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Voyage nocturne

Najati Al-Bukhari

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Au passé dans les années cinquante au cours desquelles le pays s’était submergé dans une série des troubles politiques et sociales et où la vie des citoyens était toujours menacées des dangers dont la nature exacte ne pouvait pas être identifiée et quand chaque jour on attendait de nouveaux développements qui auraient affecté la vie des habitants de la Cité et du pays, moi et ma mère, nous étions dans la salle de la réception, l’antichambre de la clinique médical d’un médecin dans lequel tout le monde avait de la confiance totale. Ce médecin n’était pas étranger à nous, ma mère et moi, parce que une fois au début des années quarante ce médecin m’a sauvé de la maladie de la pleurésie et m’a donné la vie et l’espoir quand j’étais un adolescent fragile et frêle.

La salle d’attente n’était qu’une petite chambre avec une fenêtre qui donnait à une des rues principales de la Cité. Elle était meublée par quelques chaises, presque quatre et un fauteuil. Une table basse se plaçait au milieu de la chambre, mais rien n’était sur la table car à ces années-là la plupart des adultes surtout les femmes étaient illettrées et il y avait peu de journaux et de magazines dans le pays.

Dans la salle d’attente deux femmes attendaient le médecin. Curieusement, les deux étaient voilées bien qu’elles fussent dans une chambre. Plus tard, j’avais réalisé que la chambre était seulement pour les femmes. Les hommes, qui accompagnaient les femmes attendaient soit dans le couloir soit s’asseyaient dans une très petite chambre au fond du couloir. En réalisant que j’étais dans la salle des femmes, je décidais de rester où j’étais parce que je ne voulais pas me séparer de ma mère malade. Les deux autres femmes se tenaient voilées en attendant leur tour. Les femmes ne se parlaient pas. Elles se taisaient tout le temps. A vrai dire, elles étaient comme deux statuettes. En fixant les regards sur les deux je réalisais en pénétrant leur voile qu’elles étaient d’un âge avancé mais plus jeunes que ma mère qui était à ces jours-là de l’âge approximatif de cinquante cinq ans.

Bien entendu, et à cette époque de l’histoire de mon pays, les malades pouvaient venir à la clinique, cabinet, médicale sans rendez-vous. La plupart des gens ne connaissaient pas le téléphone pour prendre un rendez-vous avec le médecin. Une femme voilée était entrée accompagnée d’une très jeune fille d’onze ou douze ans. Peut-être me dis-je que son époux l’attendait dans l’autre chambre. La fille avait un visage très pâle et elle toussait fréquemment. Je devinais que la fille a été frappée par la tuberculose. Cette maladie était encore commune dans mon pays et la nature contagieuse de la maladie effrayait beaucoup de gens.

Le médecin entrait dans la chambre d’attente. Il regardait tout le monde. Enfin il a choisi la femme qui accompagnait la jeune fille. Certainement, il a observé notre présence et il se comportait comme s’il ne nous avait pas vus. La femme et sa fille sortaient de la chambre pour poursuivre le médecin. Naturellement, je ne montrais aucune irritation et aucune impatience. Au contraire, je restais calme et tranquille devant ma mère et elle me regardait avec satisfaction et contentement. Il faut que nous attendions la décision du médecin pour voir ma mère qui se patientait en jetant, de temps en temps, de coups d’oeil sur moi. Pour l’apaiser je tenais sa main droite dans la mienne et je lui donnais un sourire. Encore une femme voilée entrait dans la salle d’attente et elle pleurait à cause de la douleur dont elle souffrait

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Ce jour-là, à midi, et chez nous, ma mère se plaignait du mal très sévère à la taille gauche. Auparavant et depuis des années, ce mal se répétait pour plusieurs fois. Une fois ma mère sentait qu’il y avait dans son ventre une chose mystérieuse qui pesait lourdement sur elle. C’était au milieu des années cinquante. J’étais à ce temps-là un enseignant du lycée dont plus tard je devenais le proviseur. Je l’ai amenée à un médecin généraliste qui nous a dit qu’il y avait une tumeur dans l’utérus. Le médecin ne pouvait pas nous dire si la tumeur était maligne ou non maligne. Il n’était pas capable de nous dire la nature exacte de la tumeur.

