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Voyage nocturne

Najati Al-Bukhari

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Le mot sagesse se retentit mystérieusement dans ma profondeur et remonte aussitôt mes souvenirs en arrière, au passé brumeux, dans ma jeunesse il y a trente ans. Jadis, et dans la Cité de l’Amitié Fraternelle, dans un jour de la fin de printemps, je me trouvais seul près de ma mère qui s’étendait solennellement dans son lit métallique et ancien et peu d’instants avant qu’elle a eu le dernier souffle de sa vie, avant sa mort à l’âge de cinquante sept ans

Ma mère était frappé depuis quelques années, mais je ne sais pas exactement quand, par la peste de notre temps, cette maladie fatale qui ronge sauvagement plus les mères que les pères et plus les femmes que les hommes. Elle attaque les gens de sexe féminin dans des parties de leur corps qui donnent la vie et la nourriture pour la procréation et la survivance de l’espèce humaine. C’est la maladie qui frappe ses victimes aveuglement et sans merci et sans avertissement, comme un monstre qui choisit ses victimes à l’improviste et par hasard. Son attaque féroce et brutale, menée dans une façon abrupte, ne laisse pour la victime aucune chance pour se défendre.

La guerre sans trêve entre le monstre imbattable et la victime sans défense est celle des inégaux. Jusqu’au présent, toutes les sciences et le génie humain ne peuvent faire rien contre ce monstre. La victime, frappée brusquement par la peste, se trouve seule en face de ce monstre dans le champ de bataille vaste et sans limite. Les efforts pour combattre la. Maladie fatale, bien qu’ils soient immenses et coûteux, ne sont pas suffisants pour conquérir l’ennemi qui menace la vie de l’homme à n’importe quel âge.

Pour quelques années, qui me semblaient l’éternité, j’étais le seul membre de la famille qui tînt fidèlement près de ma mère presque tout le temps. Tous les autres membres, des soeurs et des frères, étaient actuellement en fuite. Ils voulaient s’échapper du monstre, la maladie qui ils pensaient contagieuse, sauf mon père qui n’était pas en réalité conscient de la fatalité de la maladie de ma mère et qui s’occupait, jour et nuit, de son travail et son petit atelier de tailleur dans l’avenue principale de la ville. Il se consacrait sa vie pour gagner le pain quotidien pour la famille.

Tout le monde s’éloignait toujours de la mère mourante de peur que la peste enragée ne les frappât sans merci. Jour après jour les membres de la famille s’éloignaient de plus en plus de ma mère tandis que je m’en plus approchais et je m’en plus attachais. Plus les autres se tenaient à distance de la mère en angoisse et en souffrance, plus je me tenais obstinément très proche de mon nid, de ma mère mourante.

Au cours de ces difficiles années, j’avais emmené sans relâche ni fatigue ma mère partout, sur mon dos, dans mes yeux, dans mon coeur, partout, sur la terre et dans le ciel. Une fois, le l’ai emmenée au-delà de la mer morte et la vallée sinuant, vers la Sainteté, cherchant le salut pour elle, pour ma mère et pour moi.

Depuis presque neuf mois je me suis rendu à la Sainteté avec ma mère en cherchant le salut pour elle. Là-bas je l’emmenais à l’hôpital et le chirurgien avait réalisé presque un miracle. Ma mère s’est rétablit et regagnait sa bonne santé à la fin de son séjour. A ce moment-là nous pensions qu’un miracle a été réalisé. Ma mère pour sept mois après l’opération et notre retour de la Sainteté se jouissait de bonne santé. Même pendant ces sept mois la santé de ma mère ne donnait l’impression qu’elle était à propos de sa santé mieux qu’avant sa maladie depuis des années. Malheureusement, deux mois avant sa mort ma mère était devenue très malade et elle commençait à perdre de poids jusqu’au point ou rien ne restait de son corps à l’exception du squelette.

