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Ombres

Najati Al-Bukhari

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L'assassin

Un autre petit, un de mes amis, était né mort. La sage-femme surprit tout le monde, et surtout la mère et le père, en annonçant que le nouveau né était un garçon. Malheureusement, la mère, Amina, n'acceptait pas de croire que son enfant était destiné à mourir le moment il était né. Car la mère avant l'accouchement ressentit clairement, et sans aucun doute, le mouvement de son enfant dans son ventre. Au commencement du quatrième mois de la grossesse, la mère remarquait que le bébé a commencé à faire de mouvements faibles au fond de son ventre.

La réaction la plus surprenante et stupéfiante était celle d'Abu Ahmet, le père de l'enfant mort. Dès qu'il a entendu la sage-femme annonçant la naissance du garçon mort, il poussait des cris de l’angoisse, de la détresse et de la douleur. La sage-femme croyait avec certitude que le père était frappé par le démon et qu'il a perdu son raisonnement. Abu Ahmet ne tardait pas à s'évanouir et de tomber sur le sol prés du lit de sa femme qui ne croyait pas ce qu'elle venait de voir.

L'histoire du garçon né mort doit être raconté dés le début. Beaucoup d'événements se passaient de l'arrivée d'Amina au foyer de son époux, Abu Ahmet. Amina s'était mariée depuis dix ans et ce bébé s'il restait vivant aurait été son premier enfant. Son mari, après une attente de trois ans de la vie conjugale chaleureuse était arrivé à la conclusion que sa femme, Amina, était assurément stérile et que son ventre ne lui donnerait jamais un enfant. Abu Ahmet voulait désespérément un enfant mâle. La naissance d'un garçon, son héritier, lui apporterait l'honneur, le prestige et la statue sociale. Pourtant, cette première femme, Amina, a échoué à lui donner ce garçon tellement désiré et espéré. A la fin de la deuxième année l'époux d'Amina décidait de se marier à une deuxième femme, sa cousine, après la consultation intense et fréquente de la sorcière du quartier.

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-Ecoute moi, ta femme est stérile, elle ne te donnera pas d'enfants, même un seul enfant. Tu resteras pour toujours sans postérité. Dit la sorcière à Abu Ahmed.

-Tu as raison, mais avant de remarier une deuxième fois as tu une autre solution pour faire ma femme concevoir un enfant? As-tu de la magie de ta sorcellerie pour faire ma femme enceinte? Demanda Abu Ahmet.

-Ecoute moi, j'ai déjà lui donné toutes sortes des médicaments utilisés par les sorcières partout. Il est impossible de guérir ton épouse de sa stérilité. Pour les derniers deux ans ta femme m'avait visitée plus que dix fois. C'est la fin de la deuxième année et ta femme ne donne aucun signe de la grossesse. C'est un cas de stérilité sans espoir. Tu n'as aucune solution pour avoir de la postérité si tu restes fidèle à ta femme stérile. Réitéra la sorcière.

Le mari d'Amina se trouvait dans une impasse. Amina était stérile et il fallait trouver une solution. Avec l'influence persistante de la sorcière Abu Ahmed se mariait avec sa cousine de l'âge de dix sept ans. Au début de la première nuit conjugale la jeune femme s'était conçue et exactement après neuf mois elle a donné la naissance à une fille. Pourtant, le mari n'était pas content. Au contraire, il est devenu fâché et énervé. Pour quelques semaines il a refusé de jeter un coup d'œil sur la petite fille. Un jour sa femme refusait obstinément à coucher avec lui.

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-Ce n'est pas possible de mon toucher tant que tu refuses de regarder ta fille. Dit la femme cadette à son mari.

-Laisse-la maintenant dormir dans l'autre pièce. Je veux que tu sois enceinte encore une fois et après cela je vais regarder, jeter un coup d'œil sur notre premier enfant qui est malheureusement une fille. Répondit Abu Ahmet.

-Non, certainement pas. Ce n'est pas juste de traiter la petite fille comme si elle est une animale. Elle a besoin de ton affection et de ton amour. Dit la jeune femme dans un ton de tristesse et de désespoir.

Cependant la femme se cédait enfin à la demande de son mari, elle couchait avec lui plusieurs fois. Encore après la deuxième grossesse une autre petite fille inattendue était venue à ce monde plein de malheur. Le mari cruel et sauvage était en train d'être fou. Il se cachait longtemps dans la maison parce qu'il ressentait honteux et embarrassé à cause de l'arrivée de la deuxième petite fille. Toutefois, le cycle des filles se continuait et sans arrêt. Au début de la cinquième année du mariage la femme cadette a donné la naissance à la quatrième fille. Bien entendu, Abu Ahmet était devenu de plus en plus honteux et il se séquestrait tout le temps dans la maison pour éviter de rencontrer les habitants du quartier qui se moqueraient de lui s'il sortait de chez lui.

