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Ombres

Najati Al-Bukhari

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L'enfant rêve

Un autre petit, un de mes amis, fut né dans un rêve. Sa mère, la première de quatre épouses de son mari, restait la seule femme qui ne donnait la naissance à aucune enfant. Toutes les trois autres femmes de la famille avaient engendré beaucoup d'enfants, filles et garçons. En total, il y avait dans la famille quinze enfants dont six étaient des garçons et le reste, naturellement, étaient des filles.

La mère qui attendait avec anxiété à avoir un enfant depuis douze ans était arrivée à la conclusion définitive qu'elle était stérile et qu'elle resterait sans postérité. Pendant cette longue période d'attente elle consultait la sorcière du quartier qui avait échoué à donner le traitement propre pour rendre la femme fertile. Avec le passage du temps la mère stérile est devenue triste et mélancolique. Tous les jours elle regardait avec jalousie les enfants de tout âge des autres femmes s'amusant dans la cour de la maison ou dans la Grand-Place. Cette femme restait sans enfants et ne savait pas quoi faire à l'exception de visiter, chaque fois elle couchait avec son mari, la sorcière pour savoir si elle sera prochainement enceinte.

-Regardez comme elle est triste, la femme aînée. Elle ne parle à personne et elle s'éloigne toujours de tout le monde. Toutefois, elle nous regarde de temps en temps furtivement avec jalousie et ressentiment. Je peux voir la haine se montrant sur son visage. A vrai dire, elle n'aime personne parce qu'elle n'a pas d'enfants. Elle est stérile. Parla la femme cadette.

-C'est normal de se comporter comme ça si on n'a pas d'enfants. Pour elle, la vie est l'enfer. Cette femme souhaite désespérément d'avoir même un seul enfant, pas plus. Je viens de savoir qu'elle exige de notre mari de faire l'amour avec elle très fréquemment. On nous a raconté qu'elle couche avec notre mari dans la nuit aussi bien qu'à midi ou au matin ou au temps de la sieste. Notre mari s'incline à ses exigences sentimentales. Car il souhaite comme elle d'avoir des enfants engendrés par elle. Toutefois, elle est jusqu'à maintenant stérile et il n'y a aucun signe qu'elle sera enceinte dans le proche avenir. Dit une autre femme qui était la mère de cinq enfants.

-Cette femme triste me rend tellement inquiète à cause de sa jalousie que je toujours évite d'être devant elle. Elle peut me rendre malheureuse à cause de sa jalousie et de son ressentiment. Dit la troisième femme.

-J'espère qu'elle soit enceinte dans le proche avenir pour mettre fin à sa haine envers nous. Un jour elle m'a dit qu'il n'était pas d'importance d'avoir une fille ou un garçon. Son seul souhait est d'avoir un enfant et d'être mère comme nous toutes. Déclara une de trois femmes.

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J'étais au courant du rêve suivant de la mère stérile aux premières années de mon enfance. Il était raconté qu'un jour à minuit du ciel assombri et orageux, un ange était venue à la mère stérile et parla ainsi avec elle.

-Le destin va te donner un enfant, mais cet enfant restera invisible. Car il est rien qu'un rêve. Acceptes-tu cette offre? Demanda l'ange.

-Oui, j'accepte l'enfant rêve et invisible. Répondit la mère stérile.

-Je te répète que l'enfant restera un rêve. Tu seras la seule personne qui pourra voir l'enfant rêve aussi bien que Amin, l'enfant candide de la voisine qui a maintenant trois ans. Ton enfant aura besoin de quelqu'un avec lequel il s'amusera et jouera. C'est seulement Amin qui aura le privilège de voir ton enfant invisible. Déclara l'ange à la femme stérile.

-Mais pourquoi pas mon mari aussi qui aura le privilège de voir son enfant. Regarde-le maintenant. Il dort paisiblement à côté de moi. C'est lui qui sera le père de mon enfant rêve. Exigea la femme stérile.