O! La peste maudite de notre temps moderne n’est pas encore vaincue par l’homme et par la science et la technologie modernes. Cette peste ne laissait de ma mère qu’un tas d’os, le squelette, un corps tout émacié et une âme torturée et noyée dans une mer des larmes, les siennes et les miennes.

Ma mère, là-bas couchant dans son lit, était devant moi bien couverte des draps blancs dans une chambre simple avec rien de meubles visibles à l’exception de mon fauteuil de velours verts, une petite table basse et le lit de ma mère. La chambre de ma mère était d’une dimension normale, une de six pièces de notre maison qui mon père faisait construire avant la mort de ma mère par cinq ans ou un peu plus.

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Ma mère et moi, nous étions seuls dans le vide et l’angoisse, et la présence du monstre qui se présentait à nous dans une façon menaçante, jour et nuit. Il était malicieusement partout et il gardait le silence mais il ne cessait pas de fixer ses regards sur nous, le fils et sa mère. Ma mère me regardait également en essayant de savoir ce qui se passait à ce moment-là dans mon esprit. Un dialogue silencieux et discret se déroulait entre ma mère et moi. Il n’y avait pas de témoins dans la chambre éclairée par les rayons du soleil, à l’exception de notre Dieu, le Roi des mondes.

Je savais catégoriquement que ma mère était condamnée à mort. Quelle différence entre l’homme enfermé dans les ténèbres de la cellule de sa prison qui ténèbres la date exacte de son exécution par pendaison ou par l’épée et l’homme frappé par la peste et qui sait qu’il est condamné à mort mais, malheureusement, ne sais pas quand sa dernière heure viendra. Celui-là épée qu’il quittera ce monde à cause d’un crime qu’il a commis, il réalise qu’il est coupable et qu’il mourra conformément à la loi humaine aussi bien que à la loi du ciel, tandis que celui-ci sait sans aucune doute qu’il est innocent. Il toujours, avant mourir, se pose des questions concernant le destin, le sien, et pourquoi le hasard l’a choisi parmi un nombre infini des êtres humains. Il se demande selon quelle loi mourra-t-il.

Au milieu de cette torture angoissante, nous, ma mère et moi, communiquions sans cesse par la voie des yeux, les siens et les miens. A ce moment-là, nous étions totalement noyés dans la mer de nos larmes. Je me tenais en silence tendu et pesant tandis que ma bouche restait bien fermée. Mon visage pâle et tourmenté se montrait des signes d’extrême inquiétude et de fatigue. Je savais que cet être humain, s’étendant devant moi, n’était qu’une innocente condamné à mort.

O! Je n’avais aucunement imaginé que la fin, celle de ma mère, aurait lieu si tôt et dans quelques instants. Sur le seul fauteuil dans la chambre près d’une fenêtre ouverte je restais assis tandis que je la regardais constamment. Je constatais comment la vie s’en échappait, peu à peu et silencieusement, sans que je puisse faire rien, sauf de regarder et de verser des larmes chaudes.

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Mon attachement, fidèle, sincère, et dévoué, à elle pendant ses derniers jours était sans doute absolu. Rien ne pouvait m’éloigner d’elle. Je me plongeais au milieu de la profondeur de sa souffrance et je partageais avec elle son angoisse et son appréhension. A ce jour-là, le dernier dans la vie de ma mère, j’avais le sentiment que j’étais également frappé par la même maladie maligne que celle de ma mère et que j’étais en train de partir ensemble avec elle à un autre monde.

Tout le monde, c’est-à-dire les membres de la famille, au cours de la maladie de ma mère, s’habituait constamment à voir ma mère mourir, se faner, dans la chambre arrière de la maison. Pour la plupart de leurs visites courtes ils se satisfaisaient seulement par jeter de coups d’oeil sur la malade de la porte ouverte de la chambre comme s’ils voulaient savoir quand la malade mourra. Jamais personne n’entrait dans la chambre pour dire quelques mots à ma mère. Naturellement, elle, de son lit, dans telles situations, regardait les visiteurs, mais elle n’avait dit rien. Certainement, elle se demandait tout le temps pourquoi ces gens-là, ses enfants, s’éloignaient d’elle. Au lieu de ces visites courtes de l’autrui j’étais dans mon siège et je regardais ces visiteurs avec mépris et dédain comme si j’ai leur dit que leur présence était indésirable et gênante.