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La mélancolie et la tristesse ont fait toujours leur présence insupportable et insoutenable chez le malheureux Abu Ahmet. Personne n'avait le courage de le regarder ou de lui parler. Toutes ses proches s'éloignaient de lui. Car il se croyait que le malheur et la malchance se sont installés et bien établis chez lui. La sorcière méchante et maligne avait essayé toutes sortes de sa magie pour aider cet homme malheureux d'avoir un garçon. Le mari comme une réaction à l'échec de la sorcière a pris la résolution de ne pas aller chez elle.

La première femme, Amina, témoignait tous les événements mouvementés et orageux qui avaient lieu chez son mari. Elle voulait être seulement une spectatrice de ce qui se passait dans la grande maison. Bien entendu, elle ne se réjouissait pas quand son mari se fâchait sévèrement contre sa jeune épouse à cause de l'accouchement répétitive des filles non souhaitées et destinées à la vie dure et inhumaine. Pour quelques années, Amina s'était presque séquestrée pendant que son mari faisait ses tentatives conjugales désespérées d'engendrer un petit garçon qui sera le prince héritier de son royaume. De sa chambre immense et spacieuse, Amina surveillait les événements qui se passaient dans la grande maison. Elle s'intéressait intensément à la grossesse de sa coépouse et la naissance sans cesse des filles inattendues et indésirables pendant plusieurs années.

Le mari était déterminé d'avoir un garçon, mais il ne connaissait pas comment. Jour et nuit, il se contemplait profondément à propos de son problème, celui d'avoir un petit garçon, un héritier. Il a pris la décision de renouveler sa relation de consultation avec la sorcière du quartier. La sorcière ne habitait pas très loin de chez Abu Ahmet. Il fallait marcher pour presque dix minutes dans les sentiers étroits pour se rendre chez elle. Par conséquent, Abu Ahmet quittait tout soudain son foyer et était allé hâtivement chez la sorcière. Le mari d'Amina ne tardait pas à arriver devant la porte de la maison de la sorcière. Il ouvrait la porte et se forçait son chemin à l'intérieur. La sorcière n'était pas surprise de voir cet homme se mettant debout devant elle. Bien sûr, c'était longtemps qu'ils ne se voyaient pas, trois ans ou plus. Abu Ahmet avait l'apparence dépressive et perturbée. Il avait certainement besoin l'aide de quelqu'un, ou l'aide de la sorcière.

-C'est une surprise, ta visite. Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis plusieurs années. Pourtant, sois sûr que je suis au courant de tout ce qui se passait chez toi. On dit que rien ne peut être caché dans le quartier. Chacun connaît exactement même le rythme de la respiration de son voisin pendant qu'il couche avec sa femme. L'ancienne femme, Amina, est stérile, et la nouvelle jeune femme t'a déjà donné trois filles. Certainement, tu n'es pas content, tu es malheureux car tu souhaites désespérément d'avoir un garçon, l'héritier de ton royaume. Parla la sorcière tandis qu'Abu Ahmet ne peut pas prêter complètement son oreille au discours de la sorcière.

-Donc, tu es bien informée des événements principaux qui avaient lieu chez moi. Tu as bien raconté mon histoire, ou les points les plus importants de ma vie pendant les dernières années. C'est le problème de l'échec d'avoir un garçon comme postérité. Dit Abu Ahmet.

-Dis moi précisément ce que tu veux, un enfant mâle, n'est-ce pas? Un garçon. Je ne te conseille pas d'espérer que ta femme cadette te donnera un garçon. Conformément à mes prévisions la femme cadette est une source illimitée de filles. Elle peut te donner n'importe quel nombre de filles, jusqu'à quinze et même plus que ça. Il faut t'éloigner d'elle pour longtemps. De l'autre côté, il faut que tu renouvelles la relation sentimentale avec l'autre femme, l'aînée, Amina, qui est au même temps encore jeune et même plus belle que la femme cadette. Dit la sorcière à Abu Ahmet.

-Tu veux dire que je couche avec Amina, n'est-ce pas? Mais, cette femme est stérile. C'est pourquoi je me suis marié avec l'autre, la cadette. En outre, Amina se séquestre aujourd'hui dans sa chambre jour et nuit et je crois qu'elle a perdu tout espoir d'avoir des enfants. Elle croit profondément qu'elle est stérile. Rétorqua Abu Ahmet.

-Non, non, ne dis pas comme ça. La situation peut changer, par miracle ou par magie. Il est possible qu'elle soit enceinte, même après dix ans de son mariage. N'oublie pas qu'elle est de vingt huit ans. Il y a encore la chance qu'elle porte le garçon pour toi. Je te donne de poudre de magie que j'ai reçue récemment d'un pays au delà de l'océan qui a déjà démontré son efficacité. Mets un peu de cette poudre, une cuillère, dans le repas du midi de ton épouse, Amina. Dans deux au trois mois ta femme sera enceinte et dans quelques mois elle te donnera l'enfant garçon tant attendu. Répliqua la sorcière.

