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Voyage nocturne

Najati Al-Bukhari

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Nous sortions lentement, ma mère et moi, de la clinique. J’avais l’intention à louer une voiture pour nous emmener à la Sainteté. La distance entre La Cité et la Ville Sainte ne dépasse pas dans aucun cas le cent kilomètres après l’ouverture de la nouvelle autoroute. Il fallait environ deux heures pour traverser la distance. Une autre route était disponible, nord de la nouvelle autoroute qui passe au milieu d’une vallée verte qui était auparavant très connue pour ses vignes et pour ses arbres fruitiers surtout ceux de grenades et de figues. Dans cette vallée plusieurs petits cours d’eau et de sources décoraient la scène et offraient la chance pour les habitants de se jouir de la beauté de la nature là-bas. Plus tard, cette vallée perdait tout aspect de la vie verte et la plupart des cours d’eau et des sources se séchées.

Avant sortir de la clinique je pensais que dans peu de temps nous arriverons à la Sainteté et ma mère pourrait avoir l’opération le lendemain. Je me souviens que le temps quand nous sortions de la clinique était celui du coucher du soleil. A ce temps-là, normalement, tout le monde dans le centre de la Cité avait l’habitude de fermer les magasins pour se rendre chez soi. Chacun portait à la main quelque chose qu’il a acheté pour la famille et surtout le pain frais. La Cité après le coucher du soleil devenait graduellement, à cette époque-là, une ville vide dans le sens que tous les habitants se tenaient chez eux.

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Il était normal d’aller au centre de la ville au foyer familial à pied. Peu de gens utilisaient le transport commun qui aurait les emmenés à plusieurs collines de la Cité où on a commencé à bâtir des maisons simples ou des villas de luxe.

La Cité, donc, quand nous sortîmes de la clinique, aurait dû être pleine d’activités, des gens se précipitant vers chez eux. Le moment où nous étions au seuil de la porte de la clinique j’étais surpris de nous trouver dans un monde étrange, un monde absurde et banal. Personne n’était là, à cette localité, au moins autant que mes yeux pouvaient voir. La rue devant la clinique du médecin était totalement vide et déserté.

Je voulais retourner au médecin pour lui demander à propos de ce qui se passait dans La Cité, et pourquoi personne n’était au dehors dans les rues. Assez étrangement, il n’était pas possible d’ouvrir la porte de la clinique. En effet, il me semblait qu’elle était bien fermée, et à clef, et peut-être depuis longtemps. Ma mère debout au dehors ne dit rien.

‘Docteur, docteur.’ Criai-je. Pourtant, mes cris étaient inutiles parce que personne ne répondait. Derrière la vitre de la fenêtre j’ai vu seulement des yeux me regardant sans dire rien. ‘Qui se passe t il?’ Me demandais-je 'Est-ce que je suis en rêve ou quoi?’

Je me rappelle que nous étions dans la clinique pour approximativement une heure pas plus. Avant notre entrée dans la clinique les rues de la ville étaient pleines des gens et de bruit. Qui se passait-il pendant que nous étions à l’intérieur de la clinique? Je décidais de laisser le seuil de la porte et de nous avancer peu de pas dans la rue. Le silence dominait, le vide se présentait partout, comme si nous étions dans une ville désertée, ou presque morte, une ville des fantômes. Nous nous mettions à marcher lentement et prudemment au long de la route. Aux deux côtés, tous les foyers ne se montraient aucun signe de la vie à l’exception des yeux derrière les fenêtres qui nous regardaient. Encore plus de pas en avant, rien ne se présentait, même les chats et les chiens sauvages que l’on voyait dans les rues étaient totalement absents.

