trouvais seul à la source du quartier et où je m'amusais avec l'eau jaillissante de la source comme une cascade, le fermier était venu à la source. Quand il m'a vu, il s'approchait de moi.
-Bonjour Amin, c'est très tôt pour toi d'être ici dans la source. Je ne constate ici que toi et tu t'amuses seul. Le fermier m'adressait les paroles en me regardant avec curiosité.
-Non, c'est normal. Souvent je me réveille au matin plus tôt que les autres pour venir ici afin de m'amuser seul. Dis-je au fermier.
-Ecoute-moi, je veux que tu t'arrêtes de jouer pour quelques minutes car je veux que tu partages avec moi un de mes secrets, un rêve énigmatique et extraordinaire. Répliquait le fermier. Puis il m'a raconté son rêve très rapidement.
-Dans ce monde d'aujourd'hui tout est possible. Je suis au courant des histoires plus étranges que la tienne à propos du désir d'avoir de la postérité et des enfants.
Puis je lui racontais quelques histoires semblables à son rêve. Le fermier choisit de se taire et de me laisser seul avec l'eau de la source. Quant à moi, je continuais mon amusement solitaire en attendant l'arrivée des autres petits comme Ali, Kareem et Mohamet.
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-Pourquoi es-tu venu à la source si tôt du matin? Me demanda Mohamet. Est-ce qu'il y a quelques choses particulières? Un rendez-vous avec quelqu'un ou c'est une fugue de chez toi?
-Par chance je suis venu ici plus tôt que normal afin de m'amuser seul dans la source. Et par chance aussi le fermier du quartier était venu à la source et nous avions échangé quelques mots, même quelques idées. Dis-je innocemment à Mohamet.
-Peut-être y a-t-il un sujet particulier que vous les deux avez discuté? demanda Mohamet.
-il y avait un sujet spécial que nous avions discuté. Oui, un sujet spécial. Répliquai-je.
-Je suis sûr que le fermier parlait de son problème d'être sans postérité, sans enfants, sans un héritier. Ce fermier est devenu un fou à cause de son manque des enfants. Aujourd'hui, il parle avec tout le monde sur ce sujet. Dit Mohamet.
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-Oui, oui, il parlait à propos du manque des enfants. Toutefois, le thème particulier que nous avons discuté ne peut pas être révélé à l'instant. Probablement les événements vont-ils mêmes révéler le sujet que nous avons discuté.
Les jours se déroulaient rapidement dans le quartier et la ferme. Le fermier n'avait jamais oublié le rêve et il croyait qu'avec le passage du temps il aura un jour un poussin comme enfant. En effet, un miracle avait lieu chez le fermier. Sa femme cadette, la blonde et la préférée, une fois après son mariage depuis quatre ans n'avaient pas la règle. Plusieurs jours ont passé la date approximative pour la règle et la femme préférée restait propre sans aucune tâche du sang sur les sous vêtements.
-un développement dangereux ainsi que miraculeux avait lieu Dans mon corps. la femme cadette a confié son secret à la femme aînée.
-Qu'est-ce qui se passe? Dis-moi sans retard. Répondit la femme aînée dans un ton d'étonnement et de surprise.
-Je n'avais pas la règle depuis deux semaines. Je suis dans une confusion totale. Je ne sais pas ce que je dois faire et comment je dois me comporter. Dit la femme cadette.
-C'est un événement dangereux et même catastrophique. Sans avoir été touchée et fécondée par ton mari ta grossesse sera inexplicable et un crime et tu seras condamnée à mort. C'est une sentence irréversible pour un tel crime. Répondit la femme aînée en regardant fixement la femme cadette.
-Je me suis horrifiée. Personne ne m'a touchée. Si j'étais enceinte ça sera considéré un miracle. Ecoute moi, personne ne m'a fécondée, ni mon mari, ni n'importe quelle autre homme et ni n'importe quel esprit invisible et sacré. Répliqua la femme cadette sans montrer aucun signe d'ennui ou de peur.