Jour après jour, la mère malade et souffrante perdait un petit peu de son corps et de son âme, de sa fraîcheur et de son charme. Jour après jour, le beau visage de ma mère s’émaciait et ses mains se ridaient dans une façon percipient. Tout le monde s’en éloignait lâchement et considérait la prochaine morte de ma mère comme un événement inévitable. Mais mon sentiment était différent de celui des autres. Je me demandais si ma mère pouvait être sauvée.

Je sentais, pendant ces jours-là, le défi du monstre et du hasard à l’homme comme un individu. Le hasard dans la dernière phase de la maladie de ma mère ne laissait aucun espoir, aucune possibilité pour sauver un être humain condamné à mort. Dans telles situations, où il n’y a pas d’espoir qu’elle sera sauvée, et en se trouvant peu d’instants avant sa mort, ma mère imaginait qu’il y avait d’espoir et qu’il y avait une petite lumière pour vaincre le monstre qui rongeait son corps, qu’il y aura, peut-être, un miracle. Le silence s’installait encore dans la chambre. On ne pouvait pas entendre rien. Même le soufflement de ma mère s’arrêtait. Je regardais autour de moi en étonnement pour découvrir la situation actuelle dans la chambre. Toute l’ambiance indiquait que le monstre s’apprêtait malicieusement pour l’attaque finale sur la proie qui se trouvait dans son lit.

Ma mère, me semblait-t-il, était devenue consciente que son dernier instant dans cette vie était presque très proche, probablement à cause de difficulté de respiration, ou à cause du battement irrégulier de son coeur. Ou peut-être avait-elle vu la mort avec son visage banal faisant un sourire énigmatique à ma mère derrière la fenêtre.

Avec cette conscience de la mort imminente et de son inévitabilité, ma mère était tout soudaine sous l’impression que son fils aîné pourrait faire un miracle pour sauver sa vie. C’était l’espérance de la dernière minute. Probablement, un miracle aurait-il lieu et la santé de ma mère aurait-il rétabli et elle guérira de sa maladie fatale. Peut-être y avait-il une faute dans toute la procédure et ma mère était choisie par une faute par le destin aveugle. Au dehors de la loi de la destinée y avait-il un débouché, une solution, une exception? Ma mère voulait-elle dire que c’était au dehors de la loi divine qu’elle était condamnée à mort

Peut-être la loi selon laquelle ma mère était choisie à mourir était-elle celle d’un monstre devant lequel l’homme devient impuissant. Je pense que ma mère s’exprimait ses sentiments silencieusement et par le moyen de ses larmes et de ses regards. J’étais seul dans la chambre et je témoignais ces derniers sentiments angoissants de ma mère.

De mon siège dans la chambre près de la fenêtre, loin de ma mère peu de distance physiquement mais très proche de son esprit, je la regardais tout le temps et je devinais ce qui se passait dans son esprit et elle ne me regardait sans dire aucun mot. Car pendant ces derniers jours-là, ses yeux ne me quittaient pas. Elle me regardait, sans cesse, en suppliant, comme si elle me demandait si je pouvais faire quelque chose extraordinaire et miauleuse pour la sauver.

Dans le peu de temps qui lui restait au cours de dernier jour de sa vie, ma mère, et très fréquemment, versait des gouttes des larmes tandis qu’elle me regardait. Des larmes perlant écoulaient de ses yeux. Moi, je pleurais aussi avec elle. Nous les deux savions ce qui se passerait prochainement... son départ, sans retour. C’était les larmes des adieux. La mort l’attendait.

En effet, je, le fils, n’avais pas exactement compris ce que ma mère voulait dire peu d’instants avant elle a eu son dernier souffle et avant qu’elle a jeté le dernier coup d’oeil sur son fils. La mère croyait que son fils aîné pouvait lui donner la vie de nouveau, comme si nous étions dans l’aube de la Genèse, que dans ce domaine-là, de la vraie justice, c’était l’homme qui devait sauver l’homme, le fils devait sauver la mère.