J’ai oublié la maladie de ma mère et je me mis à trouver une explication pour ce changement abrupte dans toute l’ambiance. ‘Dépêchons nous chez nous, mère, il semble que quelque chose se passât pendant que nous étions dans la clinique.’ Ma mère ne répondit pas. Tout ce qu’elle faisait était de se diriger vers chez nous. Dans peu de temps nous arrivions au seuil de la porte. Dans le quartier où nous habitions personne n’était là. Normalement, pendant que le soleil se couche les enfants du quartier jouent par ici et par là. Leur cri remplit la place et leur mouvement donne l’impression que le quartier est un champ de bataille.

‘Ouvre la porte, ouvre la porte, mon fils.’ Me dit ma mère. Quelle surprise, la porte obstinément ne s’ouvre pas. Elle était bien fermée. Plusieurs fois j’ai frappé sur la porte en attendant que quelqu’un l’avoir ouverte. Mais hélas personne ne répondit. De la fenêtre, derrière les vitres des yeux nous regardaient, les mêmes yeux que nous vîmes dans la rue de la clinique. ‘Quel monde étrange.’ Me dis-je. Ma mère, debout près de moi était très fatiguée. ‘Nous sommes pris dans un piège, mon fils, il me semble qu’un couvre-feu était imposé pendant que nous étions dans la clinique.’ Me dit ma mère. Personne ne peut ouvrir la porte, n’importe quelle porte. Tant que le couvre-feu est là nous ne pouvons pas entrer chez nous.’

Au cours des années cinquante mon pays aussi bien que la plupart des autres pays voisins étaient dans une agitation et effervescence politiques et tout le monde se manifestait toujours dans les rues. Quelquefois, la violence était utilisée moins par ceux qui participaient dans la manifestation et plus par le pouvoir. Le couvre-feu était une mesure appliquée fréquemment par les autorités à ces jours-là. Cependant, au passé quand un couvre-feu était imposé par le pouvoir on pouvait voir les autorités partout dans La Cité. L’armée représentée par les soldats, les voitures blindées et quelquefois par des chars, était chargée d’appliquer toutes les règles du couvre-feu.

-Mais les soldats, les hommes du pouvoir, où sont-ils? Je ne vois personne, il n’y a aucun mouvement dans le quartier, même on ne peut entendre aucun bruit venant de toutes les maisons du quartier. Dis-je à ma mère.

-C’est vrai, mon fils, c’est un phénomène inexplicable, c’est une énigme, un mystère. Me dit ma mère.

A ce moment-là, je proposais à ma mère de quitter notre quartier et de nous diriger, une fois encore, vers le centre de La Cité. Ma mère hésitait à concentrer car elle était extrêmement fatiguée. Ayant trouvé ma mère incapable de m’accompagner à pied je décidais de la porter sur le dos car il était absolument inimaginable de la laisser seule devant la porte de chez nous en attendant qu’elle s’ouvre. Elle résistait un peu, mais voilà enfin sur le dos je l’avais portée. A mon étonnement je sentais comme s’il n’y avait rien sur mon dos. Ma mère était très légère de sorte qu’elle ne pesait rien. Vers le centre de La Cité nous nous dirigeâmes. Au long de notre chemin toutes les maisons ne se montraient aucun signe de la vie à l’exception des yeux qui nous regardaient derrière les vitres.

Les pas que je fis produisaient de bruit monotone qui ratissait dans le silence absolu qui nous entourait. Peu à peu le soleil disparaissait derrière l’horizon et la couleur rouge du crépuscule était remplacée par l’obscurité de la nuit. ‘Quel monde étrange.’ Me dis-je. Aucune lumière ne venait des foyers à deux côtés de notre chemin, rien à l’exception de pétillement des yeux de ceux, il me semblait, qui se cachaient dans leur foyer à cause d’une chose qu’ils ont vue avant leur retraite soudain à l’intérieur de chez eux. Sinon comment on pouvait expliquer ce changement abrupt dans le comportement des habitants de La Cité de l’amitié Fraternelle. Est-ce qu’un monstre féroce les effrayait, un monstre qui était venu à la ville soudainement?