La femme aînée s'étonnait à cause de la placidité de la femme enceinte. Elle se tenait en silence et se mit de réfléchir profondément en regardant de temps en temps la femme enceinte.
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-Il me semble que tu ne veux pas avoir un avortement. Ça peut être arrangé avec la sorcière du quartier. Il y avait dans les quartiers de la communauté plusieurs cas d'avortement des grossesses indésirables et inattendues de quelques mois. Dit la femme aînée, la coépouse de la femme enceinte.
-Non, non, ne parle pas avec moi de l'éventualité d'un avortement parce que je suis sûre de mon innocence. Répondit la femme cadette.
Après le passage des quelques mois, le ventre de la femme enceinte commençait à grandir. Tout le monde dans la ferme remarquait ce nouvel événement. Bien entendu, personne des habitants de la ferme ne dit rien. Quant au fermier, lui aussi, comme les autres ne dit rien. Il était le seul membre de la famille de la ferme de savoir que sa femme, selon son rêve, est devenue, miraculeusement, enceinte et qu'elle s'accouchera après quelques mois un enfant poussin. Malgré le rêve, le fermier était horrifié par l'idée que l'enfant sera actuellement un poussin et ne pas un enfant du genre humain. Le fait que le ventre de la femme enceinte devint aussi grand que n'importe quel ventre d'une femme enceinte lui donnait l'impression qu'il aura un enfant normal qui sera son héritier légitime. En effet, le fermier ne se montrait aucun signe d'embarrassèrent à cause de la grossesse de sa femme préférée. Il s'est convainque que tout le monde le considérait comme le père légitime... seulement si le nouveau né sera un enfant du genre humain. Son cas sera inexplicable si le nouveau né sera un vrai poussin comme le rêve l'avait prédit.
Le jour de l'accouchement était venu. Bien sûr, tout le monde dans la ferme était au courant que le mois actuel était celui de l'accouchement de la femme cadette du fermier. La sage-femme, le fermier et moi même nous étions les seules personnes qui assistons à l'accouchement. Nous étions en train de témoigner l'arrivée du nouveau né. Le moment décisif de la grande surprise était venu. La sage-femme s'étonnait de voir que rien ne sortit du ventre de la mère... à l'exception d'un œuf de taille normale comme celle des volailles. La sage-femme, le moment où l'œuf s'en sortait, s'était presque évanouie parce que pour elle c'était la première fois qu'elle vît un œuf sortant du ventre d'un être humain, une femme.
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-C'est un miracle, rien qu'un miracle. Ce que je viens de voir n'avait eu lieu aucunement dans n'importe quelle époque de l'histoire de l'humanité. Comment peut une femme accoucher un œuf? Se demanda la sage-femme.
-Ce n'est pas le temps pour poser une telle question. Il faut que nous nous occupions de l'œuf immédiatement. Dit le fermier.
-Pourquoi pas... s'il n'y a pas d'explication raisonnable cet événement sera considéré un miracle. Dit la sage-femme.
-Ne fais pas d'exagération et ne tente pas de compliquer la situation. Je m'adressais à la sage-femme. Ce n'est pas un phénomène inexplicable. Peut-être, la mère elle-même souhaitait-elle d'avoir un enfant poussin.
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-Je ne comprends pas ce que tu dis. Selon mon expérience c'est un événement unique dans l'histoire de l'humanité. Réitérait la sage-femme.