-Malheureusement, je te dis, non, ce n'est pas possible. Rétorqua l'ange.

L'époux de la femme stérile était subitement réveillé de son profond sommeil par l'ange pour faire l'amour avec sa femme. L'époux était surpris d'être réveillé. Peut-être, c'était-elle, sa femme, qui l'avait réveillé et ne pas l'ange. La femme stérile à ce moment-là était tellement séduisante que son mari n'hésitait pas à faire l'amour avec elle plus qu'une fois.

Cette nuit était celle du bonheur pour la femme. Car elle avait le sentiment qu'elle sera enceinte et qu'après approximativement neuf mois de grossesse elle donnera la naissance à un très joli garçon. Le mari reprit facilement son sommeil après l'amour. Tandis que sa femme ne pouvait pas reprendre son sommeil. Elle restait réveillée jusqu'à matin.

Depuis cette nuit d'amour et de fécondité la femme stérile avait changé sa conduite parmi les autres femmes et s'arrêtait de regarder les autres femmes avec jalousie et haine. Elle avait le sentiment qu'elle était déjà devenue mère comme les autres. Le temps se déroulait dans le foyer des quatre femmes dans une façon normale. Toutes les autres femmes étaient également enceintes. La grossesse se montrait facilement avec une ou deux.

La grossesse de la femme stérile ne pouvait pas être témoignée que par la mère elle-même. Je, Amin, venais de constater qu'elle était enceinte dans le dernier mois de la grossesse quand j'étais presque de trois ans. A l'autre côté, personne dans la maison ne témoignait aucun changement dans le ventre de la femme stérile. Au contraire, actuellement, elle était devenue de plus en plus mince et maigre. Quelques-unes pensaient qu'elle était malade à cause de la diminution de son poids.

Néanmoins, la femme qui avait une fausse grossesse continuait à croire qu'elle était enceinte et que son ventre ne cessait pas de grandir. Au quatrième mois la femme stérile s'imaginait que l'enfant imaginaire dans son ventre a commencé à bouger plusieurs fois par jour. A la dernière période de sa grossesse imaginaire elle refusait obstinément de coucher avec son mari et faire l'amour avec lui. Le mari s'étonnait du comportement bizarre de sa femme. Il se demandait si sa femme était vraiment malade ou si elle s'arrêtait de l'aimer comme avant.

-Je me demande pourquoi la femme stérile a commencé à se comporter dans une façon étrange et bizarre. Dit une de trois femmes.

-Tu as raison. Elle se comporte comme si elle marche lentement et quelquefois prudemment. Elle met la main gauche sur son ventre tandis qu'elle se déplace dans la maison. Je ne trouve aucun signe dans son corps en générale qui présente de preuve qu'elle est enceinte. Parla une autre femme.

-Sans doute, le phénomène que nous constatons est une énigme, rien qu'une énigme. Probablement, notre mari est-il au courant de ce qui se passe à sa femme stérile. Je viens de savoir qu'elle ne lui permet pas de coucher avec elle. Ajouta une autre femme.

-Tout ce que nous disons à propos de la femme stérile est rien que des rumeurs. Dit une autre femme.

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Un jour et à minuit, tout le monde dans la maison entendait des cris d'angoisse et de souffrance. Personne ne pouvait entrer dans la chambre de la femme stérile. On pensait que cette femme était devenue folle, quelqu'un qui a perdu la capacité de raisonnement. Les cris continuaient à être entendus pour une heure ou plus. Après cela les cris d'angoisse s'arrêtaient. Ensuite, on a entendu des cris de joie et d'excitation. Pourtant, il n'y avait que la voix de la femme aînée. Ce qui se passait n'était qu'un accouchement d'une fausse grossesse. A cause de l'absence des témoins dans la chambre, il était très difficile de savoir exactement ce qui se passait actuellement dans la chambre. Tout à coup la femme stérile sortait avec ses mains dans une position qui donnait l'impression qu'elle portait un bébé. En effet, ce qu'elle portait n'était pour elle qu'un petit bébé réel. Pour les autres, le bébé n'était qu'imaginaire.