Près du centre de la Cité il y avait un ruisseau où au cours de mon enfance, j’avais l’habitude d’y jouer avec les autres petits du quartier, et pêcher là-bas de petits poissons. Là était le paradis terrestre de mon enfance, mon royaume enfantin où je courrais librement et joyeusement dans les eaux pures et limpides avec les autres. Là-bas était la source, pas seulement de l’eau, mais aussi de la vraie vie. De temps en temps, je portais à ma mère la nourriture du jour. Plusieurs poissons que je pêchais dans le cours je les portais à ma mère pour les préparer pour mon repas.

Vers cet endroit de l’enfance je me dépêchais et ma mère avec pour nous abreuver de l’eau de la source. Je pris le sentier qui menait au ruisseau. Quelle surprise !! Rien n’était là-bas. Il me semblait que les eaux se desséchèrent, rien n’en restait qu’un lit des cailloux comme des petits oeufs blancs qui autrefois me tellement fascinaient. Par ici et par là, je voyais quelques poissons morts à cause de l’absence soudaine de l’eau.

Il faisait très chaud, car nous étions au débout de l’été, probablement la fin du mois de mai. Les mois de l’été dans ma ville sont toujours idéals. Des gens des pays voisins désertiques viennent chez nous pour passer peu de semaines sur une des collines de la Cité. Pourtant, bien que ce fût la règle générale, il y avait, mais pas fréquemment, des années où il fait très chaud de sorte que tout le monde sent étouffé à cause de la chaleur. Cet été, quand ma mère avait besoin de l’opération, était exceptionnellement chaud. Donc, en me trouvant près de ce qui était un ruisseau je ressentais que je serais sûrement étouffé à cause de la soif.

Ma mère m’indiquait qu’à peu de distance d’où nous étions il y avait la source d’eau. Je me dépêchais là-bas avec ma mère sur mon dos. Hélas, la source n’était pas là. Au lieu de l’eau des milliers et des milliers d’insectes sortaient de souterrain et se dirigeaient partout. Peut-être, me dis-je, étaient-ils allés vers tous les quartiers de La Cité pour dévorer et ronger tous les vivants. En voyant les insectes se jaillissant de ce qui était une source d’eau, une idée me passa à la tête sur la raison de la séquestration des habitants de la Cité dans leur foyer. Est-ce qu’ils avaient peur d’un monstre ou quoi? Cette idée me semblait très vraisemblable. Le monstre, le monstre, un monstre horrible avait envahi La Cité. Probablement tout le monde le voyait-il s’avançant vers La Cité, et par conséquent, on s’est caché derrière des portes bien fermées.

J’étais sûr que ce qui se passait dans La Cité ne pouvait pas être une lutte entre les êtres humains et le pouvoir. Bien sûr que non. S’il y avait eu de ce genre de lutte j’aurais vu des gens dans les rues en défi du pouvoir dans la route et sur les collines, se manifestant ou faisant de petit combats de résistance contre les chars du pouvoir. Même s’il y avait eu un couvre-feu j’aurais vu dans les rues des soldats et des voitures blindées. Cependant et assez étrangement, personne n’était là, rien que les insectes souterrains sortant de la source de La Cité au lieu de l’eau. Même, le pouvoir et ses représentants armés probablement se cachaient-ils quelque part dans La Cité dans leurs casernes derrière les collines. Ce monstre pouvait-il être invincible, et ces insectes souterrains n’étaient ils que le symptôme de la menace qui a terrifié les habitants et le pouvoir? Je me demandais si le monstre n’était-il que un type de cancer qui venait de au delà de la mer et qui dévore tout le monde.