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Le père, le fermier et moi-même, fûmes les seules personnes qui connûmes le secret de son rêve. Bien entendu, la sortie de l'œuf à la fois m'étonnait et me fascinait. Dès que l'œuf s'était sorti je me hâtais de le prendre dans les creux de mes mains. Puis je l'avais présenté à la mère, la femme cadette du fermier, qui se montrait des signes de satisfaction profonde. Elle voulait s'assurer que l'œuf était sain et sauf et qu'il n'y a pas de craquement dans la coque. Actuellement, elle n'était pas étonnée de n'avoir pas un enfant du genre humain. Dans toute sa vie elle n'avait pas entendu quelqu'un qui racontait une histoire dans laquelle une mère a accouché un œuf de volailles. Néanmoins, elle accepta la naissance de l'œuf comme un incident miraculeux. Elle regardait longuement et avec tendresse l'œuf qui était encore dans mes mains. Elle tentait de le toucher mais je lui ai interdit en lui disant que l'ouf était encore très fragile. La femme cadette, la mère de l'œuf, ne se plaignait pas. Puis, elle a fermé les yeux et commençait d'avoir un sommeil profond.
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Tandis que je portais l'œuf dans les mains et étais en train de retourner à ma place près du fermier, la porte et les deux fenêtres de la chambre de l'accouchement s'ouvrirent et les vingt poules de la ferme entraient en poussant des cris de joie et de bonheur. Toutes les poules se rassemblaient autour de moi en essayant de jeter de coup d'œil sur l'œuf unique et merveilleux. Chacune de ces poules charmantes et gentilles se mit à s'envoler jusqu'à la hauteur de ma main pour pouvoir voir l'œuf de près.
Pour un moment, il y avait de confusion dans la chambre à cause du comportement étrange des poules. Toutefois, peu à peu, la calme et la tranquillité s'installaient encore une fois. Afin de donner la chance pour toutes les poules de regarder pleinement l'œuf et à l'aise, je m'accroupis et toutes les poules se mirent debout solennellement autour de moi. Puis après peu de contemplation, elles se causaient entre elles dans une voix très basse. Moi-même, à l'âge de six ans, je maîtrisais la langue des volailles et la langue des oiseaux. Par conséquent je comprenais tout ce qu'ils disaient. Il semblait qu'elles se parlassent de l'événement étrange et extraordinaire qui avait lieu à peine peu de temps avant. Les poules se retiraient dans un coin de la chambre pour faire de consultation privée entre elles. Après peu de temps, la poule la plus âgée s'avança vers la mère et lui dit:
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-Nous avons discuté cet événement extraordinaire où une mère de l'espèce humaine a donné la naissance à un œuf de la famille des volailles. Le problème le plus urgent à résoudre maintenant soit comment on peut faire l'œuf éclore. Je suis sûre que toi et ton mari le fermier ne voulait pas que l'œuf soit vendu dans le marché des volailles et qu'il soit dévoré soit comme une omelette soit comme un œuf à la coque. Par conséquent, il faut avoir une mère poule pour couver l'œuf pour le faire éclore afin que le poussin en sorte. Mère humaine, malheureusement tu n'es pas qualifiée, en tant qu'un être humain, de couver l'œuf unique de la ferme. Bien qu'il soit ton enfant et tu l'aies porté dans ton ventre pour neuf mois, cet œuf appartient à notre espèce et à la famille des volailles. Donc, nous te proposons qu'à partir de ce moment-là, nous, les poules, devons être chargées de l'œuf jusqu'à la sortie du poussin de la coque. Il faut que tu ne t'inquiètes pas à propos de la santé et de la sécurité de l'œuf. Chacune entre nous considère l'œuf comme le sien et donc chacune lui donnera toute l'affection, la tendresse et l'amour.
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-C'est une bonne idée, je suis d'accord avec la poule. Dit le fermier.
-C'est la seule solution si tu veux le poussin de sortir de la coque. Répliquai-je au fermier.