Les membres de la famille, les enfants et les adultes, s'étaient accoutumés à voir la mère stérile se comportant dans la maison comme si elle avait un enfant réel, un bébé à elle-même. Bien sûr, le bébé imaginaire et invisible longuement attendu était un garçon et ne pas une fille. La mère était très fière de son fils. Elle n'avait jamais parlé de son enfant aux autres femmes de la famille. Des jours et des mois s'écoulaient vite et le bébé à la fin de deux ans de sa vie marchait facilement dans la maison. Bien entendu, sa mère était la seule personne qui le voyait et qui le poursuivait partout. Au même temps, tous les autres membres de la famille ne témoignaient rien. Moi-même, Amin, qui raconte cette histoire, j'étais permis par la mère de visiter le bébé rêve chez lui. Il faut se rappeler qui j'étais la seule personne, avec sa mère, qui avait le pouvoir de le voir comme un vrai être humain.

A ce temps-là j'avais quatre ans et ma mère faisait des visites fréquentes à la maison de l'enfant rêve qui trébuchait dans sa marche et qui ne connaissait pas encore un seul mot. Cependant, nous commencions à nous connaître. Après quelques visites chez lui, il me considérait comme l'ami fidèle. A l'âge de trois ans, l'enfant imaginaire se mit à échanger quelques mots et phrases avec moi. La seule chose dans sa vie à ce temps-là qui l'inquiétait était l'impossibilité d'avoir aucun contact avec les autres enfants de la famille et plus tard du quartier. De son âge il y avait plusieurs garçons et filles mais pas un seul enfant entre eux ne jouait avec lui parce que pour eux il était irréel. Par conséquent, l'enfant, le rêve de sa mère, était satisfait à regarder et à témoigner de temps en temps l'amusement des autres. Mon arrivée chez lui représentait un événement quotidien très important. Car il n'était capable de jouer sauf avec moi. Pourtant, ma présence chez l'enfant-rêve provoquait la curiosité des autres enfants de la famille.

-Regarde, il court comme un fou. Il n'y a rien devant lui. Malgré ça, Amin court je ne sais pas derrière qui ou quoi. S'étonna un enfant de la famille de l'âge de quatre ans.

-La chose la plus étrange et inexplicable est la façon dans laquelle Amin s'adresse avec quelqu'un qui nous ne le voyons pas. De temps en temps Amin s'arrête de jouer et se mit à parler avec quelqu'un. Dit une petite fille de la famille.

-Ne t'étonne pas. Il me semble qu'il parle avec quelqu'un qui est imaginaire. Je pense qu'Amin peut voir un enfant invisible tandis que nous ne pouvons pas. Rétorqua une autre petite fille.

-Quel monde étrange dans lequel nous vivons. La femme stérile de notre père est devenue une folle. Elle est possédée. Déclara une autre petite fille.

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-Non, je pense qu'elle est malade et rien d'autre. Dit une autre fille.

-Mais ce petit garçon, Amin, l'enfant de notre voisine vient chez nous tous les jours et il joue et parle avec quelqu'un invisible. Ajoutait un garçon de la famille.

-Bien sûr, il est également possédé comme la femme stérile. Il se comporte chez nous exactement comme elle. Dit un autre garçon.

-Sans doute, il y a une énigme qui nous devons résoudre. Est-ce que nous vivons dans le foyer des fantômes et des sorcières? Pourquoi notre père ne se réagit-il pas? C'est une situation extrêmement bizarre. Parla un autre petit garçon.