La nuit s’avançait et la lumière s’est déjà cachée partout à l’exception de pétillement des yeux et le scintillement des étoiles. Comme un enfant, ma mère posait la tête sur mon épaule et elle dormait. Personne n’était là-bas pour se communiquer avec moi. En tout cas, je n’avais pas oublié que ma mère était malade et que je devais me rendre à la Sainteté pour aller à l’hôpital. En voyant que le temps se passait très vite, et qu’il était presque minuit j’ai décidé de chercher un endroit quelconque quelque part pour avoir peu d’heures de sommeil avant que l’aube arrivât. Mais où pourrions-nous nous cacher tandis que n’importe quel foyer était fermé à clef avec des barrières derrière chaque porte?

Pour peu d’instants je me trouvais dans le vide. Je ne pouvais pas utiliser la faculté de raisonnement. Ce n’était pas possible pour moi de m’abriter chez nous puisque personne ne répondit à mon appel. Enfin j’ai décidé de quitter La Cité aussitôt que possible prenant la direction de la Sainteté. Peut-être, me dis-je, trouverai-je quelqu’un qui nous offrira un abri, et seulement pour une nuit ... aussi bien que quelque chose à manger et à boire.

Ma mère fut bien endormie sur mon dos. De temps en temps elle dit des mots que je ne comprenais pas. Il semblait qu’elle rêvât. Peu à peu j’identifiais certains mots qu’elle disait. Elle a prononcé les mots. ‘Cancer, le monstre, sauve-moi mon fils.’ Les premiers deux mots m’étonnaient car c’était la première fois que j’entendisse ma mère les proférer. J’étais devenu très fatigué car depuis l’après-midi quand j’ai quitté Le Lycée je n’avais aucun repos.

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Je ne trouvais une autre option que de marcher avec détermination vers l’ouest. Dans la route je n’avais constaté ou rencontré personne. Toute la route me semblait une terre ravagée et dévastée. Plusieurs montagnes que j’ai traversées étaient actuellement en flamme et brûlées depuis peu de temps, peut-être au matin ou dans l’après-midi. De fumée noire et épaisse des arbres brûlant se formait des nuages sombres et menaçants qui couvraient l’espace dans laquelle nous marchions. De temps à l’autre, on entendait des cris angoissants venant de loin d’au-delà de la rivière.

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Le crépuscule s’est déjà échappé très loin derrière l’horizon. La nuit peu à peu tombait partout. Il était extrêmement difficile pour moi de poursuivre mon chemin avec ma mère. En bas, dans la vallée je témoignais la petite rivière dont l’eau coulait lentement et dans une façon sinueuse. Malgré l’avance rapide de la nuit, j’étais capable de voir l’eau se dirigeant vers le sud, vers la Mer Morte.

Au même temps j’entendais des gémissements et quelquefois des cris venant de ma mère que je portais sur mon dos. Les deux, ma mère et moi, nous étions vraiment fatigués et même exténués. Nous avions besoin de nous reposer n’importe où au sommet de la montagne, peut-être au dessous d’un arbre qui n’était pas brûlé. Je m’avançais vers un lieu que je jugeais convenable pour dormir paisiblement. Ma mère était déjà sur la terre près d’une grande pierre qui était utilisée comme un coussin. Quant à moi, je trouvais aussi un coin dans ce lieu où je voulais dormir jusqu’à demain matin. Ma mère ne dit rien et dès qu’elle posait la tête sur la pierre elle a commencé à dormir. Quant à moi, aussitôt que je couchais sur le sol, mes yeux ne tardaient pas à se fermer. Dans peu d’instants nous étions dans un sommeil profond.