La mère de l'œuf, la femme cadette du fermier, était étonnée de se trouver encercler par les vingt poules, toutes excitées et pleines de joie et de bonheur. La mère de l'œuf accepta, sans hésitation, la proposition de la poule aînée. Sur un coussin en velours rouge je posais doucement l'œuf. Au même temps, les poules se discutèrent, encore une fois, le problème de l'œuf. La plus âgée entre elles se dirigeait vers la mère de l'œuf et lui dit:
-Comme tu le sais déjà, nous sommes toutes des poules des familles bien connues, respectables et riches. Notre mari, le coq de la ferme, est en effet stérile. Il saute sur nous toutes, il fait l'amour, mais, malheureusement, il ne peut pas engendrer des œufs. Sa semence manque la puissance nécessaire pour la reproduction et la procréation de l'espèce des volailles. Chaque mois notre mari, le coq, se marie avec une nouvelle poule en espérant d'avoir des poussins et un héritier. Il sautait plusieurs fois sur la nouvelle poule, mais il ne parvenait pas de réaliser son objective principale, de faire la nouvelle arrivée enceinte. Depuis quelque temps notre mari, le coq, abandonnait tout espoir d'avoir de la postérité et décidait de s'occuper tout le temps de la surveillance de l'enclos des volailles et pour combattre qui que ce soit qui au courage de s'approcher de la ferme. Notre époux est devenu extrêmement jaloux dès qu'il a découvert définitivement et avec certitude qu'il ne peut pas engendrer des œufs et des poussins. Maintenant, tous nos frères, cousins, oncles, neveux et tous les autres membres masculins de nos tribus, sont interdits de nous faire des visites, même une fois par an. De Plus, ils sont interdits de s'approcher de notre foyer. O! Mère, nous vivons une vie misérable et insupportable car sans des poussins comment on peut vivre une vie heureuse et honorable. Maudit soit le jour où nous étions vendues par nos parents pour quelques pièces d'or pour être des épouses d'un mari désespéré. O! Mère, tu ne peux pas t'imaginer notre bonheur de voir cet œuf, le tien, l'œuf unique de la ferme. Mère de l'œuf merveilleux channe d'entre nous est prête à couver cet œuf pour une heure par jour. Nous espérons que dans peu de jours un poussin s'en sortira.
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Simultanément, toutes les autres poules se hochaient la tête plusieurs fois comme un signe d'approbation de tout ce que la poule aînée venait de dire. Quelques-unes entre elles proféraient des phrases courtes pour supporter le discours de la poule aînée.
Le fermier ne se tenait debout près du lit de son épouse sans dire aucun mot. A vrai dire, il se trouvait dans une situation très embarrassante. Il regardait les vingt poules et ne pouvait pas expliquer à elles la raison pour laquelle sa femme s'accouchait un œuf et ne pas un enfant de l'espèce humaine. Il retenait le rêve à lui même. Il ne voulait pas informer personne sur le contenu et les détails de son rêve... à l'exception de moi-même. La mère de l'œuf, l'épouse cadette du fermier, n'hésitait pas de s'exprimer sa gratitude et reconnaissance à toutes les vingt poules.
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-Je suis reconnaissante de votre sentiment sublime, humain et amical. En effet, il n'y a pas d'autre solution. C'est vous qui allez sauver l'œuf et le poussin. Sans votre coopération nous aurions pu être dans une situation catastrophique car personne dans la ferme n'est pas qualifié de couver l'œuf à l'exception de vous, les poules tendres et gentilles.
Toutes les poules devenaient heureuses et très excitées. Elles commençaient de chanter et de danser autour de l'œuf. Même, quelques-unes poussaient des cris de joie et de satisfaction. Une entre elles se dirigeait vers l'œuf posé sur le coussin en velours et elle s'y perchait gentiment. O! Quelle joie. Son visage se montra toute la satisfaction qu'elle se ressentit. Au moins, elle avait au-dessous d'elle un embryon d'un être vivant, un poussin. La poule, fière de ce privilège de couver l'œuf, regarda orgueilleusement les autres poules qui attendaient leur tour pour couver l'œuf. La poule qui couvait l'œuf avait fermé les yeux ronds comme un signe de satisfaction. Toutes les autres poules attendaient leur tour patiemment et en silence absolu.