Abu Ahmet ne cachait pas sa joie et son excitation. Car pour la première fois on a parlé avec certitude concernant l'éventuelle arrivée du garçon, son héritier. Il remerciait chaleureusement la sorcière et lui donnait une grosse somme d'argent et l'avait promise de plus d'argent dès que le garçon attendu sortira du ventre de sa femme aînée, Amina. Sans retard, il regagnait rapidement son foyer. Les gens dans les sentiers et les allées s'étonnaient à cause de l’excitation d'Abu Ahmet.

A son arrivée chez lui il était déjà dans un nouveau monde plein d'espérances et de bonheur. Il a ouvert la porte, il entrait sans hésitation et donnait généreusement des sourires à tout le monde. Dès qu'il était dans le salon, il a appelé la domestique et lui demandait de préparer un dîner copieux pour deux personnes, lui même et son épouse Amina. La nouvelle du changement du comportement et du sentiment d'Abu Ahmet se répandait rapidement dans toutes les parties de la grande maison. Bien entendu, la femme cadette, la mère de trois petites filles, était au courant de la nouvelle atmosphère qui s'installait dans la maison.

Amina sortait de sa chambre de séquestration. A vrai dire, deux vieilles domestiques s'en allaient à la chambre d'Amina pour lui dire que le maître de la maison l'attendait dans le salon. Elle s'habillait rapidement et se maquillait longuement. Elle sortait de sa chambre. Abu Ahmet l'avait accueillie chaleureusement. Le dîner était servi pour les deux. Amina, pendant une heure, ne dit rien. Elle se tenait en silence et jetait des coups d'œil de temps à l'autre sur son époux. Malgré ce silence de la part d'Amina, elle graduellement comprenait l'objective de son mari et ses intentions envers elle. Amina se dit "Il veut sans doute coucher avec moi. Il a envie de faire l'amour avec moi. Néanmoins, je ne sais pas pourquoi il veux renouveler son rapport avec moi."

Le mari ne cessait pas de regarder sa femme aînée et de se fixer les yeux sur le ventre d'Amina et sur la partie de son corps au-dessous du ventre. Amina se sentait embarrasser et ne pouvait pas tolérer ça indéfiniment. Tout à coup, Abu Ahmet s'adressait les paroles à son épouse.

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-Pourquoi ne manges tu pas comme d'habitude? Tu es aussi silencieuse. Dis quelque chose. C'est notre première rencontre depuis longtemps.

-Oui, depuis longtemps tu m'avais complètement abandonnée comme une petite chienne sans importance dans un coin assombri de la cour de la maison. Tu préférais de rester entièrement avec l'autre, l'autre femme, celle qui t'a déjà donné trois petites filles. Répondit Amina avec indignation et ressentiment.

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-Ne sois pas dure et cruelle envers moi. Ça se passe dans toutes les familles. Je te dis que je suis un autre homme que celui de jadis. Je t'aime plus que l'autre, plus que jamais. Je veux sincèrement entamer une nouvelle vie avec toi. Laissons-nous oublier le passé. Nous allons commencer une nouvelle page dans notre vie conjugale. Rétorqua Abu Ahmet.

-Pour toi, l'amour n'existe pas sans enfants et sans garçons. C'est pourquoi tu m'avais abandonnée. Tu veux des enfants. Et voilà ta deuxième femme t'a donné trois jolies petites filles. Tu es le plus malheureux dans ce monde parce que tes enfants sont des filles. Tu veux seulement des garçons. Dit Amina avec du courage inattendu d'une femme à cette époque-là de l'histoire de notre quartier.

-Ne m'accuse pas d'être sévère et cruel. Je te dis que je t'aime, je t'aime. Laissons-nous oublier le passé. Répondit le mari.

-C'est-à-dire tu veux coucher avec moi après tu m'avais abandonnée pour plusieurs années. N'est-ce pas? Réponds-moi. Demanda Amina de son époux.

-Ecoute-moi. Franchement j'ai rencontré aujourd'hui la sorcière qui m'avait donné une sorte de médicament de la magie qui était utilisé seulement récemment. Cette poudre de la magie a donné de bons résultats. Plusieurs femmes stériles ont commencé d'être enceintes à cause de cette magie de la sorcière du quartier. Et pourquoi pas toi? Peut-être le nouveau né sera-t-il un garçon. De plus, la sorcière m'a dit que ma femme cadette n'était destinée qu'à me donner des filles, seulement des filles. S'il te plaît, essaye de me comprendre. Supplia le mari d'Amina.

-Néanmoins, je doute toujours ce que la sorcière dit et prescrit des médicaments. Je m'en doute. La sorcière veut seulement notre argent. Répondit Amina avec sarcasme..

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A ce moment-là, le dîner se terminait, le maître du foyer demandait des domestiques de nettoyer le lieu où les deux, la femme et son époux, avaient pris leur dîner. Personne ne faisait aucun commentaire concernant le renouvellement de relation entre Abu Ahmet et Amina.