A partir de l'âge de quatre ans la femme stérile m'a confié son enfant-rêve au cours du jour et quelquefois au cours de la nuit. Le petit, le rêve, se montrait timide quand il sortait de chez lui en ma compagnie. Il avait peur de la lumière du ciel et des étoiles étincelantes. Toujours il m'a demandé de l'accompagner au petit cours de l'eau de notre quartier pour nous asseoir au bord de ce ruisseau pour regarder les petits poissons qui venaient à notre quartier pour s'amuser. De temps à l'autre, je l'encourageais à jouer avec moi dans la Grand-Place. Les autres petits ne s'amusaient pas avec nous parce que pour eux le garçon-rêve était absolument invisible. Il passait la plupart de son temps de regarder les autres enfants s'amusant devant lui. Peu à peu, le petit rêve s'intéressait à jouer à lui-même. Au bord du ruisseau il construisait des châteaux et des petits villages autour. L'enfant rêve était ambitieux.

-Regarde, Amin, ça représente le monde comme je le souhaite et comme je l'imagine. C'est un rêve mais il peut être réalisé. Un rêve peut être réel. Dit à moi l'enfant-rêve tandis que je l'observais construisant ses châteaux et ses villages.

-Ecoute moi mon ami, pas tous les rêves peuvent être réalisés, seulement peu d'entre eux. Dis-je à mon ami l'enfant-rêve.

-Regarde, Amin, ces châteaux et ces villages, ils sont merveilleux. N'est-ce pas? Me dit l'enfant-rêve.

-Bien sûr, ils sont merveilleux. Tu es un génie, mon ami. Tu peux être dans l'avenir un artiste mondialement renommé. Dis-je.

-Non, je ne suis pas aussi ambitieux comme tu l'imagines. Je suis encore un enfant et un rêve, celui de ma mère. Dit l'enfant.

Chaque jour, quand l'enfant rêve s'est rendu au même endroit au bord du ruisseau, il découvrait que tout ce qu'il construisait était démoli et même réduit au rien. Rien ne restait de ce qu'il construisait le jour précédent. L'enfant-rêve était envahi par la tristesse et la mélancolie. Il ne comprenait pas la raison pour laquelle quelqu'un a démoli tout. Néanmoins, l'enfant rêve construisait encore une fois de petits châteaux et des villages. Mais la main de l'inconnu détruisait encore une fois ce que l'enfant avait construit.

Enfin, une fois, il m'a posé des questions sur les gens qui détruisent ce que les autres bâtissent. Je lui expliquais que ce qu'il avait construit n'étaient que de choses imaginaires. Personne n'a le pouvoir de voir l'invisible. Je lui expliquais que seulement moi et lui voyaient ce qu'il avait construit sur le bord du ruisseau.

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L'enfant rêve m'a demandé de lui accompagner jusqu'à chez lui. Ensemble nous nous dépêchions. Dès notre arrivée là-bas nous nous trouvions au milieu des gens qui pleuraient et poussaient des cris d'angoisse. L'enfant-rêve venait de savoir de sa mère que son père s'est décédé tout soudain dans l'après midi. Personne ne savait comment il était mort puisqu'il n'était pas malade. L'on racontait que le fils imaginaire tua son père. Pourtant tout le monde se demandait comment un enfant invisible de l'âge de quatre ans aurait pu tuer son père. L'enfant-rêve entendait les gens qui l'accusaient d'avoir tué son père. Il voulait informer les accusateurs qu'il était innocent parce qu'il était au dehors de la maison quand le crime avait lieu. La communication entre les deux, les gens et l'enfant rêve, n'était pas possible à cause de l'invisibilité absolue de l'enfant imaginaire.

Le père fut enterré au même jour de son décès dans le cimetière du quartier. Le garçon invisible était devenu trés triste à cause de la mort inattendu de son père.