Je sentais qu’elle m’a posé précipitamment des questions sur la raison d’être de ma présence, à ce moment-là, dans cet endroit-là, où elle sous peu partira à jamais. N’était-elle pas pour la sauver? Dans cette situation, où toutes les portes du salut sont fermées, l’homme, le fils, doit aider la mère malade. Sinon, pourquoi l’homme sain et sauf se tient-il neutre en rencontrant le monstre et le mal? Je devinais ce qui se passait au fond de l’esprit de ma mère. Je pleurais et je pleurais. La réponse, la mienne, était nette et catégorique. Ce n’était pas moi qui aurait dû la sauver, de lui donner la vie qu’elle va sous peu perdre.

« Fais quelque chose. Sauve ta mère, mon fils, sauve moi, sauve ta mère qui t’a enfanté. Sauve ta mère qui t’a porté dans son ventre pour neuf mois. Sauve ta mère qui t’a donné ta première nourriture de son corps et de son âme. Sauve ta mère qui t’a donné la vie, sauve moi, mon fils. »

C’était ce que chaque goutte de larme m’a informé. Ma mère croyait-elle qu’un miracle pouvait avoir lieu et que son fils aîné pourrait être la source de ce miracle?

A ce moment-là, bien que ma mère s’étendait devant moi sur son lit de la mort, elle s’était déjà perdue au fond du néant. Il lui restait une très courte partie du temps infinie.

Soudain, et comme si un miracle eut actuellement lieu, ma mère m’a regardé, et puis me donnait un sourire. Je n’oublierai jamais ce sourire riche et beau de ma mère, un sourire dont je me nourris jusqu’au présent. Car pour une durée infiniment courte du temps, et à cause de ce sourire, je m’imaginais que ma mère était vraiment vivante et pour toute l’éternité. Je me dis, quel beau visage, plein de vie et de santé.

O! Seulement pour une trop courte durée de temps, je m’imaginais que ma mère se ressuscitait miraculeusement du monde de la mort. Que voulait-elle dire, me demandais-je. Elle bougeait la tête de sorte qu’elle pouvait me voir pleinement. O! Me dis-je, « Louange à notre Seigneur, le Roi des mondes qui a crée la mère et le fils, la mère et son enfant. »

A ce moment-là, j’ai eu la sensation que j’étais très petit, une enfant de cinq ans, et ne pas au début de mes trente ans. O! À ces jours-là et jadis, ma mère voulut me distinguer des autres petits de la première école primaire publique dans la Cité de l’Amitié Fraternelle. Elle m’eut fait porter des habits des enfants à la mode magnifiquement confectionnée par elle. Aussi elle m’eut fait porter sur la tête une sorte de casquette qui était seulement commune dans le pays voisin des deux rivières.

« Ne t’inquiète pas. » me dis les yeux de ma mère. « Ne t’inquiète pas, et pardonne moi, mon fils, d’avoir exigé de toi d’être en possession du pouvoir surhumain. Pardonne-moi, mon fils, dans cette dernière heure, j’ai tort. Je n’ai pas pu distinguer entre l’homme et Dieu, entre le mortel et l’immortel. »

Le sourire de ma mère se répétait mais il était mélangé avec l’angoisse torturante à cause de la peste et du désespoir absolu. Oui, ma mère se cédait à son destin. Elle se subissait au néant. Finalement, la main droite de ma mère s’enleva lentement et se dirigea vers sa bouche peu ouverte. Je pouvais sans difficulté savoir ce qu’elle voulait me dire.

Actuellement, elle avait soif. Elle brusquement était devenue fortement altérée et me demandait de lui donner ce jus de fruit qui n’existait plus au marché partout dans la région. Elle avait l’habitude dans les derniers mois de sa vie de boire le jus d’orange frais. Il était facile de procurer le jus en abondance quand il était la saison pour son fruit. Mais il était devenu peu à peu difficile d’en procurer. L’orange, au bout de sa saison ne contient pas en abondance suffisante son jus. Cependant, nous étions au dehors de la saison. Rien n’en restait au marché local ni dans celui des pays voisins.