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Le temps pour dormir était venu. L'époux accompagnait sa femme à sa chambre. Amina était vraiment très heureuse pour cette aventure sentimentale qui aura lieu peu de temps après. Elle ne se montrait pas sa joie et son excitation. Dès qu'ils sont arrivés à la porte de la chambre Amina a dit avec l'embarras. "Bonne nuit." à son époux en pensant qu'Abu Ahmet la laissera seule dans la chambre. Mais avant qu'elle ait complété sa bonne nuit, son mari était déjà à l'intérieur de la chambre. Lui-même se chargeait de fermer la porte et menait son épouse au centre de la chambre. Sous l'influence de la sorcière, Abu Ahmet croyait que sa femme aînée sera enceinte dès qu'il couchera avec elle. Il demandait de sa femme de déshabiller. Dans peu d'instants, Amina était complètement nue. Elle était debout au centre de la chambre comme une jolie statue de l'art grec.

Quoi qu'il en soit, le mari au moment où il était seul devant sa femme nue, s'imaginait que la sorcière elle-même était devant lui. Il se frottait les yeux pour s'assurer qu'il n'était pas dans un monde irréel. Mais hélas, il continuait à voir devant lui la sorcière qui lui donnait de sourire et qui lui parlait. Mais le mari n'entendait rien. Il se demandait comment Amina pouvait-elle disparaître dans un clin d'œil. Il frottait encore une fois les yeux pour voir mieux la vérité. Toutefois, la sorcière nue se mettait debout devant lui.

Tout soudain, il a entendu la voix d'Amina venant de très loin l'invitant de venir au lit. Quand Abu Ahmet se tournait, il était surpris de trouver là-bas sa femme Amina s'allongeant paresseusement sur un drap de couleur violet. Au même temps, l'image de la sorcière avait déjà disparu au fur et à mesure le mari se rendait au lit de sa femme. Il déshabillait rapidement et couchait près de sa femme. Leur nuit était pleine de chaleur et d'amour.

Le couple, au matin, se réveillait après une nuit tumultueuse. Le mari d'Amina si dit. "Après neuf mois j'accueillerais mon garçon" Il s'habillait ses vêtements très rapidement et s'en allait à sa chambre pour se préparer pour un bain chaud. Sa femme restait dans son lit, paresseux et satisfaite. Elle fermait les yeux pour s'imaginer le visage de l'enfant qui viendra après neuf mois.

Amina descendait de son lit. Elle s'enfilait sa robe de chambre rose. Puis elle jetait, de la fenêtre, de coups d'œil sur le jardin et ses fleurs qui déjà se réveillaient et étaient couvertes de la rosée du matin. Elle regardait le soleil levant. Puis et brusquement, elle a entendu de voix venant de loin de l'intérieur de la chambre. Elle s'éloignait de la fenêtre et se hâtait au miroir de l'armoire. Elle était étonnée de voir devant elle dans le fond du miroir la sorcière qui disait à elle. "N'oublie pas que nous les deux coopérons pour concevoir ton enfant." Amina, stupéfiée et abasourdie devant ce monde absurde, ne croyait pas ce qu'elle a vu. Elle se demandait comment la sorcière était dans la chambre. Pourquoi son visage n'était pas dans le miroir au lieu du visage de la sorcière.

Amina décidait de garder l'histoire de l'apparition de la sorcière dans le miroir à elle-même. Il faut mentionner qu'Abu Ahmet n'a pas raconté à sa femme l'apparition de la sorcière dans la chambre. Il se tenait le secret à lui même.

Après le passage du premier mois la femme d'Abu Ahmet s'assurait qu'elle était enceinte. Sa grossesse sera visible dans peu de temps. L'enfant se bougeait au quatrième mois. Elle se dit. "Quel miracle, quelle miracle!” En effet, le résultat positive de la sorcellerie et de la magie de la sorcière du quartier se montrait après la première fois elle a pris la poudre. Tout le monde était au courant de la grossesse de la femme aînée qui était tout le temps stérile. La femme cadette, la mère des trois petites filles, n'était pas étonnée ni énervée à cause de la grossesse de sa coépouse. Elle acceptait la nouvelle situation comme un fait a accompli.

La vie dans le foyer d'Abu Ahmet s'est changée d'un petit monde dominé par le désespoir et par une atmosphère maussade et mélancolique, à un nouveau monde plein de bonheur et de joie. Tous les habitants de la maison avaient de visages souriants. Sans être perceptible, toute activité dans la maison n'était que de préparer le foyer et ses habitants d'accueillir dans peu de mois le nouveau né, qui sera vraisemblablement un garçon. Une chambre spécieuse était attribuée pour l'enfant d'Amina. Le père de l'embryon qui se nourrissait de la nourriture venant du ventre d'Amina, ne cessait pas d'informer ses amis et ses proches qu'il aura après quelques mois un enfant garçon.

-comment peux-tu savoir avant la naissance de l'enfant qu'il sera un garçon? Demanda un ami d'Abu Ahmet.

-Je le sais par le moyen d'un sentiment étrange. Je peux dire que c'est une sorte de révélation. Dit Abu Ahmet comme s'il était dans un rêve profond.

-Je ne crois pas ce que tu dis. Dieu seulement connaît ce que se trouve dans le ventre des femmes. Rétorqua l'ami.