Dès que le père fut enterré, le petit garçon rêve était allé au cimetière et se tenait debout proche du tombeau de son père. Il versait des pleurs abondamment et ne quittait pas le cimetière. Il préférait de rester prés de son père qui n'avait jamais vu son fils et qui ne savait jamais qu'il avait un fils-rêve. A cette nuit-là la femme stérile restait réveillée en attendant que son fils, le rêve, revienne à la maison. Tandis qu'elle attendait le retour de son fils son inquiétude s'augmentait. Le retard de son fils n'était pas explicable parce que jamais il n'avait été au dehors de la maison toute la nuit.

Le fils-rêve connaissait que sa mère l'attendait. Mais cette fois-ci il préférait de rester prés de son père. La mère ne tolérait pas le tourment qu'elle se subissait à cause de l'absence de son fils. A bonne heure du matin, après une nuit blanche dans laquelle elle n'avait pas fermé les yeux, la mère quittait chez elle et s'en allait vers ma maison. J'étais encore dans un sommeil profond. En me trouvant bien endormi, elle décidait de regagner chez elle. Ma mère l'avait arrêtée et lui demandait s'il était trés important de parler avec moi. La femme n'hésitait pas à dire à ma mère qu'elle devait me voir pour me poser quelques questions. Ma mère ne trouvait aucune raison pour refuser de me réveiller. Elle allait à mon lit et m'a réveillé en disant: "Réveille toi mon fils, notre voisine, l'épouse aînée de notre voisin, le défunt, qui était enterré hier soir, veut te voir pour te poser quelques questions. Mais je ne sais pas duquel sujet elle veut parler avec toi." Dans peu de temps j'étais prêt à rencontrer la mère de l'enfant rêve.

-Amin, s'il te plaît, aide-moi, mon fils a disparu depuis hier soir. Il sortait mais il n'avait regagné la maison. Il restait toute la nuit au dehors de notre foyer. Dit la femme stérile dans une vois angoissée et étouffée tandis qu'elle me regardait furtivement.

-Ecoute moi, hier était un jour très mouvementé. Ton mari s'est décédé et enterré dans le même jour de sa mort. Je n'avais pas de temps pour être toujours avec ton fils, ton rêve. Vraiment, j'étais très occupé. Mais, au temps de la fin des funérailles j'ai remarqué que ton fils-rêve se tenait debout près du tombeau de son père. Il versait des pleurs en abondance. Il disait quelques mots que j'échouais à comprendre. Quelquefois il a dit: "Père attend moi, père je te joindrai aussitôt que possible". Déclarai-je à la mère de l'enfant-rêve.

-Et après cela, qu'est-ce qui se passait? Explique-moi. Je veux savoir les événements qui avaient lieu après la fin de l'adresse de mon fils-rêve à son père qui était déjà mort et couchait dans l'intérieur du tombeau. Demanda la femme stérile.

-Rien madame, rien. Ton fils-rêve n'était plus là. Il avait tout à coup disparu. Ou peut-être était-il allé quelque part dans le cimetière. Il aurait dû m'attendre pour regagner chez nous. Mais malheureusement, il a disparu. Je regagnais chez moi seul sans mon ami l'enfant rêve. Dis-je.

-Il faut que nous cherchions ensemble mon fils cette nuit dans le cimetière. Exigea la femme stérile.

-Je suis prêt, mais pourquoi la recherche ne peut-t-elle pas être faite au cours du jour tandis que le soleil se brille dans le ciel? Répondis-je.

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-J'ai le sentiment que à la lumière du jour rien ne peut être vu. Le rêve ne se présente et ne se montre que dans la nuit sombre et noire. Rétorqua la mère de l'enfant-rêve.

J'acceptais la proposition de la femme stérile pour aller avec elle au cimetière dans la nuit. J'ai demandé de ma mère la permission pour sortir de chez nous dans la nuit. Je ne lui ai pas dit l'objective de ma sortie nocturne. Après le coucher du soleil ou même après la disparition du crépuscule, j'étais debout sur le seuil de chez la mère de l'enfant-rêve. Après une attente très courte mon compagnon se présentait dans l'encadrement de la porte principale de son foyer. Quand elle m'a vu debout devant la porte elle s'esquissait un sourire simple de satisfaction et de gratitude. Ensemble nous nous dirigions vers le cimetière pour chercher son fils au milieu les tombeaux et les morts.

