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Ombres

Najati Al-Bukhari

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Le mendiant

Un autre petit, un de mes amis, était vraiment très pauvre et déshérité. La sébile tendue à la main, il se tint tantôt debout tantôt accroupi dans un coin sombre dans la grand-place du quartier. Il portait une robe noire déchirée. Ses cheveux se pendaient négligemment sur les épaules. Les cheveux du mendiant étonnaient tous les petits garçons dont les cheveux étaient toujours coupés courts. Le mendiant nous semblait fier de ses cheveux car il ne cessait pas de les toucher et de les arranger sur les épaules. Des ses yeux noirs et larges se coulaient des larmes qui restaient sur le visage tout le temps sans disparaître.

Cet enfant, le mendiant, ressemblait à une statuette en marbre pur. Sa taille ne différait pas de la nôtre, ses traits étaient aussi comme les nôtres. Pourtant, son teint était blanc. Bien que pauvre et déshérité, le mendiant nous a surpris par sa propreté incroyable. Il était du même âge que tous les garçons de notre groupe, six, sept ou huit ans. Beaucoup de fois, quand je m'approchais de lui, j'avais l'impression qu'il était plus âgé que nous.

Au début du soir et avec l'arrivée du crépuscule le garçon mendiant presque perdait son identité et devenait une personne qui ne ressemblait pas celui qui se tenait là-bas dans le coin sombre au cours de la journée. Après tant d'investigation et de recherche il n'était pas possible pour nous, les petits garçons, de trouver la famille à laquelle le mendiant appartenait. Normalement, chaque garçon du quartier appartenait à une famille qui habitait dans notre quartier ou dans les autres de la communauté. Le mendiant était un cas spécial et exceptionnel. On racontait souvent que ce petit était le fils d'une famille gitane qui avait l'habitude de venir à notre quartier au printemps pour gagner de l'argent. La famille gitane n'était jamais venue pendant les derniers deux ans. Etait-il possible que les parents de ce garçon l'avaient-t-ils oublié ou peut-être l'avaient-t-ils perdu ou abandonné?

Ma mère croyait que ce petit garçon était vraiment un gitan.

-J'en suis sûre, ce mendiant énigmatique est d'une famille gitane. Ses parents l'ont laissé ici pour leur amasser de l'argent. C'est normal. Il travaille pour la famille. C'est la tradition de gitanes partout dans le monde. Me dit ma mère un jour au matin avant de sortir de la maison.

-Je ne pense pas, maman. C'est plus qu'un gitan. Peut-être est-il d'un pays lointain, d'un pays du nord où le teint de l'homme est toujours blanc. Répondis-je à ma mère qui me donnait un morceau du pain avec du fromage blanc pour le petit déjeuner.

-Amin, mon fils, essaye d'éviter ce garçon. Il n'est pas seulement un gitan mais aussi un magicien. Toujours éloigne-toi de lui. Demanda ma mère avec fermeté.

-Maman, ne t'inquiète pas. D'être un gitan ne veut pas dire qu'il est méchant et avec des mauvaises intentions. La seule chose qu'il fasse est demander des passants peu d'argent. C'est tout. Il ne parle pas avec personne et il ne joue pas avec nous. Rétorquai-je à ma mère.

-Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent dans les réunions des femmes du quartier. Pas une seule femme n'a parlé dans une façon positive de ce mendiant mystérieux. Toutes les femmes croient que cet enfant est d'une famille de magiciens. Réitéra ma mère dans une façon emphatique.

-Je suis désolé maman de n'avoir pas les mêmes convictions que toi à propos de ce petit. Je le vois tous les jours accrochant dans son coin sombre et je n'ai remarqué aucunement qu'il se comporte méchamment. Au contraire, je pense qu'il est un bon garçon et rien d'autre. Dis-je avec amertume.

Je ne voulais pas continuer à argumenter longuement concernant le mendiant avec ma mère qui devenait de plus en plus très obstinée et essayait de m'obliger à me comporter selon ses convictions et ses points de vue. A ce jour-là, j'avais un arrangement avec mes amis les petits pour nous amuser dans la grand-place du quartier afin d'encourager le mendiant à participer volontairement avec nous dans nos activités. Nous jouions depuis le matin jusqu'au midi, mais à notre étonnement le mendiant ne bougeait pas une seule fois dans l'endroit où il était. Il attendait qu'un passant lui donnera une pièce de monnaie. Tandis que nous jouions je continuais à jeter de coups d'œil furtifs sur le mendiant. Autant que je pouvais n'observer personne ne lui donnait d'aumône.