-Bien sûr c'est Dieu qui connaît tout. Je dis que j'ai le sentiment seulement. Répondit Abu Ahmet.

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-Il est mieux de ne pas souhaiter l'arrivée d'un garçon de peur que le nouveau né ne soit une fille. Dit l'ami.

-Malgré tout ce que tu dis, mon bébé est un garçon. C'est un sentiment que je ne peux pas t'expliquer. Dis Abu Ahmet à son ami.

-J'ai aussi le sentiment que c'est la sorcière du quartier qui t'a dit ça... que le nouveau né sera un garçon. L'histoire de cette sorcière nous indique que dans la majorité de cas dans lesquels des garçons étaient attendus, des filles sortaient du ventre de leur mère. Dans chaque cas de tel genre il y avait de réaction violente, agressive et tragique de la part du père. Dit l'ami.

-Assure-toi que j'aurais un garçon. C'est mon rêve qui sera réalisé dans quelques mois. La maison est déjà bien préparée pour accueillir mon héritier. Dit Abu Ahmet.

-Il faut que nous attendions ce que l'avenir va nous déceler. J'espère qu'il n'y aura pas de surprises. Répliqua l'ami dans un ton réconciliant.

La future naissance d'un enfant garçon pour Abu Ahmet, l'homme riche du quartier, est devenue, petit à petit, le sujet dominant dans la Grand-Place du quartier, dans les magasins, dans les ateliers, et dans les réunions de chaque soir des chefs du quartier. Tout le monde était d'accord que toute cette affaire du garçon d'Abu Ahmet a été fabriquée et exécutée par la sorcière du quartier.

Le neuvième mois de la grossesse d'Amina s'était arrivé. L'atmosphère dans la maison devenait de plus en plus plein de tension et de nervosité de la part de tout le monde et surtout le maître du foyer. La mère, Amina, se tenait calme et sereine. Elle se promenait dans le jardin de la maison tout le temps avec la compagnie d'une domestique. Amina ne parlait pas à personne dans la promenade au-dessous de branches d'arbres fruitiers. Elle se taisait et se tenait dans un silence absolu. Tandis qu'elle marchait elle avait l'habitude de mettre prudemment la main droite sur le ventre pour s'assurer que l'enfant était encore à l'intérieur de son corps et qu'il bougeait.

La domestique, une vieille dame de soixante dix ans, jetait quelquefois des regards furtifs sur sa maîtresse enceinte. La vieille dame connaissait plus que qui que ce soit de tout ce qui se passait dans la grande maison. Elle était bien au courant de la visite importante du maître du foyer à la sorcière et que sans l'aide de la sorcière l'enfant n'aurait pas pu être conçu par Amina. La vieille domestique était vraisemblablement le seul membre de la grande famille d'Abu Ahmet qui était capable, d'une sorte ou de l'autre, de prévoir l'avenir de l'enfant de sa maîtresse. C'était pourquoi cette vieille dame avait le visage plein de morosité et de mélancolie. Elle avait le sentiment étrange que le ventre de sa maîtresse était plein de surprises. Mais quand même, elle n'avait jamais parlé à sa maîtresse de ses sentiments bizarres et singuliers. Malgré tout, la promenade quotidienne avait lieu chaque jour jusqu'à la fin de la grossesse. La domestique se taisait, elle ne dit rien à sa maîtresse.

Les douleurs de l'accouchement étaient senties par la mère au matin dans un jour estival chaud et ensoleillé. Elle était à ce temps-là dans la salle de bains. Précipitamment, la domestique chargée du bain emmenait Amina à sa chambre à coucher. Comme j'ai déjà raconté dans le début de ce récit, l'enfant garçon était né mort et le père s'était évanoui. En effet, l'évanouissement du père de l'enfant signifiait la fin de sa vie. Car Abu Ahmet n'était jamais revenu de son effondrement. Il était mort.

Au lieu d'être une occasion du bonheur et de la joie, la naissance du garçon mort portait avec lui la malédiction et la néfaste pour la maison d'Abu Ahmet. Au moment de la mort abrupte du père la confusion s'installait parmi les gens qui assistaient à l'accouchement à l'intérieur de la chambre aussi bien que à l'extérieur.

L'on était frappé par l'ébahissement et la perplexité. Dans la chambre à coucher se trouvaient deux morts, le garçon, le nouveau né et son père. On s'est demandé avec qui on devait commencer l'arrangement du secours. Car au début de l'arrivée de l'enfant garçon mort à ce monde et de la mort du père, on a pensé de la sorcière pour lui demander l'aide et le secours. La vieille domestique s'était chargée d'amener la sorcière chez la famille du défunt.

La sorcière ne tardait pas de venir rapidement en apportant avec elle son sac noir de sorcellerie. A son arrivée elle regardait tout le monde qui assistait à l'accouchement dedans et au dehors de la chambre. Quand elle entrait elle jetait des regards longs sur Amina. Personne ne comprenait pas la raison pour laquelle elle s'intéressait seulement à la mère de l'enfant mort et l'épouse de l'homme qui s'évanouissait et puis donnait le dernier souffle de sa vie. Elle commençait d'examiner le père et le fils. Elle dit:

-Pourquoi m'avez vous invité de venir ici? Les deux sont déjà morts. S'ils avaient été malades j'aurais pu faire quelque chose pour les aider. J'ai beaucoup de médicaments de la magie pour guérir les malades, mais pas pour ressusciter les morts. Ce que je constate est la fin de leur vie.