A ce temps-là, il y avait un hôpital dans lequel se trouvait un chirurgien renommé et bien formé avec beaucoup d’expérience dans le pays aussi bien que à l’étranger. Peu de jours après la consultation du médecin généraliste, j’ai amené ma mère à l’hôpital un peu loin de la Cité. Sans difficulté ma mère était admise et l’opération était fixée après deux jours de notre arrivée.

Je décidais qu’il n’était pas nécessaire pour moi de rester dans l’hôpital pour deux jours avant l’opération. Car le chirurgien m’assurait que ma mère sera bien servie dans l’hôpital. Néanmoins, pour deux jours je suis allé à l’hôpital pour visiter ma mère. J’étais seul dans ces trajets quotidiens. Personne de ma famille n’avait le sentiment et l’inclination pour m’accompagner pour visiter ma mère malade. En effet, tous mes parents et proches se comportaient comme si toute l’affaire de la maladie de ma mère ne les concernait pas. Quant à ma mère elle n’avait aucunement posé des questions concernant l’absence des autres membres de la famille. Il me semble qu’elle était satisfaite par ma présence près d’elle.

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Le jour fixé pour l’opération était venu. Je m’absentais du lycée en disant que je serai occupé toute la journée à cause de l’opération chirurgicale de ma mère. Naturellement, je sentais que ce jour était très important pour ma mère et pour moi. A cette époque-là de l’histoire de notre communauté personne n’était bien informé de la nature de la maladie du cancer. Il était certain que la majorité de gens dans la Cité n’aimait pas parler de cette maladie. Donc, il était attendu que la plupart des gens n’étaient pas informés de la maladie. Tout ce qu’ils connaissaient était des superstitions et des préjugés.

Moi-même, je n’étais pas vraiment bien informé sur la nature de cette maladie. Dans mon cas je ne connaissais pas encore certains faits fondamentaux de cette maladie qui plus tard devenaient une partie de la culture générale de n’importe quelle personne avec un nouveau d’éducation moyen et acceptable.

Au jour fixé pour l’opération je me suis rendu tôt à l’hôpital qui se situait au sommet d’une colline près d’une ville renommée pour être le premier centre de l’éducation dans le pays. Le temps était dix heures au matin quand l’opération a commencé. Ma mère ma donnait des regards en souriant quand elle était emmenée à la salle de l’opération. De la chambre de ma mère je suis allé à la salle d’attente. Le temps, me semblait-il, passait très vite. Je n’avais pensé à rien sauf de la sortie de ma mère de l’opération sain et sauve.

A ma surprise ma mère était sortie de la salle de l’opération après presque quarante minutes de son entrée. Bien entendu, elle n’était pas réveillée à cause de l’effet de l’anesthésie. Au lieu de poursuivre ma mère à sa chambre j’étais surpris de voir le chirurgien se dirigeant vers moi et m’invitant de l’accompagner quelque part ailleurs dans la section de la chirurgie. Dans un pot de la forme d’un rein j’ai vu une masse rouge d’une grande taille et de longueur de presque vingt centimètres. Le chirurgien me dit:

-C’est la tumeur qui était dans l’utérus de la malade. Me dit le médecin.

-C’est sans doute très grande. Je n’avais pas imaginé qu’une tumeur peut être aussi grande que ça. Sans doute il était la source du mal et de la douleur de ma mère. Rétorquai-je.

-La malade peut quitter l’hôpital dans peu de jours, peut-être quatre. Répondit le chirurgien avec un sourire simple sur le visage.

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-Merci docteur pour avoir sauvé ma mère. Mais pensez-vous que cette la fin de sa souffrance? Demandai-je.

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-Dans ce domaine de la vie humaine, on n’est pas sûr du rien. Je pense que votre mère va rétablir prochainement et plus vite que normal. Répliqua le chirurgien.

Je me taisais car je ne savais pas quoi dire dans ce domaine de la connaissance humaine. Je n’étais pas du tout conscient des implications de ce type de la chirurgie. J’ai remercié le médecin pour le succès de l’opération. Le chirurgien ne pouvait pas rester plus de temps avec moi car il était un homme très occupé.