Dès notre arrivée aux alentours du cimetière les ténèbres de la nuit se sont déjà installées et il était presque difficile d'identifier notre chemin. Près de l'entrée nous avons constaté la présence des fantômes des petits enfants par centaines. Dès que nous avons témoigné cette scène du monde surnaturel nous étions étonnés car nous n'avons pas attendu d'être reçus par des enfants fantômes. La mère, naturellement, était envahie par une perplexité immense. Elle s'arrêtait parce qu'elle ne pouvait pas s'avancer un seul pas. Tous ces enfants invisibles n'étaient aucunement conscients de notre présence. Mais le plus étrange aspect du phénomène que nous avons témoigné était le silence absolu qui s'installait dans cet endroit bondé des enfants invisibles. Bien que nous constations que la plupart des enfants se parlaient nous n'avions entendu rien. Leur bouche et leurs lèvres s'ouvraient sans cesse mais la voix n'arrivait pas à nos oreilles.

Après nous avons fait notre observation de ce monde extraordinaire, la femme stérile, la mère de l'enfant rêve, me regardait longuement en attendant mes premières réactions à propos du phénomène que nous avons vu.

-Penses-tu que mon enfant est parmi ces enfants rêves. Demanda la mère.

-Peut-être, jusqu'à maintenant ton fils me semble-t-il absent. Autant que je peux témoigner, ton fils n'est pas devant nous. Probablement, ton rêve était-il allé ailleurs, à un autre endroit que nous ne pouvons pas voir. Répondis-je.

-Mais d'où viennent ces enfants rêves? Est-ce que tous les petits garçons et les petites filles que nous voyons maintenant sont les enfants rêves des femmes stériles? Demanda mon compagnon.

-Ton raisonnement peut être logique et convainquant. Je peux dire aussi qu'un enfant rêve ne reste pas, comme les autres enfants, à toujours avec sa mère et au sein de la famille. Comme je le vois maintenant, la vie d'un enfant rêve est très courte.

-Ecoute-moi, Amin, je peux voir tous ces enfants. Répondit la mère de l'enfant rêves.

-Tu as raison, rétorquai-je. Tu as raison, sans doute. Pourtant, peux-tu voir ton fils rêve parmi ces enfants?

-Bien sûr que non. Mon fils n'est pas parmi ces enfants. Jusqu'à maintenant mon enfant est totalement invisible. Répondit la mère.

-C'est ça madame. Tant que tu restes ici ton fils ne se montre pas. Probablement, quand tu quitteras ce cimetière ton enfant rêve réapparaîtra-t-il sur la scène s'amusant avec les autres enfants-rêves. Parlai-je.

Nous sommes entrés dans le cimetière espérant de trouver l'enfant-rêve quelque part dans le monde de la mort. La mère de l'enfant ne savait pas où elle devait aller. Tout à coup elle se mit à appeler son fils. "Faris, Faris, où te trouves-tu maintenant, réponds moi. Je suis ta mère. Tu es mon fils unique." Personne ne répondit. Les échos de l'appel de la mère retentissaient partout dans le cimetière. A l'exception du bruit venant de nos pas et de notre conversation, l'endroit n'était qu'un vrai cimetière où les morts sont dans leur sommeil eternel.

Tout le cimetière était plus ou moins couvert par notre recherche. Chaque tombeau était de proche scruté pour nous assurer que l'enfant-rêve ne se cachait pas quelque part là-bas. La recherche dans le cimetière était répétée plusieurs fois. La mère de l'enfant-rêve n'était pas convaincue que son fils rêve avait disparu à jamais. Elle avait l'espoir de le trouver.