C'était comme ça que des autres poules eurent le privilège de couver l'œuf. La femme cadette du fermier et la mère de l'œuf, son mari, la sage-femme et moi-même, nous étions tous assis dans un coin de la grande chambre attendant la naissance du premier poussin et du premier enfant de la ferme de notre quartier. Après la fin de la première heure, une autre poule était allée vers le trône de la maternité pour couver l'œuf tandis que la poule qui avait le privilège de couver l'œuf descendait du trône. Une poule après l'autre couvait l'œuf au premier jour.
Les poules continuaient à couver l'œuf jour après jour. La vie dans l'enclos des volailles se déroulait dans une façon normale. Tout le temps une poule seulement s'absentait de la cour ou des dortoirs et toutes les autres faisaient leur devoir quotidien. Le coq, le mari des vingt poules, ne remarquait aucunement qu'un miracle ait lieu depuis hier et qu'un poussin miraculeux sortira bientôt de la coque de l'œuf. Le coq continuait à exécuter sa tâche de combattre tous les jeunes coqs qui osaient s'approcher de la muraille. Les combats des coqs s'aboutissaient souvent par la mort de l'adversaire. Au soir, le coq, depuis qu'il a commencé à combattre les autres se trouvait toujours fatigué et n'avait pas l'inclination de parler avec personne. Souvent, il ne prenait pas son dîner mais préférait de s'endormir. Au cours de son sommeil, il avait des cauchemars dans lesquels ses épouses, les vingt poules, faisaient l'amour avec des jeunes coqs qui venaient des autres quartiers. Par l'influence de ces cauchemars sa conviction de l'infidélité des ses épouses était de plus en plus renforcée.
Au même temps que le coq menait sa vie à sa façon, il y avait toujours une de ses épouses qui était chez la femme cadette du fermier pour couver l'œuf merveilleux. La mère actuelle de l'œuf refusait de quitter la chambre tant que l'œuf était encore couvé par les poules. Elle regardait la poule présente dans la chambre de peur que la coque de l'œuf ne soit pas cassée prématurément. La couvée de l'œuf se déroulait paisiblement sans interruption et sans aucun mot échangé entre les poules et la mère de l'œuf.
Le moment de la naissance du poussin au monde était arrivé. Un jour tôt au matin dans un climat estival et quand tout le monde dans la ferme était encore bien endormi, la poule couvant l'œuf se mit à trembler comme si elle éprouvait une succession d'extases délicieuses. Sans doute, la poule se disait que c'était le moment du grand événement. Le moment décisif était arrivé. Un poussin sortira de la coque. Des soupirs de soulagement venaient du bec de la poule assise sur le coussin en velours.
-Qu'est-ce qui se passe? Dis-moi s'il te plaît. Demanda la femme cadette du fermier.
-C'est le moment le plus important de ma vie. Répondit la poule qui couvait l'œuf.
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-Ça veut dire quoi? Rétorqua la femme cadette.
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-Ça veut dire que probablement la coque se cassera dans un moment ou l'autre. Ton enfant s'en sortira. Tu vas le voir comme une boule de soie marchant devant toi. C'est le moment décisif. Dit la poule avec peu d'excitation.
-Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi? Dois-j'appeler la sage-femme? Demanda l'épouse cadette du fermier.
-Non, non, ce n'est pas comme la naissance d'un enfant de l'espèce humaine. Le poussin lui-même va casser la coque et il s'en sortira sans aucune difficulté. Dit la poule qui couvait l'œuf.
La femme cadette ne répondit pas. Elle se tenait en silence absolu avec les oreilles prêtes à entendre n'importe quel bruit venant du coussin en velours.