Dans un rêve beau et étonnant tout soudain et miraculeusement je me trouvais transformer dans un cheval blanc ailé. Je sentais que je pouvais voler librement dans le ciel exactement comme un oiseau. Dans mon enfance aussi bien que dans mon adolescence j’avais l’habitude de rêver que j’étais en vol dans la vaste espace comme un oiseau. Cette fois, je n’étais pas un oiseau mais plutôt un cheval ailé et je portais ma mère sur mon dos sellé. En effet, ma mère, malade et souffrante était encore endormie et je ne savais pas comment elle montait le cheval fils et volait dans le ciel infini décoré par des étoiles et de la lune croissante. Comme un cheval qui était dans un voyage nocturne sacré vers la Sainteté, je réalisais que ma mère ne pesait rien et que je volais dans une vitesse incroyable comme celle de la lumière. J’ai rêvé que ce vol avait lieu approximativement peu avant l’éclosion de l’aube. Les rayons de l’aurore nous accompagnaient jusqu’à notre destination finale, la Sainteté. Encore, au cours de mon voyage nocturne j’entendais des retentissements des cris et des gémissements.

Tout soudain je me suis réveillé et ma mère avec. J’étais totalement surpris de constater que nous n’étions pas sur le sommet de la montagne et de la rivière sinuant mais dans un autre endroit différent au-dessous d’un arbre d’olive gigantesque et ancien aux grandes branches et d’un tronc immense. Beaucoup d’oiseaux volaient au-dessus de nous. Le soleil n’était pas encore réveillé mais les rayons de l’aube donnaient la clarté nécessaire pour connaître le lieu et pour explorer l’ambiance où nous étions, ma mère et moi. Dès mon réveil j’étais surpris de témoigner que nous étions actuellement au sein de la Sainteté. Je ne pouvais pas me convaincre que nous étions arrivés à notre destination, la Sainteté. Je me disais qu’il y avait certainement un miracle, ce voyage nocturne.

Près de nous, pas loin de l’endroit où nous étions endormis, on voyait un panier de fruits de la saison et du fromage blanc et du pain. Egalement, à côté du panier on trouvait une carafe de l’eau limpide et un ballot d’un tissu blanc plein des articles pour notre besoin quotidien. Sans hésitation nous commencions à manger et à boire. La quantité de la nourriture était suffisante pour rassasier notre soif et notre faim. A vrai dire, ma mère buvait de l’eau seulement et elle évitait de se nourrir des fruits ou du pain. Enfin, nous avons utilisé ce que restait de l’eau pour laver notre visage.

Derrière nous, la muraille de la Sainteté nous a impressionnés énormément. Des gens dont la plupart étaient âgés marchaient devant la grande muraille. Peut-être, la majorité parmi eux étaient-ils dans leur chemin vers la mosquée de la Sainteté pour faire la prière de l’aube. Ma mère, abruptement, se mit à crier et à pleurer. Elle souffrait du mal et de la douleur torturante. Je tentais de l’apaiser.

-Mère bientôt nous nous rendrons à l’hôpital où vous serez opérée. Vous allez être guérie. J’espère que nous regagnerons notre Cité bientôt et vous commencerez une nouvelle vie. Dis-je à ma mère.

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-J’espère que ce que tu venais à me dire est vrai. Répondit ma mère.

-Après l’opération nous verrons. J’ai le sentiment que vous serez guérie et vous vivrez jusqu’à l’âge de cent ans. Rétorquai-je.

-La nuit dernière tu étais très pressé comme si tu étais en vol en descendant la montagne à côté est de la rivière et puis en la traversant et en montant la montagne qui mène à la Sainteté. Dit ma mère.

-C’est vrai, j’étais vraiment pressé et j’avais le sentiment que j’étais en rêve et que j’étais un cheval ailé sur lequel vous avez monté. Sans doute ce voyage nocturne était fatiguant pour vous aussi bien que pour moi. Rétorquai-je.

-Pour moi, c’était aussi comme un rêve en traversant la rivière et en montant la montagne. Je m’imaginais que j’étais actuellement sur le dos d’un cheval ailé. Répliqua ma mère.

-Maman, laissons nous oublier pour le moment l’histoire du cheval ailé. C’était un rêve, sans doute. La chose la plus importante est que nous sommes maintenant au sein de la Sainteté et l’hôpital n’est pas très loin d’ici. Après peu de temps nous devons nous préparer pour nous diriger vers l’hôpital. Dis-je

-Je pense que cette histoire du cheval ailé ne peut pas être acceptée par les habitants de notre quartier. Je pense qu’il faut garder l’histoire comme un secret entre toi et moi. Riposta ma mère.