« Voilà », me dis-je. « Encore une fois ma mère m’exige, son fils aîné, l’impossible. Encore une fois la réalité ne se présente pas à elle dans une façon claire. Elle ne voit pas que je suis un être humain mortel.» Ma mère s’était confondue entre l’homme et Dieux, l’un est tout impuissant, l’autre est le Puissant Absolu.

Comme je souhaitais à ce moment-là que j’étais Aladin pour qu'avec sa lampe merveilleuse je puisse présenter à ma mère un verre plein de jus d’orange. Comme je souhaitais à ce moment inoubliable que toutes les orangeries du monde entier avaient été devant moi pour que je puisse en cueillir les plus grosses et présenter ses jus à ma mère. Comme je souhaitais que le ciel me donnât de ce fruit en abondance afin de le donner à ma mère assoiffée. Quoi qu’il en soit, ce désir, ce souhait n’était pas réalisable. Le deuxième miracle que ma mère me sollicitait à faire était dans le domaine de l’impossible.

Au lieu de jus d’orange je lui ai apporté aussitôt, de la cuisine, du lait frais et pur. Elle en buvait une quantité suffisante pour s’apaiser la soif dont elle souffrait. Puis elle fermait la bouche. Mais malgré tout, ma mère était satisfaite. Elle hochait un petit peu la tête indiquant qu’elle a assez du lait. Elle encore pleurait. Ensuite, elle s’esquissait le beau sourire sur son visage pâle, émacié et mourante.

Soudain les lèvres de ma mère se mirent à bouger. Des mots s’en venaient, des mots clairs et distincts. Elle parlait peu de mots pour la première fois depuis plusieurs jours. Ma mère me dit. « Comme tu es sage, mon fils, comme tu es sage mon fils. Je te bénis, je te dénis, Dieu te protège. »

J’étais encore bien enfoncé dans le seul fauteuil dans la chambre, noyé profondément dans mon chagrin. Tout soudain une voix douce et attirante venait de loin, m’ordonnait gentiment de m'approcher, avec le fauteuil, plus près du lit de ma mère. J’obéis sans réticence et je m’avançais jusqu’à ce que j’étais assez proche de sorte que je pouvais entendre sans difficulté les battements lents et irréguliers de son coeur et de voir sa poitrine en mouvement également lent. Dans une façon involontaire je me levais la main droite et la posais doucement sur la poitrine de ma mère, près de l’endroit où son coeur était caché. O! Quelle expérience angoissante. Je pouvais ressentir la vie s’en échapper. Ma mère levait les deux mains un petit peu en haut et dit. « L’ange, l’ange. » Ensuite, il y a eu le dernier battement du coeur et la dernière larme ... et la mort de ma mère.

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C’était certainement la fin du monde pour elle. Comme j’étais dans un rêve horrible, je me suis réveillé. Quel réveil brusque et étrange en face de la réalité amère. En réalisant que ma mère n’était plus dans ce monde, je me trouvais pour la première fois dans ma vie sans mère. J’ai poussé un cri étourdissant en disant, « ma mère, ma mère, ne me laissez pas, j’ai besoin de vous.» Ce cri retentissait dans toutes les pièces de la maison et dans les alentours de chez nous dans la Cité de l’Amitié Fraternelle. Personne, sauf moi, n’était dans la maison. Il n’y avait pas de témoins. Je me jetais sur le lit, je la regardais de près, puis je l’embrassais.

Pour peu de temps j’étais en confusion totale ne sachant quoi faire. J’ai jeté un coup d’oeil sur ma mère morte. Puis je m’enfonçais dans le fauteuil. Le monde autour de moi est devenu sombre et couvert par une obscurité impénétrable. Je me demandais si c'était la fin du monde et l’arrivée du jour de jugement.

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