-Approche-toi de l'enfant. C'est à cause de tes magies qu'il venait à ce monde. Je suis sûre que tu peux faire un miracle pour l'enfant mort. Tu avais donné la magie nécessaire pour le faire être conçu au ventre de sa mère. Est-ce que tu as le pouvoir nécessaire pour l'aider de reprendre la connaissance ou en effet d'être ressuscité? Demanda la sage-femme de la sorcière.

-Ne dis pas des blasphèmes. Je ne suis qu'une sorcière. Mon pouvoir de sorcellerie s'arrête dans une façon absolue quand il s'agit de la résurrection du mort. C'est Dieu qui ressuscite les morts. Rétorqua la sorcière avec morosité et colère.

-Donc, va t'en immédiatement et ne reste pas pour un moment devant moi. Ordonna Amina de la sorcière dans une voix qui semblait venir de très loin et d'au delà de l'horizon.

Sans être témoigné par l'assistance, la sorcière prenait son sac noir et était disparue d'une façon tellement rapide que tous les gens à l'intérieur et l'extérieur de la chambre ne remarquaient pas sa disparition. Tout soudain toute l'assistance avait entendu la voix de la mère qui s'est accouchée l'enfant mort. "Portez cet homme mort là-bas et emmenez-le au dehors de la chambre." En entendant cette voix de la mère venant de très loin, la sage-femme et tous les autres qui assistaient à l'accouchement étaient stupéfiés et surpris. Deux domestiques se hâtaient au dehors et dans quelques instants elles regagnaient la chambre accompagnées de trois ouvriers de la ferme d'Abu Ahmet. Ces trois jeunes ouvriers étaient presque d’un visage sans identité. Les trois portaient rapidement la dépouille mortelle du défunt. Dès qu'ils sortaient de la chambre ils ont disparu graduellement dans l'horizon du quartier.

Le père était enterré quelque part dans le désert sans faire pour lui tous les derniers rituels nécessaires pour le mort. Selon les traditions le cercueil du défunt aurait du être amené à la mosquée pour faire pour lui la prière de la mort avant d'être enterré dans le cimetière du quartier. Personne n'assistait à l'enterrement d'Abu Ahmet à l'exception de trois jeunes ouvriers sans visage.

Plus tard, avec le passage du temps, on a raconté que la dépouille mortelle du père n'était pas actuellement enterrée mais elle était mise dans une fosse du sable ouverte et que les vautours du désert ont déchiré et déchiqueté son corps d'une telle façon que rien n'en restait à l'exception de quelques os.

La mère ne croyait pas que son enfant qui avait vécu dans son ventre pour neuf mois peut être né mort. Elle s'imaginait que l'enfant était dans un sommeil profond et qu'un jour il s'éveillera et vivra comme tous les autres garçons du quartier. Pour elle d'enterrer son enfant sera un crime car on n'enterre pas un être humain qui dort. Pourtant la sage-femme était absolument sûre que le garçon ne respirait pas et qu'il ne donnait aucun signe qu'il était vivant.

Selon les traditions dans notre communauté la dépouille mortelle du garçon devait être enterré le plus tôt et la plus vite que possible, soit au même jour de la mort soit un jour plus tard.

-Laissez-le comme ça pour le moment. Ce n'est pas nécessaire de l'enterrer. Ne le touchez pas. Un jour cet enfant se ressuscitera. Il sera vivant, il sera un petit garçon comme tous les autres. Il s'amusera dans la Grand-Place et près de la source du quartier ou dans le cours d'eau. Ne touchez pas mon garçon. Parla la mère en s'adressant tous les gens par le moyen d'une voix qui semblait venir de très loin, plus loin que l'horizon.

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-Regarde-le madame, l'enfant ne respire pas et son cœur ne bat pas. Il ne pousse aucun cri. Répondit la sage-femme à la mère de l'enfant mort.

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-Ne parle pas avec moi dans cette façon. Je suis la mère de cette dépouille mortelle. C'est moi qui détermine son avenir et son destin. Dit Amina, la mère de l'enfant défunt.

-C'est contre la loi sacrée de laisser le mort comme ça comme s'il était vivant. Il faut l'enterrer aujourd'hui ou demain. Dit la sage-femme en regardent l'enfant mort.

-Quoi qu'il en soit, je ne permets pas à qui que ce soit de m'adresser la parole dans cette manière défiante. C'est mon garçon et pas le tien. Réitéra Amina.

-Ecoute-moi bien, madame, toute la communauté, la nôtre, sera fâchée et même consternée si elle devient au courant du destin de cet enfant mort. Rétorqua la sage-femme.