-Ne vous inquiétez pas, mère. Je ne raconterai à personne cette histoire du voyage nocturne sur le cheval ailé. Dis-je à ma mère.

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-Mon fils, toujours tu rêves et tu penses que certains de ces rêves sont réels ou réalisables. Rarement je t’ai trouvé en lutte dans le monde de la réalité. Dit ma mère.

J’ai décidé de quitter l’endroit où nous étions pour aller au chemin qui menait à l’hôpital. Je préférais de porter sur le dos ma mère bien qu’il y avait des moyens de transport disponibles à tout le monde comme les taxis. Dans l’espace spécieuse au dehors de la muraille de la Sainteté, je me suis précipité vers ma destination finale.

Il faisait très beau et la brise du matin était vraiment rafraîchissante. A l’été la Sainteté a toujours un climat plaisant et agréable à cause de sa haute altitude. En marchant dans mon chemin j’observais que beaucoup de gens curieux et indiscrets s’arrêtaient tout soudain pour nous voir et pour nous surveiller de loin et de près. Car il me semblait que les habitants de la Sainteté n’avaient jamais vu un jeune homme portant sa mère sur le dos. Quelques-uns ont tenté de me poursuivre et de jeter des coups d’oeil sur nous de loin. Probablement, pensaient-ils que j’avais un voeu, un serment, pour accomplir. Toutefois la foule qui me poursuivait est devenue de plus en plus grande et elle était composée des adultes de deux sexes et des enfants.

Je n’avais pas une autre option que de m’arrêter pour découvrir ce que les gens voulaient de moi. Sur un trottoir à côté gauche de mon chemin je me suis arrêté. Les gens qui étaient derrière moi cessaient leur chasse de l’homme qui portait sa mère sur le dos.

-Qu’est-ce que vous voulez? Pourquoi me poursuivez-vous? N’avez-vous jamais vu au passé quelqu’un qui porte sa mère sur le dos? Posai-je ces questions aux gens devant moi.

-ça se passait au temps jadis et dans des époques anciennes, depuis des siècles et des siècles. Mais maintenant nous trouvons ce comportement un peu bizarre et même démodé. Répliqua un jeune homme qui avait le même âge que moi.

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-Ecoutez-moi, s’il vous plaît, attentivement. Je suis dans mon chemin à l’hôpital. Ma mère est malade et elle sera opérée probablement demain. Répliquai-je.

-Monsieur, racontez-nous peu d’information sur la maladie de votre mère. Demanda encore le jeune homme.

-Ecoutez tous attentivement et prêtez-moi vos oreilles. La maladie de ma mère peut être le cancer. Répondis-je.

Le moment où je dis le mot cancer, les gens se regardaient et dans peu de temps et sans dire aucun mot la foule ne se dispersait et personne n’était autour de moi. Quelques-uns, en effet, s’échappait dans une vitesse incroyable. Des autres avaient des signes de la peur et même de la panique qui se dessinaient sur leur visage. J’étais seul sur le trottoir avec ma mère. Nous ne pouvions pas comprendre la façon dans laquelle les gens se conduisaient. Le phénomène qui nous avons témoigné était très étrange et bizarre.

En entendant les gémissements de ma mère encore une fois, j’ai décidé de marcher vers l’hôpital qui était en effet visible et qui était construit depuis longtemps sur le Mont Olive. Bien sûr je sentais soulagé en voyant l’hôpital devant moi. Il n’était pas encore dix heures au matin. Nous avions presque un quart d’heure pour nous rendre finalement à l’hôpital. En constatant que l’hôpital était en vue je me pressais les pas. Et enfin j’étais actuellement sur le seuil de la grande porte de l’hôpital de la Sainteté.

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