J’ai ramené ma mère chez nous dans la Cité de l’Amitié Fraternelle ne sachant pas ce qui le destin cachait pour elle et pour moi. Pourtant, dans peu de semaines la santé de ma mère commençait à s’améliorer. Dans un mois la vie de la famille devenait normale. L’histoire de l’opération et la tumeur était presque oubliée par tout le monde. Quant à moi, j’avais le sentiment qu’il y aura des développements imprévisibles pour notre famille. Je n’étais pas optimiste à propos de la santé de ma mère. A ces jours-là j’étais très occupé dans le lycée et je n’avais pas le temps suffisant pour donner l’attention nécessaire en ce qui concernait la santé de ma mère.

Il était une surprise étonnante quand un jour j’étais à la maison pour prendre le déjeuner, ma mère se plaignait du mal très sévère à la taille gauche. Je me dis qu’il faut l’emmener chez un médecin pour de consultation médicale concernant le mal à la taille. Comme je déjà dis, nous avons presque totalement oublié l’opération que ma mère se subissait depuis à peu près d’un an. Le mal à la taille était un phénomène de santé qui n’était pas inquiètent car beaucoup de gens avaient souffert de ce mal et ils ont guéri dans peu de temps après avoir pris des médicaments prescrits par le médecin.

Mais le mal dans le cas de ma mère était sévère et quelquefois il était insupportable. De temps en temps, elle avait des nuits blanches à cause de la douleur dont elle souffrait. Personne de la famille n’avait pas observé la sévérité de la souffrance de la malade. Les membres de la famille venaient et allaient sans poser aucune question concernant la peine dont ma mère souffrait.

J’avais emmené ma mère à un médecin généraliste dans la Cité. Il l’avait examinée longuement et il me dit:

-Ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas grave. Ça se passe à beaucoup de gens. Ce n’est pas grave. Je vais prescrira des médicaments qui sont efficaces et donnent de bons résultats dans peu de temps. Dit le médecin.

-Merci docteur, je vous remercie énormément. Je veux vous informer que ma mère avait une opération pour l’enlèvement de tumeur de son utérus depuis un ann. La tumeur était d’une grande taille. Dis-je au médecin.

-Ce n’a aucun rapport avec le mal dont votre mère souffre maintenant. Les médicaments que je lui prescris donnent de bons résultats. Riposta le médecin dans un ton de confiance.

-J’espère, j’espère. Vous avez assez d’expérience dans ce domaine et je crois que vous avez raison. Peut-être s’établira-t-elle bientôt. Merci docteur. Dis-je au médecin avec un ton un peu sceptique.

- Excusez-moi, les clients attendent leur tour au dehors dans la salle d’attente. Ils sont quatre et je dois les examiner avant la fin de la journée.

Pendant une année ce médecin donnait à ma mère des médicaments tranquillisants. Cependant, le mal n’avait pas été vaincu par ce traitement simple. Plusieurs fois je suis allé au médecin sans ou avec ma mère pour lui rapporter la dégradation de sa santé. Chaque fois il m’a assuré que la maladie sera vaincue bientôt et qu’il n’y avait pas de raison pour mon inquiétude.

-Je vous dis encore une fois qu’il n’y a pas des raisons pour ton inquiétude. Il faut continuer de prendre le médicament régulièrement. Me dit le médecin.

-Bien sûr, nous avons poursuivi vos instructions dans une façon très stricte. Elle prend le médicament de jour après jour. Répondis-je.

-Je suis désolé. Je n’avais pas une autre option. Je déjà des autres patients qui se plaignent du mal dans leur taille. Je leur donne le même médicament et la plupart parmi eux sont guéris. Il faut patienter. Répliqua le médecin.

Malheureusement, la maladie de ma mère se dégradait. Jour après jour le mal devenait de plus en plus torturant et insupportable. Les nuits blanches se répétaient dans lesquelles ma mère poussait des gémissements et des soupirs. Souvent je me suis assis près de son lit pour la consoler et l’apaiser et pour lui parler de mon intention de lui emmener chez un autre médecin. Le point culminant de torture était cet après midi-là dans lequel j’ai décidé d’emmener ma mère à un autre médecin, à celui qui nous attendions dans la salle d’attente de sa clinique.