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Malgré tout cela, le mendiant continuait de tendre la sébile. Je souhaitais sincèrement d'avoir quelques pièces de monnaie sur moi pour en donner au petit mendiant. Malheureusement, je n'avais pas sur moi une seule pièce d'argent.

Une fois, et presque tard dans l'après midi, je m'approchais gentiment du mendiant avec deux de mes amis. Dès que nous étions prés de lui nous lui posions les questions suivantes dans une façon rapide. "D'où viens-tu?" "Veux-tu jouer avec nous?" "Tu t'appelles quoi?" Nous étions surpris énormément de n'entendre un seul mot du petit mendiant. En me trouvant dans telle situation je me disais que peut-être était-il muet et sourd. Nous les trois garçons se mettions de pousser des cris dans une voix haute et perçante devant lui. Il n'avait donné aucune réaction qui indiquait qu'il nous entendait. Il se tenait calme et tranquille et ne bougeait pas.

Tout soudain, j'avais l'impression que cet enfant ne nous voyait pas. Etait-il aveugle? Car ses yeux ne montraient aucun signe qu'il nous voyait. J'étais en train de le toucher ou de mettre un petit caillou dans sa sébile pour l'inciter à faire n'importe quelle réaction. Pourtant, j'ai changé l'avis et préférais de lui laisser seul sans aucun dérangement de ma part. Mes deux amis étaient d'accord avec moi. Nous nous éloignions du mendiant et nous nous dirigions vers nos maisons.

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Mon observation qu'il n'y avait aucune pièce de monnaie dans la sébile ne m'incitait à vérifier cette observation. Au cours de la journée quand je m'occupais de jouer avec les petits garçons je me retirais de temps en temps pour aller vers le mendiant pour voir si la sébile était vide. Encore je me disais que probablement chaque fois un bienfaiteur mit une pièce dans la sébile le petit immédiatement la mit dans la poche de sa robe. Donc, je m'obligeais à consacrer un jour complet pour faire observer le mendiant.

C'était le vendredi, un jour sacré dans notre communauté, quand tous les gens vont à la mosquée à midi et ils font des actes de la bonté envers les pauvres et les déshérités. Depuis la bonne heure du matin jusqu'à la tombée de la nuit personne ne s'approchait du mendiant pour lui donner de l'aumône. Quand j'ai regagné chez moi j'ai rapporté cette observation à ma mère qui ne s'étonnait pas du comportement étrange des hommes de notre quartier. Elle croyait que personne ne donnait de l'aumône aux pauvres et aux déshérités.

Un jour, au soir, quand je me suis rendu chez moi j'ai remarqué qu'il y avait des femmes chez ma mère faisant leur visite. Dès mon arrivée elles commençaient à parler du petit mendiant. Toutes les femmes ne croyaient pas que le mendiant était vraiment pauvre et d'origine humble. Au contraire, il appartenait à une famille de gitans qui s'installaient au dehors des limites de notre communauté. Ma mère m'a informé plus tard quand j'étais en train de me coucher qu'on a raconté que dans chaque quartier se trouvait un petit mendiant qui plus au moins ressemblait à notre petit mendiant. J'ai trouvé cette information étrange et incroyable. Elle avait besoin d'être vérifiée par moi en collaboration des petits d'autres quartiers.

Les petits de notre quartier ne s'étaient plus intéressés à l'histoire de l'enfant mendiant. Tout ce qu'ils faisaient était de lancer un coup d'oeil sur lui dans leur aller à la grand-place et dans leur retour à leurs maisons. Pas un seul petit n'avait pensé à donner au mendiant une pièce de monnaie. La présence du pauvre petit dans le coin sombre était considérée par tout le monde comme un phénomène normal auquel on devait peu à peu s'accoutumer. De temps en temps on a jeté un regard vers l'enfant, pas plus.

Quant à moi, ce petit mendiant n'était qu'une énigme, un défi. Avec le passage du temps, je décidais de découvrir la vérité. J'avais rencontré beaucoup d'énigmes et de mystères et en générale j'étais capable de faire face tout. Rien n'était difficile pour moi. J'avais la conviction que l'énigme du petit mendiant sera bientôt résolue. Pour quelques jours je n'avais pas sorti de chez moi en m'occupant de trouver la façon par laquelle j'aurais pu résoudre le problème et l'énigme. A cause de mon incarcération volontaire chez moi, ma mère s'était inquiétée et elle voulait aussi savoir la vérité.