Tout à coup, le craquement de la coque de l'œuf tant attendu avait lieu. A ce moment-là, moi-même et le fermier nous entrions dans la chambre. La femme cadette nous demandait par sa main de regarder l'œuf. Le craquement de la coque ne durait que peu d'instants. Le poussin comme une boule de neige en soie s'en sortit. Pour quelques instants le nouveau né ne pouvait pas se mettre debout. Il trébuchait plusieurs fois, mais enfin, le voilà, le poussin, marchait sur les deux pattes comme n'importe quel poussin. Le voilà, le poussin aux plumes tendres et blanches qui se mirent de lever la tête et de regarder tout le monde. C'était comme ça que le poussin, l'enfant de la femme cadette, était venu au monde. Sans aucune difficulté, le poussin sortait de la chambre. Je le suivais. Il m'a regardait. Il s'esquissait un sourire sur son visage. Il sautait tandis qu'il marchait. Dans la cour de la ferme toutes les poules jetaient de coup d'œil d'admiration autant que de stupéfaction.
Par la grande porte de la ferme, moi et mon ami le poussin, nous sortions de la ferme et nous sommes allés vers la Grand-Place. Là-bas, plusieurs des petits garçons du quartier nous attendaient pour commencer l'amusement du jour. J'ai déjà informé mes amis les petits garçons sur la éventuelle naissance d'un enfant poussin. Personne de mes amis ne croyait qu'un poussin pouvait être l'enfant d'une mère de l'espèce humaine. Pourtant, tous les petits attendaient patiemment l'arrivée de nouveau membre du groupe. L'aspect le plus fascinant de cet événement était le fait que le poussin a sorti de la ferme au deuxième jour de son éclosion, tandis qu'avec l'enfant de l'espèce humaine il fallait attendre au minimum trois ans pour être permis de joindre notre groupe. Dans la source, le centre de nos activités, tous les petits se mettaient de jouer et de s'amuser. Naturellement, l'enfant poussin participait pleinement dans toutes de nos activités.
Tous mes amis s'obstinaient de connaître la vérité sur l'origine du poussin merveilleux. Si je leur avais raconté la vérité pas un seul garçon n'aurait cru que le poussin était conçu par sa mère, l'épouse cadette du fermier, sans être touchée par personne. C'était un cas de l'immaculée conception.
La nouvelle de l'éclosion de l'œuf se répandait très rapidement dans le quartier. Même la nouvelle de cette naissance miraculeuse s'étendait aux autres quartiers de la communauté. Tout le monde s'exprimait une volonté de connaître plus de cet événement.
Le poussin s'amusait avec nous chaque jour sans exception. Il nous accompagnait partout. Il trouvait un peu de difficulté de courir comme nous le faisions de temps en temps. Toutefois, nous étions sensibles de la présence du poussin parmi nous et par conséquent nous commencions de modifier certain aspect de notre comportement pour permettre au poussin de s'amuser avec nous sans difficulté. La présence du poussin parmi nous était peu à peu devenue un phénomène normal. Les habitants du quartier le regardaient sans intérêt. Néanmoins, quelques gens âgés du quartier ont commencé à faire des commentaires sur l'origine du poussin. Des rumeurs et des mensonges cerclaient dans le quartier sur le poussin. "Comment une poule peut-elle être enceinte alors que son mari, le coq, est définitivement stérile?" Au même temps personne des habitants du quartier n'était au courant du miracle qui avait lieu dans la ferme et selon lequel la femme cadette du fermier avait donné la naissance à un œuf sans être touchée par personne.