Cet après midi, je me souviens que je dis à ma mère qu’il fallait visiter un autre médecin et que nous espèrerons qu’il lui donnerait une sorte de médicament efficace. Ma mère ne dit rien, mais quand même je compris de son silence qu’elle était d’accord avec moi.

A ce jour-là, je suis revenu chez nous de mon travail un peu plus tôt que normal. A cette époque-là, comme je l’ai déjà dit, j’étais le proviseur d’un lycée qui se trouve sur la même montagne que celle de chez nous. Toujours je déplaçais entre le lycée et chez nous à pied. Un appel inconnu me demandait de sortir du lycée un peu tôt. Je me dépêchais rapidement dans le sentier vers chez nous. Des gens paresseux et indolents qui s’habituaient à me voir marchant à l’aise dans mes allers et mes venus, étaient surpris en me voyant me hâtant mes démarches.

C’était la fin du printemps, la meilleure saison dans mon pays. Les fleurs sauvages, se penchant leur tête à deux côtés du sentier, se montraient des signes de leur prochaine flétrissure. La poussière de la route couvrit mes chausseurs noirs par leur poudre grise fine. De temps à l’autre de petits cailloux roulaient dans toutes directions à cause de mes pas se hâtant. Je regardais le ciel bleu pour voir en haut l’infini s’il y avait des signes indiquant la nature de la surprise qui m’attendait chez moi. Avant d’arrivée à chez nous j’étais près de chez notre voisine maudite au bout de la rue qui me surveillait derrière une grande fenêtre. A vrai dire, dès que je la voyais me regardant je fermais mes yeux pour quelque temps pour éviter voir le visage horrible de cette sorcière.

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A mon arrivée chez nous j’étais fatigué. Avant voir ma mère je m’ai préparé une tasse de thé qui était la boisson préférée que j’avais l’habitude de prendre dans n’importe quel temps de la journée surtout après chaque repas. Un dialogue entre ma mère et moi se déroulait tandis que je prenais le thé. Il n’y avait aucune difficulté pour convaincre ma mère de consulter un autre médecin, le meilleur à cette époque-là.

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Dès que ma mère donnait son consentement pour m’accompagner à la clinique du médecin je me précipitais pour prendre la dernière gorgée du thé. Vers le médecin nous nous dépêchions et dans la salle d’attente nous attendions patiemment que le tour de ma mère vienne. J’avais la sensation étrange que quelque chose très grave aurait lieu. Il était probable que ma mère avait constaté l’inquiétude sur mon visage. Elle me regardait de temps en temps longuement comme si elle cherchait des explications pour mes soucis et mes ennuis. Pendant le temps d’attente nous ne nous communiquions rien. Seulement nous nous échangions de regards comme si nous étions dans la recherche de l’inconnu.

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-Dis quelque chose, n’importe quoi. Pourquoi préfères tu aujourd’hui de rester en silence? Dis n’importe quoi car il me semble que nous allons attendre pour un longtemps. Me dit ma mère dans une voix très basse et quelquefois tremblante.

-Il n’y a rien, il n’y a rien. Seulement je tente de me rappeler les événements des dernières années. Je me demande si nous avons gaspillé le temps ou si nous avons cherché le salut chez de médecins qui n’étaient pas capables de diagnostiquer la vraie nature de la maladie. Répondis-je.

-Ne tu t’inquiètes pas, mon fils. J’accepte la volonté de Dieu. C’est Lui qui décide notre destin et ne pas l’homme. Répliqua ma mère.

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-Je pense que nous avons jusqu’à maintenant gaspillé le temps. Je ne peux pas vous donner des explications concernant mes sentiments. En effet, j’attends le jugement de ce médecin. Il me semble qu’il va découvrir la vérité et qu’il va nous conseiller en ce qui concerne les mesures que nous devons prendre pour vous sauver. Dis-je à ma mère.

-Fils, tu as déjà consacré la plupart de ton temps pour me sauver de la maladie. Jusqu’à maintenant personne ne nous a donné la réponse aux questions à propos de ma maladie. Riposta ma mère.