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Au dehors du cimetière, les enfants rêves continuaient à jouer et à s'amuser. L'enfant rêve de la femme stérile encore ne se montrait pas au sein de ces enfants invisibles. Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il était vraiment inutile de continuer la recherche. Je proposais à la mère de quitter le cimetière et de nous diriger vers chez nous. Dans peu de temps chacun se rendit chez lui et chacun s'endormait aussitôt qu'il était dans la chambre à coucher.

Le lendemain, au soir, et après le coucher du soleil j'ai sorti de chez moi et je suis allé à la maison de notre voisine, la mère de l'enfant-rêve. Là-bas, cette femme m'attendait patiemment pour l'accompagner dans sa recherche de son fils dans le cimetière du quartier. Comme hier, nous avions marché silencieusement jusqu'à notre arrivée au cimetière. La mère m'a proposé qu'elle aille appeler son fils dans une voix très haute. Je n'ai pas pensé que cette idée fût inutile. Au contraire, je lui dis: "Très bien, s'il te plaît, commence à appeler ton fils." La mère faisait l'appel plusieurs fois, mais, malheureusement, il n'y avait aucune réponse.

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Au cours de peu de temps de notre arrivée, la scène devant nous était remplie pleinement par certains d'enfants-rêves. Pourtant, la scène se vidait de ces enfants plus tard dans la nuit. Moi et la femme stérile nous promenions aux pas lents parmi les tombeaux.

Tandis que nous marchions, tout à coup je sentais que quelqu'un nous adressait la parole dans une voix basse et étouffée. Mon compagnon s'arrêtait la marche pour écouter la voix attentivement. Ce n'était pas la voix d'un enfant, mais celle d'un homme. La voix nous semblait venant de loin d'au delà l'horizon. La mère dit que c'était la voix de son mari, le défunt, qui était frappé par le trépas il y a seulement deux jours. La voix du mari déjà enterré dans le tombeau devenait de plus en plus haute et peu à peu discernable. Graduellement, la voix devenait tellement claire que nous pensions que la source n'était pas loin de nous. Probablement, était-elle prés de nous. Tout à coup, la mère poussait un cri et dit: "C'est la voix de mon mari, c'est mon mari qui nous adresse, le père de mon fils, rêve."

Les ténèbres comme un voile noir et épais nous empêchaient de voir ce qui nous entourait. J'essayais de tâtonner pour toucher la source de la voix. Il n'y avait rien car ma main s'enfonçait dans le vide. La voix se mit encore à nous adresser en disant: "Où est-il, mon fils, le rêve? Où se trouve-t-il, mon fils, maintenant?" La mère n'avait pas répondu, elle se taisait car ce qu'elle venait d'entendre à propos de son fils-rêve l'avait bouleversée. Elle a entendu de son mari des choses qu'elle ne comprenait pas. Car comment savait-elle où se trouvait son fils, le rêve? Son mari répétait encore une fois sa question. "Où est-il mon fils? Je veux le voir et lui adresser les paroles."

Tout à coup je sentais que quelque chose grave avait lieu à mon compagnon. En effet, elle tombait sur le sol comme un cadavre sans vie. Avant ça par peu de temps la mère du fils rêve s'étouffait comme l'on l'avait déjà étranglée. J'étais sûr que la femme n'était plus vivante, mais déjà morte. Il n'y avait aucune raison pour moi de rester dans le cimetière. Il fallait que je sois sorti sans la mère qui a déjà donné le dernier souffle. Je suis arrivé à la maison et j'étais étonné de voir ma mère encore réveillée.

-Amin, mon fils, où étais-tu allé dans cette nuit sombre? Moi et ton père, étions tellement inquiétés à cause de ton absence que nous étions en train de quitter la maison pour te chercher. Dit ma mère.