Malheureusement, la vie dans la ferme et surtout dans l'enclos des volailles au lieu d'être pleine de bonheur et de joie, elle devenait vraiment l'enfer lui-même. Les vingt poules, les épouses du coq de la ferme, se montraient des signes de soucis, de malheur et même de désespoir. La vie dans l'enclos des volailles se subissait des changements fondamentaux et devenait de plus en plus insupportable depuis l'arrivée du poussin merveilleux. Car le coq, le seul coq de la ferme, qui sautait sur toutes ses épouses, les vingt poules, sans être capable de faire une seule poule enceinte à cause de la faiblesse de sa semence, qui aimait à surveiller la ferme et surtout l'enclos des volailles, qui adorait combattre n'importe quel coq qui par hasard s'approchait de la ferme, se demandait plusieurs fois qui était le père du poussin. Il se demandait quelle poule était la mère actuelle du poussin et comment l'œuf était pondu et était couvé sans sa connaissance. En effet, il voulait savoir et identifier la poule infidèle qui a déshonoré la famille des volailles afin de lui infliger le châtiment en application depuis des siècles, la peine de mort, selon les traditions de la famille et de la communauté de volailles.
Bien entendu, le coq n'était pas au courant du rêve du fermier. Il ne pouvait pas également croire qu'une mère de l'espèce humaine était actuellement la mère du poussin. Le coq s'était convaincu qu'une de ses vingt épouses, une poule, était la mère. Par conséquent, il se raisonnait qu'un étranger, probablement un jeune coq d'un quartier voisin, sautait sur une de ses poules et faisait l'amour avec elle. Le problème primordial pour lui était d'identifier la vraie coupable qui avait déshonoré la famille et les traditions de la communauté des volailles.
Pour plusieurs semaines le coq s'éloignait de tout le monde. Il n'avait parlé même un seul mot avec qui que ce soit. Il arpentait la cour de la ferme en baissant la tête. Sa crête avait vraiment perdu tout son lustre et sa couleur rougeâtre. Les plumes de ses ailes, la source de sa fierté et son orgueil, n'étaient plus le centre d'attraction de son corps plein de vivacité. Le coq cessait de pousser de cris tôt au matin et tous les habitants du quartier se demandaient pourquoi le coq s'abstenait de pousser des cris ou de chanter ses chansons.
Le coq était à ce jour-là dans un état pensif, de réflexion et de contemplation. Sans doute, il était en train de préparer un plan d'action contre qui que ce soit qui a violé la loi de la communauté. Le coq, enfin, était sous l'impression que le poussin était un bâtard et qu'il devait prendre d'action punitive selon les exigences des traditions de la communauté des volailles.
Le coq depuis quelques jours s'arrêtait de surveiller les alentours de la ferme et de l'enclos des volailles. Il se raisonnait et il s'était arrivé à la conclusion définitive qu'il avait complètement échoué à défendre et à protéger son honneur et que quelqu'un avait réussi, malgré sa surveillance sévère et stricte de la ferme et l'enclos, à pénétrer chez lui et à sauter sur plusieurs des ses poules.
Néanmoins, le coq qui s'imaginait d'avoir été déshonoré, n'avait aucunement confié ses soucis et ses doutes à personne. Actuellement, il vivait depuis peu de temps dans un isolement mental complet. Il s'arrachait, à vrai dire, de son environnement et de la vie sociale. Il marchait dans la ferme muette, aveugle et sourde. Tout le monde dans la ferme était certain que le coq était dans une situation mentale pitoyable et dans une confusion totale et qu'il était en train de commettre un crime.
Au cours de peu de temps, après la naissance du poussin, le coq avait tellement vieille qu'on pensait qu'il avait peu de jours à vivre. Les signes de la vieillesse se montraient dans sa démarche lente et incertaine. Fréquemment, il trébuchait en ses déplacements dans l'enclos des volailles. Le coq, déshonoré, commençait, peu à peu, à contempler l'éventualité du châtiment et de la vengeance. De qui? Et comment? C'étaient des questions dont les réponses n'étaient pas faciles et disponibles au début de la crise du coq. Plus tard, le coq se contempla l'inévitabilité de se venger de lui-même parce qu'il a échoué de surveiller efficacement ses vingt épouses... les poules de la ferme.