-Mon fils, tu es têtu. Depuis plusieurs semaines je te dis de ne plus te mêler et de t'impliquer dans des affaires qui ne te regardent pas. Laisse ce mendiant en paix. Ne essaye pas de déranger cette créature inconnue. Dit ma mère qui ne pouvait pas cacher sa colère et son irritation.

-Ma mère, ce n'est pas aussi simple que ça. Il faut que j'essaye de dévoiler le secret de petit garçon. Ce petit est aveugle, sourd et muet. Il ne parle avec personne et il ne voit rien devant lui. Ensuite, il y a le problème du sentiment négatif des hommes du quartier envers ce petit mendiant. J'ai besoin de ton aide pour découvrir la vérité. Demandai-je de ma mère.

-Quelle aide veux-tu de moi, mon fils? Je ne sais pas quel est le problème. Personne ne donne rien à ce mendiant. C'est un comportement normal. Qu'est-ce que tu veux que je fasse mon fils? Tu dois sortir. C'est le troisième jour de ton incarcération. Tes amis, les petits du quartier, t'attendent. Tout le monde se demande maintenant si tu as tombé malade. Ne reste pas aujourd'hui dans la maison. Sors maintenant. Je te défends de rester isolé comme un prisonnier. C'est une folie. M'ordonna ma mère sévèrement et avec mécontentement.

En écoutant à ma mère m'interdire de rester dans la maison je suis arrivé à la conclusion que je devais sortir de chez moi et reprendre de vivre comme je faisais auparavant. Les petits garçons m'attendaient patiemment pour participer avec eux dans leur amusement. De nouveaux petits garçons commençaient à jouer avec nous. Quelques-uns d'entre nous avaient quitté le groupe parce qu'ils sont devenus de grands garçons dont l'âge leur permit, selon nos traditions, de commencer à travailler comme des apprentis chez leurs pères pour apprendre le métier, celui de la famille. Cependant, le groupe de petits garçons constituait un phénomène important de la vie dans notre quartier aussi bien que dans notre communauté en générale. De plus, quelques-uns entre nous ont fréquenté l'école de la mosquée pour de périodes différentes. L'école primaire moderne n'était pas encore établie au sein de notre quartier. Néanmoins, nous venions de savoir qu'un ou deux quartiers avaient déjà cette école, dite moderne.

Malgré tout cela je continuais à m'occuper mentalement du petit mendiant. Fréquemment, je m'approchais de lui pour jeter de coups d'oeil sur la sébile. Bien entendu, il n'y avait rien. Le petit mendiant n'a donné aucun signe indiquant qu'il pourrait nous entendre et nous voir. Les habitants du quartier le considéraient comme un objet décoratif dans la place du quartier plutôt qu'un être humain déshérité et pauvre.

Une fois, je l'avais vu s'esquissant un sourire sur son visage. Pourquoi avait-il souri? Je ne pouvais pas me donner une réponse satisfaisante à cette question. Est-ce qu'il a vu quelque chose intéressante qui attirait son attention? Donc, il n'était pas aveugle. Une autre fois, j'avais entendu la voix de quelqu'un qui poussait des cris. Etait-il possible que le mendiant fût la source de ces cris? Malgré tout, j'essayais de m'éloigner de cette petite énigme. Au même temps, les petits garçons avaient à peu prés oublié qu'un mendiant se mit debout au sein de leur quartier.

A minuit d'un jour hivernal très froid, j'ai été bien endormi dans ma chambre. Comme d'habitude, j'avais des rêves dont la plupart étaient sur mes petits amis, notre amusement et ma famille. J'ai entendu de sifflement comme celui du vent sauvage. En effet, des averses tombaient dans tout le quartier. Les rues et les ruelles ont été inondées des eaux qui venaient du sommet des petites collines qui entouraient les quartiers de notre communauté. La tempête qui a frappé notre quartier n'était pas un phénomène rare et inhabituel. Notre quartier était bien connu partout par ses inondations fréquentes et dévastatrices.

Ensuite, un autre événement avait lieu. J'ai entendu une voix. J'ai prêté les oreilles pour mieux entendre la voix qui venait de loin. C'était la voix d'un être humain, d'un petit garçon. Pour quelque temps, à cause de la peur qui m'envahissait, j'étais en train d'appeler ma mère pour me donner le secours nécessaire. Ma chambre s'était totalement plongée dans les ténèbres de la nuit. La voix étrange et insolite continuait à se retentir partout. Pour le moment je pensais que peut-être étais-je dans un des mes rêves. J'en doutais parce que j'étais sûr que j'étais réveillé et que la voix que j'entendais était vraiment réelle et ne pas la création de mon imagination. Enfin, j'entendais quelqu'un qui m'appelait en disant. "Viens ici, Amin, viens ici. N'aie pas peur. Je te montrerai les merveilles de ce monde." Cet appel était répété plusieurs fois, mais il venait de loin d'au delà de l'horizon. Pour moi, il me semblait qu'il n'y avait pas une autre solution que de sortir tout de suite de la maison pour découvrir la vérité.