Une femme entrait dans la salle d’attente accompagnée d’un enfant qui se montra de signes de la respiration difficile. Elle nous a demandé de lui donner la priorité pour voir le médecin. Je lui accordais ce qu’elle a demandé. Parce que je me raisonnais que peu de temps de plus ne changera jamais le déroulement des événements. Néanmoins, je me dis que le médecin choisira lui-même le patient qu'entrera dans sa chambre. A ce moment-là, ma mère était fatiguée, mais ne voulait pas laisser les autres remarquer qu’elle souffrait d’une douleur pénible et angoissante à la taille.

J m’approchais de ma mère, posais ma main droite sur les siennes. Je sentais la fièvre élevée venant de son corps. Quand même, me dis-je que ma main lui donnait quelque sorte du confort et même de la paix. Plus d’une demi-heure se passait dans la salle d’attente quand je me trouvais seul et ma mère avec en attendant que le médecin sorte et invite ma mère dans son cabinet. Enfin, notre tour était arrivé. Le médecin s’en sortit et me salua.

Le médecin, je le connaissais depuis longtemps. Il était d’une grande taille, vigoureux pour son âge parce qu’il avait presque cinquante ans. Ses cheveux gris et un peu longs et toujours en confusion semblaient comme s’ils n’avaient jamais été coiffés. Deux choses étaient bien connues de ce médecin. La première était l’hôpital qu’il a bâti sur une des montagnes de la Cité. Tout le monde appelait l’hôpital au nom de ce médecin. La deuxième chose était que jusqu’à lors ce médecin s’était déjà opéré deux fois pour se débarrasser d’un de ses doigts qu’il soupçonnait d’être frappé d’une tumeur cancéreuse.

-Je pense que c’est la mère et non pas le fils qui est malade. Demanda-t-il.

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-Oui docteur, c’est elle. Ma mère a du mal dans le côté gauche de sa taille. Répondis-je dans une voix timide.

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Le médecin ne répliqua pas, mais demandait de ma mère d’entrer dans son cabinet. Dans la salle d’attente je me trouvais tout seul sans la mère. J’attendais, j’attendais que ma mère soit sortie de ce cabinet. Seul je m’assis sur le fauteuil, envahi par l’inquiétude et des soucis sur la destinée de ma mère. L’ambiance de la petite salle est devenue de plus en plus pesante et tendue, tandis que j’attendais que la porte du cabinet s’ouvre. Rien ne venait de la petite pièce d’en face où ma mère était examinée par le médecin à l’exception de quelques mots du médecin. Bien que ma mère entrât depuis presque une demi-heure, je sentais que cette durée du temps était plus longue que l’éternité. Pour ne pas être occupé de l’attente torturante, je fixais les yeux sur un point imaginaire dans le vide de la salle en essayant d’oublier tout ce qui m’entourait et tout ce qui se passait depuis nous sommes sortis de chez nous.

Mes efforts d’être dans l’oublie furent interrompus par la mort d’un petit moineau qui s’est écrasé contre la vitre de la fenêtre d’en face qu’il avait pensé ouverte. Vers cette fenêtre je me dépêchais, je l’ai ouverte, et j’ai pris le moineau mort dans les mains. Il ne se montrait aucun signe d’être en vie. Dans le même endroit où il avait tombé mort je le mis.

Je retournais à mon siège et repris mon attente. Déjà quarante minutes se sont passées et la porte de la chambre en face s’ouvrit. Ma mère, plus pâle qu’auparavant s’en sortait comme un fantôme suivi par le médecin qui avait sur son visage des signes énigmatiques des soucis et peut-être des mauvaises nouvelles. Quant à moi je me mis debout en essayant d’esquisser un sourire simple. Ma mère s’avançait lentement vers moi et se jetait sur un siège.

-Voulez-vous monsieur entrer dans le cabinet, m’adressa les paroles le médecin dans un ton neutre. Je vais vous dire quelques mots sur les résultats de l’examen tandis que votre mère vous attendra ici dans la salle d’attente.

« Donc le moment décisif s’est venu. » Me dis-je. « Le verdict sera prononcé. » Je me tournais vers ma mère et lui dis. « Pardonnez moi, mère, seulement quelques minutes, attendez moi ici.» Répétai-je. J’ai laissé ma mère seule dans la salle d’attente, et j’accompagnais le médecin dans le cabinet pour écouter à son jugement en ce qui concernait la maladie de ma mère.

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