Malgré ce développement regrettable à propos du comportement du coq, le poussin sortait sans cesse et librement de la ferme pour s'amuser avec nous, les petits garçons du quartier. Il avait l'habitude de rester dans la Grand-Place de la ferme, près de la source d'eau limpide, et dans les sentiers du quartier, jusqu'à la fin du jour. Etant le plus petit enfant de notre groupe il devait toujours regagner chez lui avant le coucher du soleil.
Un jour tous les petits garçons du quartier se rassemblaient comme d'habitude dans la Grand-Place pour commencer à jouer et à s'amuser. Tous les petits étaient présents à l'exception du petit poussin. Il ne se présentait pas. Nous l'attendions mais il ne s'arrivait pas. L'inquiétude m'envahit. Je me demandais si le poussin tombait malade ou si un accident lui était arrivé tandis qu'il venait à nous joindre. Les petits me chargeaient d'aller sans retard chez le poussin pour découvrir ce qui s'y passait.
-Dépêche-toi, Amin, chez le poussin. J'ai peur qu'un événement grave n'avait lieu à cet enfant poussin. Depuis quelques jours j'ai constaté que le coq se manifeste des signes d'une démence éminente. Dit Kareem.
-Oui, j'ai déjà également témoigné le même. Le coq se subit d'un changement soudain et étrange dans son comportement. J'ai observé qu'il est devenu plus sévère et agressif qu'avant envers ses épouses. Il s'arrêtait de monter la muraille pour faire la surveillance depuis quelques jours, et il ne cesse pas d'arpenter la cour de la ferme. Quoi qu'il en soit, toutes les épouses du coq ont le sentiment qu'un événement très grave va se passer dans la ferme. Dis-je à mes amis les petits garçons.
-Hier soir en passant par la grande porte de la ferme, qui était bien ouverte, j'ai vu le coq s'adressant des paroles sévères à ses épouses, les vingt poules de la ferme, qui rassemblaient devant lui comme des esclaves. Il les a accusées de l'infidélité, de l'adultère et d'avoir souillé l'honneur de la famille des volailles et de la communauté. Parla un autre petit en s'adressant tous les petits.
A la fin du discours de mon ami j'étais frappé par la peur d'un crime abominable éminent. En écoutant ce que le petit a dit je me dirigeais en courant rapidement vers la ferme. Quelle horreur, quelle horreur! Devant la porte de la ferme j'avais vu toutes les poules, les épouses du coq, massacrées... égorgées... la plupart entre elles étaient décapitées. Une mare du sang mélangée des plumes des innocentes se trouvait devant la ferme.
Je suis allé rapidement vers cet abattoir pour chercher le corps de mon ami, le petit poussin. O! Quelle horreur!!! Je le trouvais complètement déchiré... rien n'en restait à l'exception de petits duvets, éparpillés par ici et par là. Probablement, le crime était-il commis juste peu de temps avant, ou même peu de temps avant mon arrivée. Il n'y avait pas de spectateurs ou de témoins. La place de la ferme était désertée et vide.
Je pleurais, je poussais de cris d'angoisse et de désespoir. Tout soudain, j'ai vu le coq se mettant debout sur la muraille de la ferme. Il poussait des cris retentissants. J'ai jeté des coups d'œil sur l'assassin, le criminel, et je le trouvais tout couvert du sang des innocents. Ses serres tranchantes couvertes des plumes et de duvets, donnaient l'impression qu'elles étaient l'instrument du crime.
A ma surprise, peu à peu, ce coq se métamorphosait en un homme de grande taille et à sa main droite un couteau tranchant dont encore ne coulait goutte à goutte le sang des innocents. Quand je me suis réveillé de mon étonnement j'ai constaté que le monstre était le fermier lui-même. Le fermier, en pensant qu'il était déshonoré et trahi après la grossesse de sa femme cadette et la naissance d'un enfant, une petite fille, se vengeait par massacrer toutes la famille, ses quatre épouses et la petite fille de la femme cadette.
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