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Enfin et au milieu des ténèbres de la nuit je me glissais de ma chambre, et puis de la maison. Au seuil de chez moi je mis mon oreille sur la porte pour être sûr que personne ne s'était réveillé à cause de la tombée intense des averses. Le silence s'installait à l'intérieur de chez moi. Mon père et les membres de sa tribu étaient tous endormis. Au moment j'étais à l'intérieur de chez moi, je savais très bien où j'aurais dû aller. Naturellement, je me dirigeais précipitamment vers la grand-place du quartier où se trouvait dans un coin sombre et jour et nuit le petit mendiant.

J'étais énormément stupéfié quand j'étais arrivé dans la grand-place. Le petit mendiant n'était pas dans son lieu habituel, le coin sombre et presque caché dans la place. Il était au centre de l'espace dans laquelle nous nous amusions tous les jours. Encore plus surprenant était la sébile du mendiant. Miraculeusement, de la fumée multicolore s'en sortait. A ce moment de la nuit il n'y avait personne dans la grand-place qui était vide et désertée. Même le garde de la mosquée ne se montrait pas au temps de ma visite.

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Le ciel était bondé par des étoiles étincelantes. Car les nuages de l'hiver ont été chassés par la lumière céleste. Le silence absolu s'installait dans la place. Tout à coup j'ai entendu la voix d'un enfant de mon âge qui m'adressait les paroles. Au cours de peu d'instants j'ai découvert que la voix était celle du petit mendiant. Je m'approchais de lui en réticence et avec peu de peur et de perplexité. Car j'avais l'impression que le mendiant était muet et sourd.

-Amin, viens ici. N'aie pas peur. Approche toi plus encore et regarde ce monde merveilleux. Regarde à l'intérieur de la sébile. Me sollicita le petit mendiant en s'esquissant un sourire sur son beau visage.

Je m'avançais lentement avec peu de réticence vers la source de la lumière, vers ce qui se manifestait comme l'arc en ciel. Je n'avais plus peur de ce que je voyais devant moi. Le plus je m'approchais le plus la lumière, qui en sortait, devenait éclatante et flamboyante.

-Merci pour m'inviter à témoigner ce phénomène miraculeux qui se manifeste dans la sébile. Dis-je dans une voix tremblante et basse.

-N'aie pas peur, s'il te plaît. Ce que tu vois est réel et ne pas imaginaire. C'est mon monde. Expliqua le petit mendiant.

Dès que la sébile se trouvait plus au moins devant moi, j'étais extrêmement surpris de témoigner un monde merveilleux et miraculeux se présentant devant moi. J'ai vu un trésor sans fin de toutes sortes de pierreries.

-Donc, tu n'es pas un mendiant, pauvre, humble et déshérité comme tous les gens de notre quartier pensent. Lui adressai-je. Tu es riche, le plus riche dans ce monde et dans toues les siècles. C'est pour la première fois que je voie un tel trésor, une telle richesse. Sans aucun doute tu es un magicien qui venait d'un pays lointain.

Le petit mendiant se mit la main dans la sébile et en tira plusieurs pierreries qui me faisaient perdre mon esprit et mon raisonnement. Je me frottais les yeux en pensant que j'étais actuellement dans un monde imaginaire. Malgré tout cela, le trésor restait devant moi envoyant de la lumière fascinante. Je souhaitais que ma mère fût avec moi pour voir ce trésor magnifique. Même, je souhaitais que tous mes amis, les petits garçons du quartier, fussent avec moi devant la sébile miraculeuse. Tout soudain le petit mendiant se mit de m'adresser les paroles.

-Cette sébile est la source du bonheur. Je suis venu d'un pays lointain pour en donner, à qui que ce soit qui m'offre de l'aumône et qui fait la cherté. Voilà je suis debout ici pour trois ans en tant que mendiant en attendant que quelqu'un me donnât un petit peu de ce qu'il possède. S'il m'avait donné une petite pièce de monnaie je lui aurais donné comme récompense une grande quantité de ma richesse. Malheureusement, personne dans ce quartier ne connaît la charité... Personne.

Tandis que le mendiant m'adressait les paroles il avait tout à coup disparu dans la fumée qui se jaillissait de la sébile. Depuis ce jour-là je ne l'avais jamais vu.

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