Après ce dialogue entre Amina et la sage-femme une atmosphère de chaos et de confusion s'installait dans la salle de l'accouchement. Tous les gens qui écoutaient au dialogue entre la mère et la sage-femme étaient étonnés des idées banales et du comportement étrange d'Amina. Personne de l'assistance n'était d'accord avec la mère, mais au même temps personne n'avait le courage de se mêler aux affaires à la fois personnelles et compliquées. En effet, la chose qui les a avait surpris le plus était la voix de la mère qui venait de loin.

A vraie dire, la mère croyait que son enfant unique, déjà né et déjà mort, commencera à vivre comme tous les enfants dans un jour qui vient. Elle ne s'imaginait pas que son fils devait être enterré comme tous les autres qui ont perdu à jamais leur vie. Amina ne voulait pas que son fils soit enterré. Elle décidait de lui donner la chance de se ressusciter. La mère donnait les instructions aux ouvriers de la ferme de préparer un berceau pour son enfant. Les ouvriers connaissaient très bien ce que la mère voulait dire. Les ouvriers s'absentaient pour quelques instants seulement car ils regagnaient la chambre de l'accouchement avec un cercueil qui donnait l'impression qu'il était un berceau. Le cercueil avait une telle taille plus grande que normale. Peut-être était-il destiné pour un grand garçon, un adolescent ou un adulte.

La mère croyait que son fils, malgré sa mort, grandira comme tous les autres enfants. L'enfant mort a été enlevé par les trois ouvriers du lit près de sa mère et le mirent dans le cercueil. En croyant que son fils grandira, malgré sa mort, elle aura besoin de la nourriture pour l'enfant. Les seins d'Amina étaient gonflés comme deux grandes grenades. L'enfant, puisqu'il était mort, ne poussait aucun cri à cause de la faim. Amina mit le mamelon de son sein droit puis de son sein gauche dans la bouche de son fils. L'enfant mort a fini son premier repas dans un quart d'heure. La mère croyait que son enfant s'était rassasié. Elle le mit encore une fois dans son cercueil berceau.

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Amina restait couchée dans son lit en face de la fenêtre de la chambre. Toujours, elle se fixait les regards vers le vide de l'extérieur. Au même temps son bébé, le fils, était dans le cercueil qui était placé prés du lit de la mère. Personne ne se rappelait que la mère s'endormait soit au soir soit au jour ou qu'elle a fermé les yeux. Toute l'alimentation nécessaire était portée à son lit. Il ne semblait pas qu'elle mâchait ce qu'elle mangeait. Plutôt, elle avalait tout. Comme dans un hôpital moderne, la toilette nécessaire pour la mère était faite sur place par les domestiques de la grande maison.

Ombres - 5 of 15.0 "L'assassin" - Top Menu / Bottom Menu

es/ Come Sit Close Up Next To Me
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Un jour, Amina avait appelé la vieille bonne pour venir à la chambre à coucher et elle lui parla ainsi:

-Dans deux jours ce sera la fin de la première semaine de la naissance de mon fils. Il est le temps pour lui faire la circoncision. Selon la loi, comme tu le déjà connais, j'en suis sûre, chaque garçon doit être circoncis le plutôt possible après sa naissance. Le temps préférable est la fin de la première semaine. Chaque membre mâle de notre communauté doit se subir l'épreuve de la circoncision. A chaque garçon on doit lui couper la chair qui couronne son sexe. Comme tous nos voisins qui ont déjà circoncisent leurs enfants mâles, nous, comme membres de cette communauté, devons faire le même. La festivité doit continuer pour une semaine. Tous les petits garçons du quartier doivent être invités sans exception.

-Mais madame, il est préférable d'attendre au moins une année. Certains de nos voisins avaient fait ce rituel après la fin de la première année de la naissance de leurs fils. Répondit la vieille domestique qui n'osait pas dire à sa maîtresse qu'on ne peut pas faire la circoncision à un enfant déjà mort.

-Je décidais de faire à mon garçon ce rituel, exigé de chaque mâle de notre communauté, après la fin de la première semaine de la naissance de l'enfant. C'est une décision irrévocable.Il faut que nous commencions faire la préparation nécessaire d'aujourd'hui. Il faut d'abord contacter le coiffeur du quartier, Abu Saleh, le plus tôt possible. Cet homme est toujours occupé. Le rendez-vous pour la circoncision doit être le prochain vendredi. Après la prière du midi mon fils aurait dû arriver à la fin de ce rituel. N'oubli pas d'inviter tous les oncles et les cousins de mon fils. Laisse les invités emmener avec eux tous leurs garçons. Ordonna Amina dont la voix toujours était venue de très loin d'au délia de l'horizon du quartier.

-Tout sera arrangé comme tu le veux. Il faut attirer ton attention qu'il y a beaucoup de petits garçons dans le quartier, plus que quarante ou cinquante. Remarqua la vieille domestique.

-Regarde, notre maison est très grande et le salon dans lequel la cérémonie aura lieu est assez grand et spacieux pour accommoder tous les invités, les adultes autant que les petits.