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-Ne t'inquiète pas. Voilà, je suis devant toi sain et sauf. Rien ne se passait à moi. Je te confesse que j'étais allé au cimetière avec la femme stérile, notre voisine, pour chercher son fils-rêve qui a disparu depuis deux jours. Voilà, je suis en retour sans elle. Je pense qu'elle s'est évanouie où peut-être était-elle morte. La nuit était tellement noire que je ne savais pas exactement ce qui se passait là-bas. Expliquai-je à ma mère.

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-Ce que tu viens à me raconter est un événement très grave autant que étrange et inquiétante. Il faut réveiller ton père pour aller immédiatement au cimetière à la recherche de la mère du fils-rêve, notre voisine. Peut-être est-elle encore vivante et n'est pas déjà morte. Proposa ma mère.

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-Ne sois pas pressé. Nous pouvons attendre jusqu'à demain matin. Nous devons aller au cimetière avec quelques-uns de la famille de cette femme stérile. Répondis-je en me prétendant d'être très fatigué et que j'avais besoin de dormir tout de suite.

Au lendemain tôt au matin je me suis réveillé en entendant de bruit venant de la maison de notre voisine. Assurément, nos voisins ont découvert que la mère du fils-rêve était absente. Aussitôt que j'entendais le bruit et le vacarme je me dépêchais chez les voisins. Je leur racontais tous les événements qui se passaient au cours des derniers jours.

J'ai découvert que toute la famille était inquiétée à cause de l'absence de la femme stérile. Leur discussion était la source du bruit et du vacarme que j'entendais peu de temps avant. J'ai découvert aussi que toute la famille était au courant des événements de la fausse grossesse de la femme stérile. La famille de nos voisins était encore en deuil à cause de la mort inattendue de leur chef depuis trois jours. En bref, j'étais informé que cette femme n'était qu'une folle indomptable et qu'elle vivait depuis longtemps dans un monde à elle-même. Je n'hésitais pas à leur demander de commencer à chercher cette femme dans le cimetière. La famille a donné son consentement à envoyer deux membres de la famille pour participer dans la recherche avec moi et mon père.

Dans le cimetière, nous nous dépêchions au tombeau du mari de la mère du fils-rêve. Là-bas nous constations que le tombeau était ouvert et au même temps vide. Il n'y avait aucune trace du cadavre du père et le corps de la mère. Nous nous regardions fixement et nous étions surpris. Ensuite, nous avons regardé partout en cherchant le père et la mère du fils-rêve. Malheureusement, le cimetière était vide à l'exception de quelques oiseaux qui s'envolaient d'un arbre à l'autre.

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Mon père a proposé de quitter le cimetière pour rapporter ce que nous avons découvert aux autorités locales. Je n'étais pas d'accord avec lui. Je préférais d'essayer d'arriver à une solution acceptable pour l'énigme de la disparition du cadavre du père et celui de la mère du fils-rêve dont la mort n'était pas encore vérifiée. Je voulais à leur dire qu'une troisième personne avait disparu, le fils-rêve de la famille. Néanmoins, personne du groupe de la recherche n'était d'accord avec moi. J'étais le seul parmi eux qui aient eu le pouvoir de voir le fils-rêve. Nous décidions de continuer la recherche dans le cimetière et d'attendre un peu plus de temps pour commencer notre déplacement. J'ai raconté aux membres de la famille de la mère du fils-rêve l'histoire de l'enfant rêve. Ils m'ont informé que cette femme était devenue folle et qu'elle prétendait d'avoir un fils invisible qui personne ne pouvait voir. J'ai leur dit que j'avais vu cette fils-rêve pour les derniers quatre ans. Tous les membres du groupe de recherche ne croyait pas ce que je venais à leur dire.

Tout soudain, j'ai vu dans l'horizon le père, la mère et leur fils avec eux. J'ai demandé des membres du groupe à les regarder. Néanmoins, personne ne s'est confessé qu'il a vu la famille de l'enfant-rêve dans le ciel.

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