Au jour de la circoncision les gens invités étaient venus. Les femmes étaient séparées des hommes. Parmi les invités, nous, moi-même et les autres petits garçons de notre groupe, étaient présents. Bien entendu, le coiffeur du quartier aussi bien que le Sheikh de la mosquée sont venus chez Amina avant les autres pour faire la préparation nécessaire pour la circoncision. Au même temps tous les invités étaient déjà dans le salon. C'était l'occasion pour nous, les petits garçons du quartier de témoigner toute l'opération. L'enfant était amené par le coiffeur au salon. Il le mit sur un grand matelas. Rapidement le coiffeur faisait son devoir. Quoi qu'il en soit, toute l'assistance connaissait que l'enfant était déjà mort depuis presque une semaine et que c'était la volonté de la mère qui était exécutée.

Nous, les petits garçons du quartier venions de savoir toute la vérité à propos du fils d'Amina. Après la circoncision notre visite à la chambre de l'enfant était plus fréquente qu'avant. Nous nous rendions dans la chambre de l'enfant dans l'après midi et nous restions là-bas pour une heure. L'enfant mort était dans son cercueil. Pour la satisfaction du désir d'Amina nous parlions avec son fils comme s'il était vivant. La mère ne bougeait pas. Elle restait couchante dans son lit. Quand elle nous a adressé les paroles, sa voix toujours venait de loin.

Toutefois et à notre étonnement, la dépouille mortelle du petit garçon se mit à grandir comme si le petit était vivant. La croissance de la taille du cadavre avait lieu dans quelques instants comme un miracle. A ce moment-là, nous étions quatre petits garçons dans la chambre et nous avions témoigné ce miracle. Le fils d'Amina grandit d'une taille d'un bébé de quelques jours à un petit garçon de quatre ou de cinq ans. Mais hélas!! Malgré ce changement radical dans la physionomie de l'enfant, il restait mort. Il ne donnait aucun signe d'être vivant.

Tout soudain, la voix de la mère se retentissait dans la chambre. Mais elle venait de loin d'au délia de l'horizon de notre quartier.

-Jouez, jouez avec mon petit, ne restez pas en silence et sans faire rien. Parlez à lui. Il veut parler et jouer avec vous. Toi, Amin, ne reste pas comme ça comme si tu es dans une visite de condoléances.

Dit la voix de la mère dans un ton d'énervement et de consternation.

-Oui, madame, tu as raison. Il ne faut pas nous tenir dans un silence mélancolique. Voilà ton fils, qui est de quatre ans d'âge, il est prêt à jouer et à participer avec nous dans notre amusement. Toutefois, il me semble qu'il se repose maintenant. Il est le temps pour sa sieste. Répliquai-je en utilisant des mots et des phrases qui ne reflétaient pas la réalité.

-Avance, toi, Kareem, donne lui ta main pour l'aider de s'élever. S'il te plaît, avance et dis à lui quelques mots. Dit la mère en sollicitant le petit Kareem qui ne bouger pas. Il restait dans sa place fixant les regards sur la mère et sur le fils.

-Oui, madame, Il me semble qu'il est dans un sommeil profond. Ce n'est pas juste de le réveiller. Laisse-le dans son sommeil. Peut-être se réveillera-t-il ce soir ou demain matin bien qu'il donne l'impression qu'il est dans un sommeil éternel. Rétorqua Kareem dans une voix basse.

-Ecoutez-moi vous tous. Si personne ne veut pas jouer avec mon fils, il serait mieux si vous tous quittez la maison et tout de suite. Ordonna Amina avec nervosité. Naturellement, nous nous échappions avant elle finît ses paroles.

Un jour, la mère voulait célébrer la fête anniversaire de son petit. Dans le cadre de ce but, elle avait préparé tout ce que était nécessaire de manger, de boire et de jouer. Amina nous a exigés de chanter toutes les chansons qui étaient chantées dans telles occasions à cette époque du déroulement de notre histoire. Nous l'avions obéie en chantant plusieurs chansons. A la fin de la fête, le cadavre de petit se mit de bouger. Petit à petit, le cadavre regagnait la vie. Il se ressuscitait dans le cercueil. Le petit s'en sortait, et au lieu de chanter avec nous il se mit de pleurer. Nous étions surpris de trouver dans le cercueil le cadavre d'Amina complètement pourri.

Pauvre mère, elle était morte depuis la naissance de son fils. Celui-ci vivait. En tant qu'orphelin, il pleurait toujours. Au lendemain matin, la mère était enterrée dans le cimetière de notre quartier. Immédiatement après l'enterrement de la mère, le petit, le fils d'Amina, eut disparu. Personne n'avait pu savoir où. Peut-être, se croyait-il qu'il était le vrai assassin de sa mère et de son père et donc il s'est suicidé.

Quand j'étais adolescent j'ai observé, en me promenant dans le cimetière dans un jour ensoleillé, un petit tombeau prés de celui de sa mère et de son père. Sur la pierre tombale on pouvait lire le suivant. "Ici est enterré le petit qui était frappé par le trépas avec sa mère et son père au temps de l'accouchement."

es/ Enigma Chair
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